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  • Hervé Debar nommé directeur adjoint de Télécom SudParis

    Hervé Debar nommé directeur adjoint de Télécom SudParis

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    Hervé Debar nommé directeur adjoint de Télécom SudParis

    Hervé Debar, directeur de la recherche à Télécom SudParis, expert en cyber sécurité et membre du conseil scientifique de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a été nommé directeur adjoint de l’école en mai 2021. Il nous explique ses ambitions pour l’école.

     

    Quelles sont vos priorités pour Télécom SudParis en tant que Directeur adjoint ?

    Herve DebarHervé Debar : Une de mes premières missions est de donner de la visibilité aux parcours que nous proposons aux élèves ingénieurs, aux employeurs et à nos partenaires. L’école a défini des priorités de recherche en fonction de son positionnement, de ses capacités d’action et de la demande socio-économique : étudiants, marché du travail, tutelles. Trois axes de recherche dessinent l’identité de Télécom SudParis.

    Le premier, sur la cyber sécurité, est une activité de recherche déjà très présente au sein de l’école. Ce thème est soutenu par une stratégie au niveau national et un campus cyber sécurité a vu le jour à Palaiseau. La formation en cyber sécurité vient enrichir le parcours d’ingénieur généraliste. Il est en effet primordial de bien connaître tous les aspects de l’informatique avant de se former en cyber sécurité. De plus en plus, cette formation s’adapte à des secteurs particuliers tels que l’énergie, l’automobile, le transport, la santé, la banque ou encore l’assurance. Tous ces domaines utilisent le numérique et sont de plus en plus la cible d’attaques informatiques. Ils recherchent donc des profils d’ingénieurs généralistes avec une spécialisation en cyber sécurité.

    Le deuxième axe de recherche est le numérique pour la santé. La recherche dans ce domaine est déjà bien développée dans l’école. Une quinzaine d’enseignants-chercheurs travaillent sur des sujets liés à la e-santé depuis plusieurs années.

    Les objets médicaux connectés connaissent en effet un fort développement. Aux équipements présents à l’hôpital tels les scanners ou les IRM, s’ajoutent désormais des dispositifs plus légers (par exemple lits connectés, pompes à insuline et seringues connectées). Le développement de l’hospitalisation à domicile et de la consultation à distance a besoin de nouveaux objets médicaux connectés.

    Télécom SudParis a noué des partenariats stratégiques avec le Genopole et l’hôpital sud francilien. Un parcours de formation « santé » est également proposé aux futurs ingénieurs généralistes afin d’apporter des compétences dans le domaine de la santé numérique à ceux qui se destinent au monde médical.

    Le troisième axe de recherche porte sur le numérique et l’environnement. Bien que ces thèmes existent déjà dans l’école au travers notamment des recherches sur la consommation énergétique des processeurs et des mémoires, nous souhaitons développer cet axe et proposer des formations sur l’impact du numérique sur le climat, la consommation énergétique du numérique, l’optimisation du fonctionnement des réseaux et des ordinateurs pour limiter l’empreinte carbone, le télétravail ou encore l’optimisation des déplacements. Nous proposerons aussi aux étudiants une formation sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

     

    Quelles sont vos ambitions pour les étudiants ?

    H. D. : Au sein de l’Institut Polytechnique de Paris, nous mettons en place le « PhD Track ». C’est un programme d’accompagnement personnalisé des étudiants. Dès le master, des chercheurs ou enseignants-chercheurs guident les élèves dans le choix des cours et les aident à construire leur projet doctoral. L’inscription en thèse se fait dans la continuité du master. L’idée est de faciliter le déroulement du doctorat par une meilleure préparation en master et le choix d’un projet en amont. Dans ce parcours, les étudiants sont davantage acteurs de la définition de leur sujet, ce qui constitue un atout en termes de prise d’autonomie. Des bourses pourront être attribuées dès le master pour les projets les plus prometteurs.

     

    Et pour les enseignants-chercheurs ?

