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  • Nos programmes Mastères Spécialisés® 2022 obtiennent la reconnaissance RNCP de France compétences

    Nos programmes Mastères Spécialisés® 2022 obtiennent la reconnaissance RNCP de France compétences

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    Nos programmes Mastères Spécialisés® 2022 obtiennent la reconnaissance RNCP de France compétences

    France compétences a référencé fin septembre 2022 nos deux Mastères Spécialisés® « Cybersécurité des opérateurs de services essentiels » et « Réseaux et ervices » au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) pour les cinq prochaines années.

    Le RNCP, une reconnaissance des diplômes et titres en France et en Europe

    Créée en 2019 par la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, France Compétences a pour mission de réguler la formation professionnelle (initiale et continue).

    Elle s’emploie à évaluer et vérifier que les formations dispensées répondent bien aux besoins du marché en dotant les Français des qualifications requises par les entreprises et les recruteurs pour faire face à leurs besoins actuels et futurs.

    L’enregistrement au RNCP de nos diplômes et titres atteste de leur haut niveau de qualification professionnelle et des compétences acquises afin d’exercer un métier dans leur spécialité, en France et dans les états de l’Union européenne.

    Le RNCP, une garantie professionnelle pour les diplômés

    Pour les personnes en poste et pour les étudiants futurs actifs ; le RNCP est une garantie à la fois d’insertion professionnelle, de reconnaissance de leurs aptitudes à exercer un métier, de sécurisation de leur qualification et de possibilités d’évolution de carrière.

    Les diplômés de Mastère Spécialisé® prouveront ainsi aux recruteurs et employeurs qu’ils possèdent bien les savoir-faire nécessaires. Et ce, afin d’exercer les métiers d’« expert de la gouvernance de la sécurité des réseaux et des systèmes » de notre Mastère Spécialisé® en cybersécurité. Ou bien, «expert en infrastructure des réseaux et des services associés » pour notre Mastère Spécialisé® Réseaux et Services.

    Le RNCP, un sésame pour les aides au financement de la formation continue

    Autre avantage non négligeable, il existe de nombreux dispositifs d’aide au financement d’une formation professionnelle. Le RNCP est souvent le seul moyen d’y accéder, que ce soit pour les participants, les organismes de formation ou les employeurs.

    Pour celles et ceux qui souhaitent suivre ce niveau d’étude en mastère spécialisé, il offre le double intérêt financier de permettre, d’une part, d’utiliser leur crédit d’heures (ou d’euros) de leur compte personnel de formation. Mais aussi, d’en solliciter des aides auprès de tous les organismes financeurs : Pôle emploi, les régions, Transition pro, entreprise et OPCO selon leur situation personnelle.

    Le RNCP permet également aux jeunes de suivre les formations en alternance, via un contrat de professionnalisation, leur employeur finance la formation et ils touchent un salaire pour leur activité en entreprise. Un bon moyen d’allier la formation à l’expérience professionnelle.

    Enfin, le RNCP permet aux professionnels d’être accompagnés dans leur démarche de VAE (validation des acquis de l’expérience) pour obtenir le diplôme ou le titre, avec les mêmes aides financières que pour une formation continue « classique ».

    En savoir plus sur nos mastères spécialisés

    Notre école Télécom SudParis, à deux pas de Paris, est reconnue pour son niveau dans le domaine de la science et des technologies du numérique.

    • Si vous souhaitez devenir un expert de cybersécurité, consultant ou auditeur sécurité, RSSI, responsable d’un centre cyberdéfense ou SOC, chef sécurité de projets informatiques :

    → Découvrez la formation en Mastère Spécialisé® cybersécurité
    → Consultez la fiche RNCP n° 36855

    • Vous souhaitez devenir un expert des architectures de réseaux et services d’aujourd’hui et de demain : Expert en réseaux, Consultant en réseaux, Architecte de réseaux ou Administrateur de réseaux modernes :

    Découvrez le Mastère Spécialisé® en Réseaux et Services
    → Consultez la fiche RNCP n°36854

    • Vous souhaitez obtenir un diplôme post-bac – master, Mastère Spécialisé® ou un titre de Télécom SudParis par la VAE :

    Consultez notre page dédiée

    Formations diplômantes Mastère spécialisé®

     

    Pour plus d’informations, contactez l’équipe du programme Mastère Spécialisé® :

    E-mail : Admissions-ms@telecom-sudparis.eu

  • Forum de recrutement

    Forum de recrutement

    Forum de recrutement

    Le jeudi 27 mars 2025, Télécom SudParis organise le Forum de recrutement découverte sur notre campus à Évry-Courcouronnes. Ce rendez-vous vous permettra de rencontrer les étudiants de Télécom SudParis en 1ʳᵉ année et 2ᵉ année.

