Morgane lutte contre le plafond de verre pour les jeunes filles

Télécom SudParis

Grâce au soutien de BNP Paribas, Orange, Dassault Systèmes, Sopra Steria
et la Fondation Groupe RATP, l’Institut Mines-Télécom et la Fondation Mines-Télécom s’engagent à contribuer à accroître le nombre de jeunes femmes entreprenant des études menant au métier d’ingénieure : c'est le programme "Ambassadrice IMT". Six étudiantes de Télécom SudParis s'y sont investies : Laurene CAVE, Hawa FARA HASSAN, Alizée MESNARD, Nour RAMMAL, Thaïs WUILLEMIN et Morgane BROSSARD. Rencontre avec Morgane BROSSARD, qui souhaite déconstruire les préjugés et combattre le plafond de verre pour les jeunes filles.

Quel était ton parcours avant d'intégrer Télécom SudParis ?

Morgane BROSSARD : Mon parcours est vraiment le type classique de l’élève ingénieure. J’ai fait un bac scientifique suivi d’une prépa axée sur les mathématiques, où je faisais partie des 20% de filles dans une filière très théorique et sans aucune expérience professionnelle avant mon premier stage entreprise à l’école. C’est ainsi que je suis arrivée à Télécom SudParis après mes deux années de classes préparatoires.

Quels sont les combats menés par les « Ambassadrices IMT » afin de favoriser l'égalité des genres ?

Morgane BROSSARD : L’idée est de promouvoir les métiers de l'ingénierie auprès des jeunes filles, dès le collège, afin que les femmes ingénieures soient plus nombreuses à l'avenir. Pour ce faire, le programme recrute depuis la rentrée septembre des élèves dans toutes les écoles de l’Institut Mines-Télécom pour devenir des ambassadrices et ambassadeurs IMT. Ils travaillent ensemble et sont formés pour faire connaître leurs (futurs) métiers.

Lors de ces rencontres avec les collégiennes et lycéennes, les Ambassadrices IMT présentent les différents domaines de l’ingénierie et les nombreuses opportunités de carrière. Il s'agit de présenter nos propres expériences et parcours. Mais c’est aussi beaucoup plus large. Nous échangeons avec les élèves pour déconstruire les préjugés et les mythes, pour lutter contre le plafond de verre pour les jeunes filles et pour leur montrer toutes les possibilités afin qu’ils en prennent conscience. L’idée est d’éclairer collégiennes et lycéennes pour qu’elles voient que le métier d’ingénieur c’est possible pour elles. Évidemment, on s’adresse aussi aux garçons, mais l’idée est vraiment d’encourager les filles à devenir ingénieures parce qu’il n’y en pas assez.

Quels sont tes prochains défis avec les Ambassadrices IMT ?

Ma première action a été d’intervenir dans un collège en essayant de faire la différence en racontant mon histoire et en essayant de motiver les jeunes femmes à devenir ingénieures. Mon défi personnel est de m’affirmer dans ce domaine et de défendre le rôle des femmes dans le management et la gestion de projet car il y a encore beaucoup d’autocensure sur ce sujet. Nous montrons aux étudiantes que les filles peuvent aussi être cheffes de projet ou présidentes d'association, car apprendre à gérer les équipes ça compte aussi.

Je n’ai qu’une hâte, c’est de montrer aux collégiennes en quoi l’ingénierie les concerne. En leur faisant comprendre que, si elles s’intéressent aux jeux-vidéos, à la mode et la beauté, la santé, ou même l’environnement… il y a de l’ingénierie dans ces domaines et ça peut leur correspondre.

Dans ton expérience, t’est-il déjà arrivé d’être confrontée à des violences sexistes ?

Il y a une progression sur ces sujets, même s’ils sont toujours présents. Dans mon ancien collège et lycée, j’ai le souvenir de professeurs qui étaient trop en retard sur ces sujets. Mais à TSP ce sujet est bien abordé. Du côté école : on a une vraie sensibilisation faite chaque année sur les violences sexistes et sexuelles. Et du côté élèves : c’est un sujet qui est vraiment en trame de fond tout le temps. Notamment grâce aux associations IN&acT et EquALLity qui se consacrent à ces questions et font un travail formidable au quotidien.

Le programme Ambassadrice IMT

 

31 étudiantes et 4 étudiants des écoles d’ingénieurs de l’Institut Mines-Télécom (IMT Atlantique, IMT Mines Albi, IMT Mines Alès, IMT Nord Europe, Mines Saint-Etienne, Télécom Paris et Télécom SudParis) se sont engagés dans ce programme cette année.

Ces élèves « Ambassadrices IMT » sont formés par des experts et expertes des questions de genre afin d'apprendre à neutraliser leurs propres biais lors de leurs présentations. Ces formations sont déployées en partenariat avec l'association Femmes@Numerique, dont l'engagement permet de faciliter l'accès des jeunes filles aux filières technologique et numérique au travers de projets collaboratifs à fort impact. Le programme prévoit également pour les « Ambassadrices IMT » des écoles d'été et d'hiver, des ateliers pour développer leurs soft skills, des conférences sur les questions de parité et des rencontres régulières avec des marraines en entreprises travaillant comme ingénieures dans des divers secteurs.

Tout au long de l'année, nos « Ambassadrices IMT » partent à la rencontre des collégiens et lycéens dans toute la France pour sensibiliser les jeunes filles aux carrières d'ingénieur, pour partager leurs expériences et pour montrer aux adolescentes qu'il y a une place pour elles dans une école d'ingénieurs.

En plus de ces rencontres, les collégiennes de 3e se verront proposer un stage d’une semaine dans une école d’ingénieurs ou au sein d’une des entreprises mécènes afin de découvrir les carrières d'ingénieur.

© Télécom SudParis – Siret : 180 092 025 00055 – APE : 8542Z