    H. D. : Mon ambition est d’accompagner les enseignants-chercheurs, notamment les jeunes, vers des financements encourageant l’excellence scientifique comme ceux attribués par l’ANR (Agence nationale de la recherche) ou le programme ERC (European Research Council).

    Aujourd’hui, trois de nos chercheurs bénéficient d’un financement de l’ANR en raison de la pertinence de leurs recherches. En permettant le recrutement d’un doctorant, ce financement accélère le processus d’habilitation à diriger des recherches. Nous souhaitons aider d’autres chercheurs à bâtir des sujets de recherche originaux et les accompagner vers des financements européens.

     

    Que comptez-vous faire pour augmenter la visibilité de l’école et de ses programmes ?

    H. D. : Télécom SudParis est bien identifiée sur le sujet de la cyber sécurité. Nous souhaitons développer des modèles, comme cela a été fait au Japon, dans lesquels des professionnels de différents secteurs (énergie, transports, santé…) se rencontrent dans des cadres de confiance pour échanger sur leurs problèmes de cyber sécurité et faire avancer ainsi les connaissances.

    Des centres de compétences sectoriels de ce type commencent à se développer au niveau européen. Des modèles intersectoriels sont également envisageables. Les systèmes de distribution de billets de train sont par exemple la cible de cyber attaques régulières. La même technologie est utilisée dans les distributeurs de billets de banque. Les réponses à une attaque dans le secteur bancaire peuvent donc intéresser le secteur ferroviaire. Des échanges de pratiques sont donc intéressants à mettre en place.

    La visibilité du programme numérique et environnement va s’appuyer sur la chaire d’enseignement « ingénierie numérique & transition environnementale » pour informer nos étudiants et partenaires sur nos formations. Quant au domaine numérique et santé, il serait intéressant de déployer une ou deux actions emblématiques pour attirer l’attention sur nos réalisations. Les étudiants qualifiés que nous attirons contribuent à renforcer la notoriété et la visibilité de l’école.

     

    A quoi ressemblera le succès dans votre nouvelle fonction ?

    H. D. : Il sera lié à l’amélioration de la visibilité de notre offre de formation sur les axes cyber sécurité, e-santé, numérique et environnement auprès des différents publics : étudiants, entreprises et partenaires.

    L’obtention d’un financement prestigieux de type ERC sera un marqueur fort de la réussite de nos projets. Nous continuerons à développer des activités de recherche reconnues par les publications, les projets de recherche partenariale, les brevets ou encore les transferts de technologies et de compétences.

    Propos recueillis par Annick de Chenay

  • La Chaire VP-IP de l’Institut Mines-Télécom conçoit un protocole sécurisé, respectueux de la vie privée et infalsifiable

    La Chaire VP-IP de l’Institut Mines-Télécom conçoit un protocole sécurisé, respectueux de la vie privée et infalsifiable

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    La Chaire VP-IP imagine un protocole pour les applications e-santé

    Communiqué de presse du 21 septembre 2021 

    La Chaire Valeurs et Politiques des Informations Personnelles (VP-IP) de l’Institut Mines-Télécom explore de manière pluridisciplinaire depuis sa création en 2013, les problématiques liées à l’utilisation et à la protection des données personnelles. Dans la lignée de ses travaux, ses équipes ont conçu le protocole SPOT qui s’applique aux applications sanitaires de contact tracing qui ont été développées pendant la pandémie.

    Ce protocole permet de garantir des niveaux élevés de sécurité, de confidentialité des données tout en étant évolutif (scalable). Il prévient également les fraudes en empêchant les utilisateurs malveillants de pouvoir créer de fausses alertes de cas contact positifs, une avancée majeure dans la cybersécurité de ce type d’application.