    Vous pourrez :

    • Proposer des stages de 1 à 3 mois destinés aux étudiants en fin de 1ʳᵉ et 2ᵉ  année à Télécom SudParis
    • Être présent pour les conseiller et ainsi vous rendre visible auprès de nos étudiants

    Exemples de missions possibles :

    • Développement de jeux sérieux, d’applications Web, Machine learning, analyses de données, chatbot, contrôle qualité, intelligence artificielle, gestion de bases de données, assistance à l’installation de réseaux…

    Pour participer, merci de contacter entreprises@telecom-sudparis.eu ou 01 60 76 40 53

    Programme et infos pratiques :

    Date : 27 mars
    Lieu : 9 rue Charles Fourier 91000 Évry-Courcouronnes
    Format : en présentiel
    Horaires : 10 h – 14 h

    Quelques exemples d’entreprises présentes à l’édition 2024 :

    • AIRBUS DEFENSE & SPACE • CEA • COEUR D’ESSONNE AGGLOMERATION • DIMSI • DSI D’ENEDIS • EZYTAIL • FRANCE IX • HELIS • IMT STARTER • INTERGATE GROUP • TRANSPORT REGULATION AUTHORITY • THE DIGITAL SERVICE OF THE MINISTRY OF JUSTICE • LINAGORA • OLIGOS • ORNESS• PARK’N PLUG • REFLEX CES • SETEC IS •SNCF CONNECT & TECH • SOPRA STERIA • TELEHOUSE

     

  • Constance, ingénieure diplômée à Télécom SudParis en cyber sécurité, nommée pour le prix de la Fondation Mines-Télécom

    Constance, ingénieure diplômée à Télécom SudParis en cyber sécurité, nommée pour le prix de la Fondation Mines-Télécom

    Constance, ingénieure diplômée à Télécom SudParis en cybersécurité, nommée pour le prix de la Fondation Mines-Télécom

    Après avoir remporté le prix jeune national André Blanc-Lapierre 2021 de la prestigieuse société savante SEE, Constance Chou est nommée pour le prix de la Fondation Mines-Télécom, dans la catégorie meilleur stage de master. Son sujet ? La technologie des pare-feu applicatifs.  Entretien avec Constance, ingénieur en cyber sécurité, qui nous présente l’approche innovante de sa solution.

    Elle combine vie associative et formation pour devenir ingénieur en cyber sécurité

    Constance est tout ce que l’on peut attendre d’un ingénieur en cyber sécurité : discrète et déterminée. « Dès mon arrivée à Télécom SudParis, je me suis intéressée à la cyber sécurité. D’abord avec le club étudiant HackademINT Cybersecurity qui participe à des compétitions de CTF (Capture The Flag), puis à travers divers projets pédagogiques. » Constance choisit d’approfondir ce domaine en suivant l’option Sécurité des Systèmes et des Réseaux (SSR). « Le choix de cette spécialisation s’est rapidement imposé. Cette formation bénéficie du titre ESSI de l’ANSSI, ce qui est une valeur ajoutée » précise-t-elle, et elle obtient avec succès ce titre à l’issue de son cursus ingénieur.

    L’immersion au cœur des communications sécurisées

    Constance choisit d’effectuer son stage de fin d’études chez Thales SIX GTS France. Intégrée au service IVS (Intégration, Validation, Solution), elle s’intéresse à l’étude et l’intégration de pare-feu applicatifs.

    Les domaines d’expertise du service IVS sont multiples : intégration de produits de sécurité, durcissement de systèmes d’exploitation Linux ou Windows, automatisation du déploiement et de la configuration de divers systèmes, exécution de tests de vérification et validation. Constance s’intéresse au WAF (Web Application Firewall), afin d’intégrer des solutions de sécurité web clé en main à des projets à destination d’entreprises ou d’entités gouvernementales.

    Une solution de cyber sécurité adaptée et simple d’utilisation

    Les systèmes d’information des entreprises et entités gouvernementales sont dans un état de tension critique que la généralisation du télétravail accentue encore. Enjeu majeur, notamment pour l’intégrité et la confidentialité de certaines données, la sécurité web est primordiale. Pourtant, les entreprises n’ont pas toujours la possibilité de corriger l’ensemble des vulnérabilités directement au sein de l’application web elle-même. C’est là qu’intervient la solution de Constance Chou, qui se propose d’alerter et d’intervenir contre les tentatives d’exploitation de vulnérabilités web.

    Le WAF est un produit qui se place entre les navigateurs clients et les serveurs web, interceptant, analysant, validant et journalisant le trafic en temps réel. Ce système offre aux entreprises et entités gouvernementales un contrôle sûr et un pare-feu défensif contre les cyberattaques, externe à l’application web protégée.

    En route vers le prix de la Fondation Mines-Télécom

    Prix de la Fondation Mines-TélécomSes travaux lui ont permis de remporter en décembre 2021 le prix André Blanc-Lapierre décerné par la société savante SEE. Elle espère réitérer son exploit lors du prix de la Fondation Mines-Télécom.

    Ce concours est ouvert aux élèves des neuf écoles de l’Institut Mines-Télécom : Eurecom, IMT Atlantique, IMT-BS, IMT Mines Albi, IMT Mines Alès, IMT Nord Europe, Mines Saint-Etienne, Télécom Paris, et Télécom SudParis. Les prix récompensent le meilleur apprentissage, le meilleur stage de fin d’études ou la meilleure thèse. Ces prix visent à rapprocher les élèves en ingénierie et en gestion du monde de l’entreprise en récompensant l’excellence de leurs travaux. Chaque lauréat peut recevoir au plus 3 000 euros.

    Avec le soutien des partenaires fondateurs et stratégiques de la Fondation Mines-Télécom, BNP Paribas, OrangeAccentureAirbus , Dassault Systèmes et Sopra Steria.

