Fresqu’it, l’écologie vue par les élèves du campus et des enfants de quartier

 

 

Lundi 28 et mardi 29 mars, dans le tunnel qui relie la rue Charles Fourier et le RER, le projet Gestion et Apprentissage du Travail en Equipe (GATE) Fresqu’it prenait forme. C’est le fruit d’un long travail en amont, commandé et accompagné par l’association BDA, pour relier art, écologie et urbanisme. Reportage.

 

 

Fresqu’it, l’écologie vue par les élèves du campus et des enfants de quartier

Télécom SudParis

Avant 10h du matin, mardi 29 mars, une voiture se gare près de l’entrée du pont qui borde la rue Charles Fourier, au pied du campus. Des pots de peinture ouverts sont entassés près du coffre. Sur l’un d’eux reposent une dizaine de rouleaux prêts à servir.

Pendant ce temps, alors que des enfants de la maison de quartier du Parc aux Lièvres d’Evry jouent dans l’herbe avec un filet à bulles de savon, d’autres se mélangent avec des élèves des écoles Télécom SudParis et Institut Mines-Télécom Business School.

Un symbole fort

Sur les murs blancs du tunnel long de trente-six mètres, par binômes élève-enfant, ils y peignent une fresque haute en couleur. Au milieu, une fille peinte en vert est occupée à effeuiller un à un les pétales d’une fleur. Son regard est résolument tourné vers l’hippopotame bleu qui la fixe, et vers l’avenir.

« Il s’agit d’un projet GATE®, que nous avons appelé Fresqu’it, explique Carla, élève de l’école et cheffe du projet. La fresque a une portée écologique et symbolise l’empreinte de l’homme sur la faune naturelle ».

Fresqu’it est l’un des 25 projets GATE® de 2019 pilotés par Corinne Truche, avec comme objectif de développer des compétences transversales d’autonomie, d’épanouissement au sein d’une équipe et la promesse de vivre une aventure humaine.

Une rencontre de plusieurs mondes

« Nous avons d’abord fait un brainstorming au sein de l’école, commun entre les élèves et les enfants de la maison de quartier, raconte Carla. L’objectif était de trouver ce qu’on allait exposer. Puis nous avons envoyé nos idées à Vince pour qu’il dessine un croquis de la fresque ».

Vince, de son vrai nom Vincent, est le grapheur contacté par Carla pour participer au projet. Repéré grâce à ses précédents travaux - parfois produits avec des jeunes présents pour le projet - il a été emballé par l’idée de Carla.

Le grapheur, barbouillé de peinture, se dévoile : « il y a plusieurs portes d’entrée environnementales, et l’art en est une. Par exemple, je ne peins plus qu’à la peinture acrylique, beaucoup moins toxique que la peinture aérosol. »

Associer urbanisme, art et écologie, pour lui, c’est une manière d’exprimer que « la nature devrait s’intégrer davantage dans la ville ». Mais surtout, ajoute-t-il, « au-delà de l’aspect fresque, ce projet est une rencontre entre des enfants de quartier et des élèves de l’école. »

Rédacteur : Mathieu Gallais

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