    SPOT, une conception agile

    spot ChaireVPIP CP 22092021

    Les avantages multiples de SPOT

    • Premièrement, l’utilisateur transfère anonymement ses coordonnées vers le serveur qui ne peut pas relier les transactions des utilisateurs.
    • Deuxièmement, SPOT permet à l’autorité sanitaire de vérifier l’exactitude et la validité des informations des utilisateurs grâce au travail du serveur et des proxys.
    • Troisièmement, en s’appuyant sur les systèmes d’identités électroniques aléatoires du Bluetooth (EBID), qui ne peuvent être ni liés entre eux ni à leurs émetteurs, SPOT garantit que les transactions des utilisateurs ne peuvent pas être reliées entre elles. L’anonymat des utilisateurs enregistrés dans une liste de contacts est également protégé.
    • Quatrièmement, chaque utilisateur peut vérifier de façon confidentielle s’il est cas contact.
    • Enfin, un effort a été fourni pour minimiser les coûts énergétiques de SPOT.

    Impossibilité de créer de fausses alertes

    Ce nouveau protocole permet aux systèmes de santé de faire face aux pandémies en automatisant le processus de recherche des contacts tout en répondant aux exigences de sécurité et de vie privée inhérentes à ce type d’application : infalsifiable, impossibilité de déduire le réseau social d’un individu, respect des personnes dans leur choix de bénéficier du service SPOT de façon anonyme et responsable.

    Grâce à l’architecture sous-jacente du réseau qui s’appuie sur un serveur centralisé et des proxys décentralisés, SPOT permet aux utilisateurs de déterminer s’ils se trouvaient à proximité de personnes infectées, sans risque de fausses alertes positives ou l’enregistrement de faux contacts.

    L’objectif, avec cette contribution, est de permettre à la société de bénéficier d’une solution entièrement distribuée. Celle-ci s’appuie sur des ressources de calculs administrées par une autorité sur un territoire, tout en limitant la diffusion des informations exploitables qu’aux citoyens contributeurs, comptant alors sur le collectif et la responsabilité des individus pour œuvrer à un service efficace de contact tracing.

    Maryline Laurent, co-fondatrice de la Chaire VP-IP a piloté les travaux autour de SPOT : « Ce protocole répond à un ensemble d’exigences : sécurité, protection de la vie privée et performance. A mon sens, SPOT est l’unique dispositif pouvant empêcher les utilisateurs malveillants de s’attaquer au système en créant des faux positifs. Au sein de la Chaire Valeurs et Politiques et Informations Personnelles de l’Institut Mines-Télécom, nous nous attachons à partager le meilleur de l’état de l’art et innover dans toutes les disciplines pour répondre aux nouveaux enjeux du numérique qui sont à la fois technologiques et éthiques. Avec SPOT, nous démontrons que les valeurs européennes sont compatibles avec les exigences techniques et économiques. »

     

  • États, banques, hôpitaux : tous victimes des attaques informatiques

    États, banques, hôpitaux : tous victimes des attaques informatiques

    États, banques, hôpitaux : tous victimes des attaques informatiques

    Les attaques informatiques ne sont pas un phénomène récent. Le premier vers diffusé sur Internet, dit « Morris worm » du nom de son créateur, a infecté 10 % des 60 000 ordinateurs que comptait Internet à cette période.

    Le livre The Cukoo’s Egg, publié en 1989, raconte déjà une histoire vraie d’espionnage informatique. Depuis cette période, on a donc assisté à un ensemble de phénomènes malveillants, avec des causes multiples évoluant au cours du temps. La motivation initiale de nombreux « hackers » était la curiosité face à une technologie nouvelle, largement hors de portée du commun des mortels à l’époque. A succédé à cette curiosité l’appât du gain, qui s’est d’abord traduit par des campagnes de messagerie incitant à l’achat de produits sur Internet puis à des attaques par déni de service.

    Depuis quelques années, trois types de motivations prévalent :

    • Un gain financier direct, notamment par le déploiement des rançongiciels, qui fait de nombreuses victimes ;
    • L’espionnage et le gain d’information, étatique le plus souvent mais également privé ;
    • La captation et manipulation de données, le plus souvent personnelles, à des fins de propagande ou de contrôle.

    Ces motivations se couplent à deux types de processus d’attaques, des attaques ciblées où l’attaquant a choisi sa cible et se donne les moyens de la pénétrer, des attaques à grande échelle où l’attaquant cherche à faire le plus de victimes possible dans le maximum de temps, son gain étant proportionnel au nombre de victimes touchées.