    Pour rappel, les élèves de Télécom SudParis s’illustrent régulièrement à ce concours :

    • Sonia Ben Ayed remporte le 1er prix en 2021 pour son stage à CISCO avec pour thème le « déploiement d’une solution de télémétrie agile hébergée dans le cloud ».
    • Laetitia JEANCOLAS, 1er Prix Ex-Æquo en 2020 pour sa thèse « Détection précoce de la maladie de Parkinson à l’aide d’une analyse vocale et corrélations avec la neuroimagerie »
    • Hugo Gangloff remporte le 2e prix en 2018 pour ses travaux sur la « Segmentation et classification de stents dans l’artère fémorale superficielle par imagerie microtomographique ».
    • Ivan Gorynin obtient le deuxième prix ex-aequo des meilleures thèses 2018, pour ses travaux intitulés « Fast Filtering and Unsupervised Estimation in Switching Markov Models »
    • Assia Benbihi récompensée en 2017 par le 2e prix de la Fondation Télécom pour son stage sur la « mise en œuvre de solution cryptographique originale sur un cas d’emploi pertinent » chez Thales Communication and Security,
    • Clément Christomanos est récompensé en 2016 pour son stage au sein de la startup UAVIA qu’il a co-fondée.
    • François Lamare obtient en 2016 le deuxième prix des meilleures thèses, pour ses travaux en biométrie.
    • Pierre JOUIN remporte le 1er prix des meilleurs stages 2015 de la Fondation Telecom pour le stage de fin d’étude qu’il a effectué à Safran Morpho, sur les « ouvertures codées des systèmes biométriques ».

     

  • L’égalité des chances par Abdelkrim Benamar : la vie n’est pas une fatalité

    L’égalité des chances par Abdelkrim Benamar : la vie n’est pas une fatalité

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    L’égalité des chances par Abdelkrim Benamar : la vie n’est pas une fatalité

    En marge de la Semaine nationale des Cordées de la Réussite, Télécom SudParis vous propose un billet d’humeur par Abdelkrim BENAMAR, issu de notre Promotion 1993,  ancien  de la méritocratie. Il est également engagé depuis des années autour des Cordées de la Réussite.

    Aujourd’hui, je suis cadre dirigeant. Si j’ai pu accéder à ce poste et faire des études supérieures, c’est parce que la société française me l’a permis grâce à l’école républicaine. Je m’efforce maintenant de rendre à la société ce qu’elle m’a donné dans le cadre d’activités associatives telles que les Cordées de la réussite ou le Club XXIème siècle. J’essaye de donner de mon temps aux étudiants ou jeunes diplômés en partageant mon expérience, en proposant des séances de coaching/mentoring ou en les mettant en relation avec des personnes de mon réseau professionnel. Je suis Abdelkrim Benamar, fils d’ouvrier, diplômé de l’Institut national des télécommunications en 1993.

    J’ai des enfants, et quand je les observe, j’ai bien conscience qu’ils vivent dans un univers bien plus favorisé que celui que j’ai pu connaître à leur âge, mais il n’y a rien de vraiment surprenant à cela. La vie se doit d’être une progression constante où l’on se construit pas à pas au travers de ses expériences personnelles et professionnelles, et ce indépendamment de son point de départ. C’est dans ce contexte que je suis devenu un fervent militant de l’égalité des chances et je constate avec satisfaction que le monde de l’enseignement supérieur en France a vraiment progressé en la matière depuis l’époque où j’étais étudiant à l’INT (Institut national des télécommunications) au début des années 90.

    Une incarnation de l’égalité des chances

    Quand on grandit dans une famille modeste, on est assez rapidement confronté à deux problématiques initiales majeures. La première est de ne pas (suffisamment) connaître le champ des possibles en matière d’enseignement supérieur et de carrière professionnelle, et la seconde concerne le financement de ses études.

    Originaire d’une famille d’ouvriers, je ne connaissais pas les parcours d’excellence, les classes préparatoires, ni même l’existence des grandes écoles. J’ai découvert cet univers en classe de terminale, au moment du choix de l’orientation scolaire, quand mon professeur de mathématiques m’a dit que je devrais opter pour une classe préparatoire scientifique au vu de mes capacités. C’était une orientation complètement inconnue au sein de mon cercle familial, et c’est au cours de ma scolarité post-baccalauréat que j’ai pu découvrir le monde des grandes écoles, notamment au travers des journées portes ouvertes qu’elles organisaient.

    Une fois l’étape de la découverte du champ des possibles passés, vient alors l’épineuse question du financement. Les frais de scolarité de certaines grandes écoles peuvent en effet rapidement devenir rédhibitoires pour certains étudiants dont la famille ou eux-mêmes ont une capacité d’endettement limitée. J’ai eu pour ma part la chance de bénéficier d’une bourse à l’INT, et cela m’a permis de me concentrer sur ma scolarité.

