Devenir ingénieur, c’est assurer son avenir
Publié le 14 juin 2017Télécom SudParis
Maryline Laurent est chercheure en informatique à Télécom SudParis. Elle travaille sur les problématiques de sécurité et de protection des données personnelles dans les applications réseau. Elle a co-fondé la chaire de l’Institut Mines Télécom Valeurs et Politique des Informations Personnelles. A la veille des oraux du concours Mines-Télécom, elle évoque la pénurie d’ingénieurs en France et l’intérêt qu’il y a à se former à ces métiers.
« Notre mission, à Télécom SudParis, est d’œuvrer au bénéfice de la société en formant en 3 ans des ingénieurs qualifiés dans les sciences du numérique.
Les atouts du métier d’ingénieur sont nombreux. Mixtes, bien rémunérés, faisant souvent appel à la créativité, ils touchent de nombreux secteurs tels que l’automobile, les télécommunications, les jeux vidéo, l’Internet des objets. Cependant, la pénurie d’ingénieurs est réelle aujourd’hui et le besoin ne va pas faiblir dans les prochaines années, avec le rôle prépondérant joué par le numérique.
La France manque de personnel formée aux questions de cybersécurité, pour mettre sur pied cette « 4e armée » virtuelle, de défenseurs numériques, dont parle le gouvernement. Se former dans ces domaines c’est vraiment investir pour son propre avenir. La formation de Télécom SudParis « Ingénieur Option Sécurité des Systèmes et des Réseaux » répond à cette problématique. Elle est labellisée SecNumEdu par l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). Les étudiants qui la suivent, comme beaucoup d’étudiants de Télécom SudParis, trouvent d’ailleurs du travail avant la fin de leur formation !»
Actualité et parutions
Maryline est intervenue récemment, lors d’un Petit-déjeuner de la Fondation Mines-Télécom, sur la confiance à l’ère du numérique. Ses réflexions, intégrant également des recherches sur la blockchain, seront reprises dans un cahier de veille à paraître en septembre (lire son interview à ce sujet, sur le blog I’MTech).
Elle a récemment publié un article dans le journal Annals of Telecommunications, sur la quantification du niveau d’anonymisation. L’objet de cette recherche est de mesurer précisément le degré d’anonymisation associé à une base de données ; de déterminer à quel point un attribut est discriminant et quel est le pouvoir discriminant d’une combinaison d’attributs, qui pourrait amener à une réidentification d’un individu. L’enjeu : trouver le juste milieu pour anonymiser sans perdre l’utilité. Une recherche, en lien étroit avec des problématiques industrielles.
Maryline est coéditrice des 2 prochains numéros spéciaux du Journal « Security and communication networks », sur les thématiques : « la vie privée dans l’Internet des objets » et « sécurité et vie privée dans les réseaux sans fil émergeants ».
En septembre, Maryline interviendra à l’INSA de Lyon pour un séminaire sur la vie privée et les objets connectés.
Le 5 octobre, elle animera avec Bernadette Dorizzi, dans les locaux de Télécom Paris Tech, la thématique « sécurité et confiance », pendant la journée de l’IMT consacrée aux « objets connectés de santé ».