    La mode des rançongiciels

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    DR

    Les rançongiciels sont des programmes malveillants qui s’installent de manière détournée sur un ordinateur et en chiffrent le contenu. Ils affichent ensuite un message demandant une rançon pour obtenir les clés de déchiffrement.

    Le logiciel de caisses enregistreuses Kaseya

    En juillet 2021,une attaque a frappé le logiciel de gestion de caisses enregistreuses Kaseya, utilisé dans plusieurs chaînes de magasins. C’est la partie cloud du service qui a été impactée, menant à l’indisponibilité des systèmes de paiement de plusieurs chaînes de magasins.

    L’attaque Colonial Pipeline

    Un exemple récent est l’attaque visant l’oléoduc de la cote est des états unis « Colonial Pipeline », en mai 2021. Cette attaque a rendu inopérants les logiciels utilisés pour contrôler le flux de carburant dans ce tuyau, ce qui a engendré des pénuries de carburant dans les stations-service et les aéroports.

    Cet exemple est marquant car il a touché une infrastructure visible et qu’il a eu un fort impact économique, mais d’autres infrastructures, banques, usines et hôpitaux, sont régulièrement impactés par ce phénomène. Il convient par ailleurs de noter que ces attaques sont très souvent destructrices, et que le paiement de la rançon ne garantit pas une capacité à retrouver ses données.

    Il est malheureusement à prévoir que ces attaques continuent, au moins dans un premier temps, car il y a un gain financier certain pour les attaquants, certaines victimes payant la rançon malgré les difficultés éthiques et légales que cela pose. Les mécanismes d’assurance contre le crime informatique peuvent par ailleurs avoir un effet délétère, le paiement de rançon encourageant les attaquants à continuer. Les états mettent également en place des outils de contrôle des cryptomonnaies, souvent utilisées pour le paiement des rançons, afin de rendre ce paiement plus difficile. Notons par ailleurs que paradoxalement l’usage des cryptomonnaies permet une traçabilité qui ne serait pas accessible par des paiements traditionnels. Cela permet d’envisager une baisse de la rentabilité de ce type d’attaque ainsi qu’un accroissement du risque pour les attaquants, menant à terme à une réduction de ce type de pratique.

    Les attaques ciblées orchestrées par des états

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    DR

    Les infrastructures sont fréquemment pilotées par des outils numériques, incluant les infrastructures régaliennes des états (économie, finance, justice…). Par conséquent, nous constatons le développement de nouvelles pratiques, sponsorisées par des états ou des acteurs très puissants, qui mettent en œuvre des moyens sophistiqués sur du temps long pour parvenir à leurs fins. Plusieurs exemples existent, comme l’attaque Stuxnet/Flame contre les centrifugeuses iraniennes, ou l’attaque contre le logiciel SolarWinds.

    L’exemple de SolarWinds

    L’attaque contre la société Orion et son logiciel SolarWinds est particulièrement exemplaire du niveau de complexité que certains acteurs sont capables de mettre en œuvre lors d’une attaque. Le logiciel SolarWinds est un outil de gestion de réseaux ; il occupe donc une position critique pour piloter un système d’information. Il est utilisé par de très nombreuses grandes entreprises et administrations américaines.

    L’attaque initiale a été portée en 2019 (entre janvier et septembre), pour pénétrer l’environnement de compilation de SolarWinds. Entre l’automne 2019 et février 2020, l’attaquant a interagi avec cet environnement pour implanter des fonctionnalités complémentaires. En février 2020, cette interaction a permis l’implantation d’un cheval de Troie dénommé « Sunburst », qui sera ensuite intégré aux mises à jour de SolarWind et implanté de cette manière chez les clients d’Orion, jusqu’à infecter 18 000 organisations. La phase d’exploitation a démarré fin 2020 par l’injection de codes malveillants supplémentaires téléchargés par Sunburst. L’attaquant a finalement pénétré le nuage Office365 des sociétés compromises. La première détection d’activité malveillante a été faite en décembre 2020, avec le vol d’outils logiciels de la société FireEye.