    « La société est plurielle, certains ont plus de moyens que d’autres, plus de qualité, mais nous sommes in fine les seuls maîtres de notre destin. »

    Au-delà de ces deux problématiques initiales, vient souvent se greffer l’absence de réseau professionnel qui peut accroître les difficultés pour trouver un stage ou un premier emploi. Fort heureusement, l’école contribue aussi à gommer ces difficultés au travers du réseau des anciens élèves, du corps enseignant et des équipes en charge des relations avec les entreprises. La formation dispensée sur le campus permet aussi de mieux appréhender par anticipation son futur environnement professionnel, ses codes sociaux et le savoir-être nécessaire pour y opérer avec succès.

    Abraham Lincoln disait « Tous les êtres naissent égaux, mais c’est la dernière fois qu’ils le sont ». On pourrait avoir une lecture assez défaitiste de ces propos tant les disparités sociales peuvent être présentes dans notre pays. Mais il ne faut pas être désarmé pour autant face aux difficultés que la vie nous réserve parfois. Il faut s’appuyer sur ses atouts et ses qualités personnelles afin de les exploiter au maximum, mais aussi travailler parfois plus que les autres pour faire ses preuves au quotidien.

    En complément de l’égalité des chances, la diversité au sens large, dont celle de genre, d’origine culturelle et sociale, et de formation initiale, est un thème qui me porte au quotidien tant elle est source de richesses et d’intelligence collective. Dans ce contexte, la pluralité des parcours de vie au sein d’une même équipe peut devenir un réel atout au sein des entreprises et c’est pourquoi il ne faut pas rougir de ses origines modestes. Elles peuvent au contraire être perçues comme une preuve supplémentaire de motivation et de résilience au regard de son parcours.

    La vie n’est pas une fatalité, il ne faut pas en vouloir à la société, ni à son environnement familial. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient, et il est aussi important de se concentrer sur là où l’on souhaite vraiment aller en acceptant que chacun puisse avoir sa propre définition du succès. La société est plurielle, certains ont plus de moyens que d’autres, plus de qualité, mais nous sommes in fine les seuls maîtres de notre destin. L’accompagnement et les aides financières dont on peut bénéficier pendant sa scolarité sont une réelle chance, et il faut savoir les sublimer pour donner le meilleur de soi-même à chaque instant afin d’être à la hauteur de ses ambitions.

    A lire également https://www.education.gouv.fr/les-cordees-de-la-reussite-permettre-aux-eleves-de-batir-et-de-concretiser-un-projet-d-orientation-306210

     

  • En route vers une mobilité urbaine plus équitable, grâce à l’intelligence artificielle

    En route vers une mobilité urbaine plus équitable, grâce à l’intelligence artificielle

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    En route vers une mobilité urbaine plus équitable, grâce à l’intelligence artificielle

    Cet article a été originellement publié par Bastien Contreras pour le magazine scientifique I’MTech (https://imtech.wp.imt.fr/2022/01/04/en-route-vers-une-mobilite-urbaine-plus-equitable-grace-a-lintelligence-artificielle/)

     

    La voiture individuelle constitue une source majeure de pollution. Mais comment se passer de son véhicule personnel lorsqu’on habite loin d’un centre-ville, dans une zone peu desservie par les transports en commun ? Andrea Araldo, chercheur à Télécom SudParis, mène un projet de recherche visant à repenser l’accessibilité des métropoles, en faveur des laissés-pour-compte de la mobilité urbaine.

    Le secteur des transports est à l’origine de 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Et en regardant de plus près, le coupable principal apparaît clairement : les voitures individuelles, responsables de plus de la moitié du CO2 rejeté dans l’atmosphère par l’ensemble des modes de transport.

    Afin de préserver l’environnement, les automobilistes sont donc vivement encouragés à délaisser leur véhicule, au profit d’une mobilité moins polluante. Cependant, cette invitation se heurte à la répartition inégale des transports en commun au sein des métropoles. Car si les centres-villes sont généralement bien desservis, l’accessibilité s’avère largement plus faible en banlieue (où les temps de marche et d’attente sont beaucoup plus longs). Dès lors, la voiture individuelle apparaît comme la seule option viable dans ces zones.

    Le projet MuTAS (Multimodal Transit for Accessibility and Sustainability, « Mobilité Multimodale Accessible et Durable »), sélectionné par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre de l’appel à projets générique 2021, vise à réduire ces inégalités d’accessibilité à l’échelle des grandes villes. Son idée est de donner les clés permettant de fournir une offre de mobilité complète, équitable et multimodale, en associant les transports en commun à itinéraire et horaires fixes aux services de transport à la demande, à l’instar des VTC ou des taxis partagés. Ceux-ci peuvent en effet prendre le relais des bus et des trains dans les zones moins desservies. « De cette façon, il s’agit d’améliorer l’accessibilité des banlieues, ce qui permet aux habitants de laisser leur voiture individuelle au garage, au profit des transports en commun, et de contribuer ainsi à réduire la pollution et la congestion routière », décrit Andrea Araldo, chercheur à Télécom SudParis et porteur du projet MuTAS, qui a été, par le passé… propriétaire et moniteur d’auto-école.

    Améliorer l’accessibilité sans faire flamber les coûts

    Alors comment intégrer la mobilité à la demande à l’offre de transports en commun, sans entraîner un surcoût démesuré pour les collectivités ? En effet, la problématique budgétaire reste au cœur des enjeux de MuTAS. Car l’idée n’est pas de déployer des milliers de véhicules à la demande pour améliorer l’accessibilité, mais de rendre l’offre de transports plus équitable au sein des métropoles, à coût équivalent (ou avec une augmentation limitée).