    Cet exemple a couru tout au long de l’année 2021 et a des impacts majeurs, montrant à la fois la complexité et la longévité de certaines attaques. Cette action a été attribuée par les renseignements américains au SVR, le service d’espionnage extérieur russe, ces derniers l’ayant nié. Il est vraisemblable que l’intérêt stratégique de certaines cibles amène à des développements ultérieurs de ce type d’attaque ciblée en profondeur. L’importance des outils numériques pour le fonctionnement de nos infrastructures critiques amène inévitablement le développement d’armes cyber par les états, et prendra probablement de l’ampleur dans les années à venir

    Le contrôle social

    La publication des activités du logiciel Pegasus, de la société NSO, montre que certains états ont un intérêt fort à compromettre les équipements informatiques, notamment smartphones, de leurs opposants.

    L’exemple de Tetris

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    Sora Shimazaki / Pexels

    Tetris est le nom d’un outil utilisé (potentiellement par le gouvernement chinois) pour infecter des sites Internet de discussion et remonter les identités d’opposants possibles. L’outil est utilisé sur 58 sites et réalise des actions relativement complexes pour voler les identités des visiteurs.

    Le « zéro-click »

    La publication des outils de Pegasus a mis en évidence la famille d’attaques dites « 0-click ». De nombreuses attaques contre les logiciels de messagerie ou les navigateurs supposent qu’un attaquant va cliquer sur un lien, et que ce click va déclencher l’infection de la victime. Une attaque 0-click déclenche cette infection sans aucune action de la cible. L’exemple en cours est la vulnérabilité dite ForcedEntry ou CVE-2021-30860, touchant l’application iMessage des iPhones.

    Cette application, comme de nombreuses autres, accepte des données de format très nombreux et différent, et doit effectuer de nombreuses opérations complexes pour les présenter de manière élégante aux utilisateurs, malgré un format d’affichage réduit. Cette complexité engendre une surface d’attaque importante. Un attaquant connaissant le numéro de téléphone de la victime peut donc lui envoyer un message malveillant, qui au cours du traitement préalable par le téléphone déclenchera l’infection. Certaines vulnérabilités permettent même de supprimer les traces (au moins visibles) de la réception du message, pour éviter d’alerter la cible.

    Malgré le durcissement des plates-formes informatiques, il est vraisemblable que certains états, et certaines sociétés privées, conserveront la capacité de pénétrer les systèmes informatiques et les objets connectés, soit directement (p. ex. smartphones), soit les services en nuage auxquels ils sont connectés (par exemple les services vocaux). On rentre ainsi dans le domaine de la politique, ou de la géopolitique…

    La grande difficulté des attaques informatiques reste l’attribution, c’est-à-dire la capacité de retrouver l’origine de l’attaque et d’identifier l’attaquant. C’est d’autant plus difficile que l’attaquant essaie fréquemment d’effacer ses traces et que l’Internet lui offre de nombreuses opportunités pour le faire.

    Que faire pour prévenir une attaque ?

    La meilleure solution pour prévenir une attaque est de suivre les mises à jour des systèmes et des applications, et éventuellement les installer de manière automatique. La plupart des ordinateurs, téléphones et tablettes peuvent ainsi être mis à jour sur un rythme mensuel, voire plus fréquemment. Il convient également d’activer les mécanismes de protection existants, comme les pare-feux ou les anti-virus, pour éliminer une grande partie des menaces.

    Il est capital de sauvegarder fréquemment ses données, sur des disques ou dans le cloud, et de ne rester connecté à ces sauvegardes que tant qu’elles sont en cours. Une sauvegarde n’est vraiment utile que si elle est séparée de l’ordinateur, par exemple pour éviter que le disque de sauvegarde ne soit attaqué par un rançongiciel en même temps que le disque principal. Une sauvegarde double, ou sous forme papier, d’informations clé comme les mots de passe de vos principaux outils (compte de messagerie, bancaire…) est également indispensable.