    Par conséquent, il s’agit de répondre à de nombreuses questions, tout en respectant cette contrainte. Dans quelles zones convient-il d’ajouter des services de mobilité à la demande ? Combien de véhicules faut-il déployer ? Comment adapter cette offre à chaque moment de la journée ? Et les réponses à apporter concernent également les transports en commun. Comment optimiser les lignes de bus et de train, pour une coordination efficace avec la mobilité à la demande ? Quels sont les meilleurs itinéraires à emprunter ? Quelles stations peuvent être supprimées, définitivement ou seulement à certaines heures ?

    Pour résoudre ce problème complexe d’optimisation, Andrea Araldo et ses équipes proposent de recourir à l’intelligence artificielle, en procédant selon trois phases.

    Optimiser un graphe…

    La première consiste à modéliser le problème sous la forme d’un graphe. Dans ce dernier, les nœuds correspondent à des stations de bus ou de train, dont chaque ligne est représentée par une succession d’arcs, chacun possédant un temps de trajet. « Ce qu’il faut noter ici, c’est que nous nous appuyons uniquement sur des données réelles et publiques, souligne Andrea Araldo. D’autres travaux de recherche ont été menés autour de ces problématiques, mais à un niveau plus abstrait. Dans le cadre de MuTAS, nous utilisons des données ouvertes et standardisées, fournies par plusieurs villes du monde, comprenant les itinéraires, les horaires, les temps de trajet, etc., mais également des statistiques de densité de population. Ainsi, nous modélisons des systèmes réels de transports en commun. » La mobilité à la demande est également ajoutée au graphe sous forme d’arcs, reliant des zones moins desservies à des nœuds du réseau. Cela traduit l’idée de permettre aux habitants éloignés du centre-ville de rejoindre une station de bus ou de train à l’aide de VTC ou de taxis partagés.

    … grâce à l’intelligence artificielle

    Le graphe ainsi modélisé sert de point de départ à la deuxième phase. À cette étape, intervient un algorithme d’apprentissage par renforcement, une méthode appartenant au champ du machine learning. C’est lui qui va déterminer, à l’issue de plusieurs itérations, les améliorations à apporter au réseau, par exemple en désactivant des stations, en supprimant des lignes, en ajoutant des services de mobilité à la demande… « De plus, le système doit être capable d’adapter sa structure, de façon dynamique, en fonction de l’évolution de la demande pendant la journée, ajoute le chercheur. Il faut que le réseau de transports traditionnels soit dense et étendu aux heures de pointe, mais il peut significativement se rétrécir pendant les heures creuses, pour laisser place, dans le dernier kilomètre, à la mobilité à la demande, plus efficace lorsque le nombre de passagers est plus faible. »

     

  • L’Intelligence artificielle face au défi des voitures autonomes

    L’Intelligence artificielle face au défi des voitures autonomes

    L’Intelligence artificielle face au défi des voitures autonomes

    Utopique il y a encore quelques années, la voiture autonome s’invite aujourd’hui à la table des débats et dans les travaux des chercheurs. Lundi 11 octobre 2021, avait lieu un webinaire sur la question, et sur les défis technologiques qu’elle pose. A cette occasion, nous avons rencontré Hossam AFIFI, enseignant à Télécom SudParis et membre du laboratoire SAMOVAR.

    Pouvez-vous présenter vos travaux du moment ?

    hossam afifiHossam AFIFI : Avec les autres membres du laboratoire SAMOVAR, nous travaillons sur les réseaux de neurones. D’ailleurs, nous avons obtenu une bourse qui nous a permis d’écrire une thèse sur le sujet. Nos recherches sont axées sur l’aspect des séries temporelles, avec lesquelles nous faisons des prédictions avec des jeux de données. Avec ces prédictions on peut optimiser les réseaux de télécoms, d’énergie, de consommation, etc… Par exemple, on se pose des questions sur le fait de savoir comment on peut optimiser la consommation des foyers, grâce à des prédictions.

    Qu’est-ce que le réseau de neurones ?

    H.A : Un réseau de neurones, c’est une combinaison de cases de mémoire qui constituent un système. Cette dernière prend en entrée des objets différents, comme des images ou des données et en sortie, il va être capable de reconnaître ces objets. C’est-à-dire que le système de neurone est capable de les classer ou faire des prédictions sur leur futur.

    L’IA va-t-elle faire basculer nos modes de transport ? va-t-elle conduire à un mode de transport totalement automatisé ?

    H.A : Aujourd’hui, il y a déjà beaucoup d’outils que l’on utilise pour automatiser la conduite. Par exemple, on utilise beaucoup Google Maps ou Waze et cette dernière est très fortement basée sur l’IA. C’est-à-dire, il va prendre en entrée les informations sur la localisation de votre véhicule et la destination que vous désirez avoir. Par rapport à son expérience, il va savoir prédire les délais et embouteillages que vous aurez sur votre trajet.

    Aujourd’hui on a déjà beaucoup d’utilisation des réseaux de neurones. Après dans le véhicule lui-même, il y en a déjà certaines qui ont une conduite automatisée, comme Nissan. C’est-à-dire des véhicules capables de suivre d’autres véhicules et de garder la distance. Si ça freine, ça freine et si ça accélère il suit aussi. Le tout est basé sur l’IA, car il faut déjà reconnaître la présence des voitures, ensuite il faut un système adaptatif à la vitesse des voitures de devant. Si vous mettez un vélo ou une moto devant le véhicule, il doit être capable de réagir de la même manière.

    L’intelligence artificielle joue déjà un rôle important dans les modèles autonomes d’aujourd’hui. Maintenant, ce qui n’est pas encore tout à fait acté, c’est la conduite de manière 100% autonome.

    A quand la première voiture autonome ?

    H.A : On a déjà des camions autonomes qui circulent, mais sur des axes qui leur sont propres. Après, il y a des constructeurs comme Tesla qui commercialisent des véhicules totalement autonomes. La voiture suit celle qui la précède et le conducteur ne doit toucher le volant que toutes les 30 secondes. Certains journalistes qui ont testé ces voitures, ont relevé que dans les situations compliquées, elle s’arrêtait et cherchait à se mettre en sécurité sur le bas-côté. De nombreux accidents ont ainsi été causés, c’est très dangereux mais on avance petit à petit.

    Comment les chercheurs peuvent-ils faire pour rendre la voiture infaillible ?

    H.A : De nos jours, avec le réseau de neurones on peut suivre une voiture dans des conditions optimales. Mais avoir que des voitures autonomes, à mon avis cela semble trop difficile. J’explique, en conduisant il faut être capable de réagir à tous les problèmes qui se présentent face à nous, aujourd’hui il en a des milliers. Certaines anomalies rencontrées sur le trajet font appel au raisonnement de l’homme, et à l’heure actuelle rien ne peut remplacer ça.

    Dans des situations stressantes, l’être humain panique, et parfois ça arrive qu’on s’arrête car on ne sait plus quoi faire. Donc si même l’homme ne trouve pas les solutions pour se sortir d’un problème en conduisant, ce n’est pas la machine avec un réseau de neurones qui le pourra.

    De plus, quand les situations sont trop compliquées, pluies, neiges, tempêtes, fortes lumières, il peut arriver que la perception et la réactivité de l’algorithme soient altérées. De nombreux accidents ont déjà eu lieu comme ça.

    Attention, si vous utilisez les voitures d’ici (campus de Saclay), ce sont des Renault équipées de Lidar. C’est un laser à longue portée, qui a pour avantage de ne pas être gêné par la lumière en contre-jour. En revanche, il a aussi des problèmes quand il pleut.

    La voiture autonome peut-elle représenter un danger ?

    H.A : Bien sûr, c’est pour ça qu’aujourd’hui, ces mécanismes ne fonctionnent pas tout le temps. Par exemple, si vous prenez l’application de parking automatique, même dans les voitures les plus sophistiquées, vous avez deux coups sur trois où elle ne sera pas garée. En effet, pour effectuer cette manœuvre elle doit trouver des repères. Ces dernières sont en général les lignes de marquage au sol ou les voitures garées à côté. Mais bien souvent comme vous le savez les lignes sont effacées ou les voitures mal garées donc tout cela gêne le système. C’est pourquoi les fabricants de voitures vous laissent le choix de désactiver cette option pour vous éviter les accidents.

    Comme tous les outils informatiques, le système intégré à la voiture peut-il être victime de bug ou de cyber attaque ?

    H.A : Bien sûr, il peut y avoir des bugs ou des attaques de cyber sécurité. Vous avez l’exemple de Jeep en Amérique, où des hackers ont pris le contrôle de la voiture et l’ont fait aller dans le ravin. C’est des bugs dans le logiciel qui vont permettre de prendre le contrôle de la voiture et la faire se dévier de son chemin. Dès que vous avez certaines applications, vous pouvez être victime de piratage, car les hackers prennent le contrôle de l’architecture de la voiture à distance.

     

    Contact Carnot TSN

    olivier 1 e1587135655594Olivier Martinot

    Directeur de l’innovation et des relations entreprises

    Télécom SudParis 

  • Certifications professionnelles

    Certifications professionnelles

    Se spécialiser avec une certification professionnelle

    • Une certification reconnue pour enrichir son CV ou évoluer vers à une nouvelle fonction
    • Une formation dédiée aux professionnels qui souhaitent se former en continuant leur activité
    • Le savoir-faire d’une grande école d’ingénieurs avec des intervenants enseignants –chercheurs de l’école et professionnels experts en activité

     

    Nous proposons des formations certifiantes dédiées aux professionnels en activité qui souhaitent acquérir une spécialité dans un domaine des technologies du numérique.

    Ces formations sont organisées pour s’adapter à la poursuite d’une activité professionnelle :

    • à temps partiel à raison de quelques jours de formation par mois
    • sur une période de 3 à 6 mois
    • généralement en blended (mixant séances en présentiel et à distance)

    Elles sont dispensées par une équipe d’intervenants experts : des enseignants–chercheurs à la pointe de technologies et des professionnels experts en activité.

    La réussite des examens permet d’obtenir une certification professionnelle :

    • d’une grande école publique d’ingénieurs de l’Institut Mines-Télécom, co-fondatrice de l’Institut Polytechnique de Paris.
    • reconnue sur le marché du travail et porteuses de labels
    • validant l’acquisition de compétences recherchées actuellement par les entreprises

    Vous avez un projet pour vos collaborateurs ou pour vous-même ?