    Il convient également d’utiliser les outils numériques avec discernement. Dit simplement, si cela paraît trop beau dans le monde réel, il y a fort à parier que ce l’est également dans le monde virtuel. Prêter attention aux messages apparaissant sur nos écrans, relever des fautes d’orthographe ou des tournures de phrase étranges, permet souvent de voir des anomalies de comportement de nos ordinateurs et tablettes et de vérifier leur état.

    Finalement, les utilisateurs doivent savoir que certaines pratiques sont risquées. Les magasins d’application non officiels ou les téléchargements d’exécutables sur Internet pour obtenir des logiciels sans licence incluent souvent des programmes malveillants. Les VPN très à la mode pour regarder des chaînes d’autres régions sont également des vecteurs d’attaque.

    Que faire en cas de compromission ?

    Une compromission ou une attaque sont des événements très stressants, ou l’attaquant essaie fréquemment d’augmenter le stress de la victime par des pressions ou des messages alarmistes. Il faut impérativement garder son sang-froid et se procurer un deuxième matériel (ordinateur ou téléphone) pour retrouver un outil permettant de travailler sur la machine compromise.

    Il est indispensable de retrouver un état dans lequel la machine compromise est saine. Cela veut dire une réinstallation complète du système, sans essayer de récupérer des morceaux de l’installation précédente, pour éviter tout phénomène de réinfection. Avant récupération, il faut analyser sa sauvegarde pour être sûr qu’il n’y a pas eu transfert du code malveillant sur celle-ci. De ce fait, comprendre d’où vient l’infection peut être utile.

    Dans de nombreux incidents, la perte de quelques heures de données est malheureusement acceptable, et il faut se tourner vers une remise en route la plus rapide et la plus saine possible. Payer une rançon est fréquemment inutile, dans la mesure où de nombreux rançongiciels sont en fait incapables de déchiffrer les données. Lorsque ce déchiffrement est possible, il existe fréquemment des programmes gratuits pour le faire, fournis par des éditeurs de logiciels de sécurité. On apprend en conséquence à faire des sauvegardes plus exhaustives et plus fréquentes…

    Finalement, il est très utile lorsque l’on ne dispose pas de compétences internes en cybersécurité de se faire accompagner dans une démarche d’analyse de risque et de mise en place de mécanismes de protection d’utiliser des services cloud certifiés, d’effectuer des audits réguliers par des professionnels certifiés pour des prestations d’audit de détection et de traitement des incidents de cybersécurité.

     

    Herve Debar e1588084077992Publié par The Conversation France, l’auteur de cet article est Hervé DEBAR, Directeur de la Recherche et des formations doctorales, Directeur adjoint de Télécom SudParis.

    (https://theconversation.com/etats-banques-hopitaux-tous-victimes-des-attaques-informatiques-168707).

  • Matthieu MONNOT fait courir ensemble élèves ingénieurs et recruteurs

    Matthieu MONNOT fait courir ensemble élèves ingénieurs et recruteurs

    Bike and Run 2019

    Matthieu MONNOT fait courir ensemble élèves ingénieurs et recruteurs

    Matthieu, élève-ingénieur à Télécom SudParis, s’est lancé dans l’organisation de l’épreuve du Bike&Run Grandes écoles et Universités 2021. Pendant des mois, il a préparé avec d’autres camarades cette course qui mêlera, en octobre, 500 étudiants et recruteurs en forêt de Sénart (Essonne). Portrait d’un jeune homme, qui associe sport et rencontres professionnelles.

    Le soleil a fait son grand retour en ce début de rentrée scolaire, ses rayons s’entremêlent avec la quiétude du parc d’Évry. La fraîcheur estivale a laissé place à la chaleur. En cette matinée, sur les bords de seine, la mélodie des péniches répond à celle des oiseaux.

    Une silhouette fine et longue s’avance. Cheveux courts sur les côtés et brossés sur le haut. Des épaules larges et taillées, laissant deviner un goût pour les activités physiques. D’un pas assuré et déterminé, Matthieu Monnot apparaît sur les quais de Seine jouxtant la passerelle entre Evry et Soisy. Étudiant en deuxième année à Télécom SudParis, le jeune homme âgé de 21 ans, aime les responsabilités. Très sportif, il est membre et président du club Raid Xtreme, en charge de l’organisation du Bike&Run, un événement qu’il affectionne « Ce qui est intéressant dans cette épreuve, c’est qu’elle permet d’allier la vie sportive et la vie professionnelle. C’est l’opportunité de découvrir les entreprises et leurs managers autrement qu’en entretien, ou par CV et lettre de motivation interposés. C’est un moment privilégié, informel et dans un contexte de compétition sportive, avec un manager pour qu’il nous parle de son expérience. C’est ce que j’apprécie tout particulièrement. »

    500 sportifs pour une campagne de recrutement par le sport

    Lancée en 2019, annulée en 2020 du fait de la crise sanitaire, l’édition 2021 du Bike & Run promet d’être exquise. Prévue le 21 octobre, l’épreuve partira du campus commun aux écoles Télécom SudParis et IMT-BS situé à Evry-Courcouronnes. Matthieu nous fait part des objectifs de l’événement. « Il s’agit d’organiser une campagne de recrutement par le sport […] Des binômes sont créés entre des managers d’entreprises partenaires et des étudiants de différents campus de France. Le but est simple, créer des liens et nouer des contacts entre les deux parties pour des stages ou une éventuelle collaboration professionnelle dans le futur ».

     

    Course à pied et VTT pour tous les niveaux

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    Matthieu Monnot et Pierre-Antoine Arsaguet sont également membres de l’association multi-tech Kryptosphère®

    Matthieu pratique la course à pied depuis de nombreuses années. Son club étudiant, Xtreme*, est spécialisé dans les sports d’extérieur. Ainsi, lors de la compétition leurs disciplines de prédilection seront mises en avant. « Il y en aura pour tout le monde » rassure Matthieu. « Deux parcours sont au choix, l’un de 6 km et l’autre de 13 km. Les deux se déroulent en forêt de Sénart et sur les quais de Seine à Évry. Les binômes se partagent un vélo. Celui qui peut courir, courra et celui qui se sent plus à l’aise pour pédaler à certains endroits, pédalera. L’objectif de notre club Xtreme à travers cette compétition est d’initier le plus grand nombre de participants aux différentes disciplines que nous proposons, c’est-à-dire running, VTT, et tous les autres sports en nature… ».

    Peu importe les qualités physiques des uns et des autres, seuls comptent le sport et la rencontre étudiants/managers. « On a décidé de proposer deux parcours afin que tout le monde puisse prendre part à l’épreuve. Nous sommes conscients que tout le monde ne peut pas courir 13 km, sans entraînement. Notre objectif est d’attirer les étudiants qui veulent faire du sport, mais aussi ceux qui veulent simplement découvrir les entreprises. […] on sait que beaucoup viennent principalement pour découvrir les partenaires présents. Notre but est que cette journée profite à tous… ».

    Un avenir à construire …

    Le bike & Run est un événement sportif, mais il a aussi pour but de créer des relations professionnelles entre les étudiants et les managers présents. Matthieu, étudiant lui aussi, compte bien tirer profit de cette compétition afin d’étoffer son carnet d’adresses professionnels « Je pourrai mettre en avant sur mon CV toutes les compétences que j’ai acquises, comme le management d’équipe, la création d’événement. […] Bien sûr, les liens ainsi créés avec les entreprises, tous les membres du club Xtreme pourront les garder et les faire prospérer. ».

    Les étudiants sont invités à s’inscrire en ligne et choisir leur binôme entreprise parmi les managers de Sopra Steria, Naval Group, GE Healthcare, MBDA, Elior, Egis ou encore du CEA. Un moyen simple et décomplexé de se rendre visible aux yeux des potentiels recruteurs. Et pour Matthieu, un atout fort pour se lancer dans la compétition dans son avenir professionnel.

     

    *Le club Raid Xtreme est un club étudiant commun aux écoles Télécom SudParis et Institut Mines-Télécom Business School.