    Nous sommes à vos côtés pour étudier vos besoins et vous proposer la formation la mieux adaptée.

    admin

    Certification Sécurité des systèmes d’information et des réseaux

    Pour acquérir les compétences nécessaires à l’élaboration et la mise en place d’un plan de sécurité destiné à la protection des ressources vitales, contre les attaques internes et externes.

    GettyImages 1205428317 NicoElNino CréditsGetty ImagesiStockphoto

    Certification Conception de solution Internet des Objets (IoT)

    Pour acquérir une maîtrise du Machine to Machine, de l’internet des objets, des objets connectés et de toutes les technologies et méthodes requises pour mener à terme des projets d’IoT.

    admin

    Certification Chef de projet en Intelligence Artificielle

    Pour mener le pilotage opérationnel de projets avec des spécificités en intelligence artificielle, depuis l’analyse du besoin jusqu’à l’accompagnement à la conduite du changement.

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    Certification Technicien FFTH

    Pour se spécialiser en fibre optique afin de réaliser, câbler et assurer la maintenance d’un réseau fibre optique. Via une formation avec deux jours de mise en pratique sur la plateforme technique très haut débit du campus.

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    Certification Lancement d’une start-up numérique

    Pour se former aux méthodes et outils de lancement d’une start-up numérique et les accompagner, étape par étape, pour une mise en œuvre pérenne de son projet d’entreprise.

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    Joëlle MONANGE

    Responsable Formation tout au long de la vie
    et programmes qualifiants de Télécom SudParis

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  • Constance CHOU remporte le prix Jeunes National André Blanc-Lapierre 2021

    Constance CHOU remporte le prix Jeunes National André Blanc-Lapierre 2021

    Constance CHOU remporte le prix Jeunes National André Blanc-Lapierre 2021

    Issue de la Promotion 2021 de Télécom SudParis, Constance CHOU vient de remporter le Prix Jeunes National André Blanc‐Lapierre, attribué par la Société de l’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication. Elle reçoit cette récompense pour son projet de fin d’études effectué chez Thales SIX GTS France  et intitulé : « Étude et intégration de pare-feu applicatifs ».


    Créée en 1883, la prestigieuse Société de l’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication, SEE, est une association scientifique et technique, reconnue d’utilité publique, active en France et dans les pays francophones.

    Réunissant environ 1500 membres et 19 partenaires (industriels ou écoles), elle permet d’honorer les chercheurs ayant réalisé des percées scientifiques et technologiques particulièrement marquantes dans les domaines de l’énergie électrique, de l’électronique, des télécommunications, du traitement de l’information et des domaines connexes.

    Contrer les cyberattaques, une priorité en temps de pandémie

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    Constance Chou. ©SEE

    Ingénieure Intégration Solutions Cybersécurité chez Thales, Constance a suivi notre voie d’approfondissement Sécurité des Systèmes et des Réseaux. Son stage effectué l’an passé a soulevé un constat : depuis de nombreuses années, et en particulier avec la généralisation du télétravail accompagnant la crise Covid-19, les risques encourus en cas de cyberattaque n’ont cessé de s’accroître, pour les entités gouvernementales comme pour les entreprises.

    Face à cette menace, de nombreuses solutions de cyber sécurité, auparavant considérées trop contraignantes, se sont démocratisées. Parmi celles-ci se trouvent les Web Application Firewalls, ou WAFs, implémentés en amont des serveurs web de sorte à assurer la sécurité deces derniers.

    Le marché des WAFs a beaucoup gagné en diversité et maturité ces dernières années. Le projet auquel a participé Constance a été réalisé au sein du service Intégration Validation Solutions (IVS) de Thales SIX GTS France et s’est intéressé aux solutions libres et open-source. Une étude des pare-feu applicatifs les plus populaires a été menée, afin de pouvoir recommander une unique solution et justifier ce choix auprès de divers clients.

    Un outil de déploiement automatisé de la solution WAF retenue a été mis au point, afin de permettre de façon simple et aisément reproductible son installation, sa configuration, ainsi que la mise en place d’un moyen de visualisation des alertes remontées. Divers tests de vérification et validation de la solution ont également été formalisés et réalisés. Enfin, les connaissances qu’elle a acquis au cours de l’étude ont été mises en pratique en protégeant l’interface web de plusieurs applications du service.

    Le 7e lauréat issu de Télécom SudParis depuis dix ans

    Logo SEE 2021 CMJNDepuis 2011, sept jeunes diplômés de Télécom SudParis ont été récompensés lors des Prix annuels décernés par la SEE.

    Prix Jeunes National André Blanc-Lapierre : 
    2021 – Constance CHOU
    2020 – Youri PESKINE
    2017 – Hugo GANGLOFF
    2012 – Thibault WIART

    Prix Ile-de-France André Blanc-Lapierre :
    2016 – Assia BENBIHI
    2015 – Youssef BALMA
    2011 – Sylvia NICKOLOVA

     

     

  • En route pour le Global Village 2024

    En route pour le Global Village 2024

    En route pour le Global Village 2024

    Le mercredi 28 novembre 2024 de 18h à minuit, l’association étudiante Les Partenariats d’Excellence (LPE) organise le Global Village, sur le campus d’Evry. Cet événement a pour but de promouvoir l’esprit de solidarité et de bienveillance des étudiants à travers un événement original regroupant toutes les nationalités présentes à Télécom SudParis et IMT-BS.

    Reconduit une nouvelle fois cette année, le Global Village sera une belle invitation au voyage. L’événement propose de découvrir des spécialités culinaires, défilés en tenues traditionnelles, danses et bien d’autres festivités. L’embarquement pour le Global Village se fera le 20 novembre 2024 à partir de 18h dans le forum :

    • plus de 20 stands de nourriture,
    • des chants traditionnels,
    • des danses du monde entier,
    • et des activités non-stop,

    Le Global Village est l’une des plus grandes manifestations organisées par les étudiants des deux écoles.

     

  • C’est un événement : un article scientifique français accepté à la conférence SOSP 2021

    C’est un événement : un article scientifique français accepté à la conférence SOSP 2021

    C’est un événement : un article scientifique français accepté à la conférence SOSP 2021

    C’est un événement : un article scientifique français accepté à la conférence SOSP 2021 ! Il s’agit de « J-NVM: Off-heap Persistent Objects in Java » par Anatole Lefort et al. de l’équipe de SAMOVAR, dirigée par le Professeur Gaël Thomas à Télécom SudParis (TSP). C’est le 3e papier français en 50 ans.

     

    30 ans après, un papier français est valorisé à la conférence SOSP

    SOSP est la conférence phare de la communauté système internationale. C’est à SOSP qu’ont été introduites les grandes innovations marquantes en systèmes qui sont à la base de toutes les architectures modernes. Dans un décompte rapide des numéros précédents, nous retrouvons 24 papiers écrits par des lauréats du Prix Turing.

    La conférence n’a lieu que tous les deux ans. Il s’agit du canal de publication le plus prestigieux en systèmes, sans sessions parallèles. Une publication à SOSP exige, à la fois créativité, mise en œuvre réelle et expérimentation, et rigueur dans l’écriture. Devant sa haute sélectivité, il y a une forte auto-censure à la soumission.

    Le succès de l’équipe de chercheurs de Gaël Thomas est d’autant plus remarquable que la conférence est complètement monopolisée par les grandes universités américaines (et plus récemment asiatiques). Les papiers européens sont très rares, en provenance généralement des EPFL, ETHZ, Cambridge ou Microsoft Research. À notre connaissance, et si l’on exclut le collaborateur français occasionnel, il n’y a eu précédemment que deux papiers français depuis la création de SOSP en 1967 : Bétourné et al. en 1969, Abrossimov et al. en 1989.

    « La communauté informatique française toute entière doit féliciter les auteurs à la hauteur de l’exploit. » explique Alain Tchana, Professeur des Universités, ENS de Lyon.

    Résumé de la contribution scientifique « J-NVM: Off-heap Persistent Objects in Java »

    Java est un langage communément utilisé par les acteurs majeurs de l’internet pour mettre en œuvre des bases de données larges échelles et des grands systèmes d’analyse de données (Cassandra, Infinispan, Spark, Hadoop, Kafka, Flink, HBase etc…). Comme l’un des principaux goulots d’étranglement de ces systèmes est la vitesse d’accès au support de stockage, il est essentiel qu’ils puissent utiliser efficacement les mémoires persistantes : des supports de stockages quasiment aussi rapide que les mémoires volatiles et de l’ordre de 1000 fois plus rapides que les disques SATA SSD.

    Malheureusement, utiliser efficacement les mémoires persistantes en Java est difficile. Java, comme de nombreux langages de haut niveau, gère automatiquement la libération de la mémoire avec un ramasse-miettes, et les algorithmes actuels sont totalement incapables de passer à l’échelle de ces mémoires avec leur 128GB à 1TB d’espace.

    Dans leur travail, Lefort et al. proposent de revisiter la façon de concevoir les objets Java à l’ère des mémoires persistantes. Ils proposent un principe de découplage qui consiste à séparer la structure de données d’un objet persistant de l’objet volatile qui le représente dans le langage Java. À l’aide de ce principe de découplage, ils peuvent accéder à la mémoire persistante quasi à vitesse native tout en évitant d’augmenter la pression sur le ramasse-miettes puisque les structures de données sont stockées en dehors de la mémoire Java.

    À partir de ce principe de découpage, Lefort et al. propose J-NVM, un système complet constitué d’un moteur d’exécution offrant des abstractions simples pour le programmeur, de bibliothèques offrant des structures de données classiques persistantes, et d’un générateur de code permettant de séparer automatiquement les structures de données des objets qui les représentent.

    L’évaluation de leur système avec la base de donnée Infinispan, avec le banc d’essai TPC-B et avec des micro-évaluations montrent que J-NVM, comparé aux meilleures solutions de l’état de l’art, multiplie par au moins 10 les performances dans la plupart des cas, et que J-NVM permet d’accéder à la mémoire persistante avec des vitesses proches de la mémoire volatile (seulement 50% de ralentissement).

     

    Article publié initialement sur  l’ASF  http://www.sigops-france.fr/2021/10/ArticleSosp et reproduit ici avec leur aimable autorisation.

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