  • Parrainage entreprise : Sopra Stéria nouveau parrain des étudiants de Télécom SudParis

    Parrainage entreprise : Sopra Stéria nouveau parrain des étudiants de Télécom SudParis

    Parrainage entreprise : Sopra Stéria nouveau parrain des étudiants de Télécom SudParis

     

    A la rentrée 2021, la société Sopra Stéria sera le parrain de la nouvelle promotion d’élèves-ingénieurs de l’école d’ingénieur Télécom SudParis. Durant les trois années de la scolarité, l’entreprise accompagnera les étudiants afin de les aider à préciser leur projet professionnel.

    Le parrainage d’entreprise à Télécom SudParis

    Sylvie Dumas, Responsable des Relations entreprises et Stages à Télécom SudParis nous donne sa définition : « Un parrain est une entreprise présente tout au long des 3 années de la scolarité de nos ingénieurs. Il les accompagne et les conseille sur leur avenir professionnel que ce soit au niveau des stages, de leur voie d’approfondissement (VAP), de la sortie de l’école et bien entendu du premier emploi. Il se comporte comme un parrain dans la vie de tous les jours : il s’engage à guider, soutenir et aider les élèves à aborder leur carrière professionnelle « .

     

    Quel est le rôle de l’entreprise ?

    Les actions du parrain sont multiples. Pour l’entreprise, toutes visent à amener l’étudiant à découvrir un secteur d’activité, des métiers, à partir à la découverte d’un environnement de travail et de collaborateurs ainsi que d’une culture d’entreprise. Cette ouverture et connaissance constituent un premier pas vers l’embauche en stage ou en emploi.

    Comme l’indique Fabrice Losson, directeur des relations avec l’enseignement supérieur chez Sopra Stéria, dans son billet sur La Tribune  « Les entreprises administrant des cours, soutenant des chaires, proposant aux étudiants de participer à des cas pratiques ou autres formats participatifs, apportent leur savoir-faire aux talents de demain. (…) l’entreprise amène du concret dans le quotidien éducatif des étudiants, leur permet de découvrir un métier et des expertises qui les aideront dans leur orientation professionnelle.« 

    Bike And Run
    Organisé chaque année sur notre campus, le « Bike & Run Grandes écoles et Universités » est une opération originale de recrutement

    « L’idée est de mettre en contact nos élèves-ingénieurs avec des collaborateurs de Sopra-Stéria qui, pour certains seront des modèles, pour d’autres les éclaireront sur la voie qu’ils veulent suivre. » explique Sylvie Dumas. « C’est aussi créer un lien avec une société qui a des valeurs « .

    Sur le terrain, chaque parrain définit avec l’école les modalités de ce parrainage : participation à des cours, implication dans des chaires, recrutement lors de salons dédiés, cas pratiques d’entreprises, concours, … les entreprises apportent du concret à la formation des élèves.

     

    Le choix d’un parrain entreprise

    farmia
    Farmia, un projet étudiant récompensé par la Fondation Sopra Steria-Institut de France

    « Sopra Stéria est une entreprise avec laquelle nous partageons une histoire de partenariats longue de 20 ans. » raconte Sylvie Dumas. « Avant le regroupement de Sopra et Stéria en 2015, l’entreprise Stéria fut parrain de promotion de 2006 à 2009. » poursuit Sylvie Dumas. On la retrouve partenaire de la chaire « Valeurs et politiques des informations personnelles », récompensant le projet numérique FarmIA en faveur de l’environnement porté par nos étudiants, ou encore partenaire de notre VAP « Intégration et déploiement de systèmes d’information« , par exemple.

    Le groupe français, qui compte 46 000 salariés dans le monde, porte des valeurs autour de la personne et du développement durable. « C’est ce que je recherchais aujourd’hui pour nos étudiants » explique Sylvie Dumas.

    La stratégie de Sopra Stéria en faveur de l’environnement, de la solidarité et d’un numérique responsable dans la gestion des activités, a pour l’objectif de faire du numérique non seulement « un accélérateur, mais aussi une source d’opportunités et de progrès pour tous« . Son action en faveur d’un numérique responsable a valu à Sopra Stéria en 2021, la certification Carbone Neutre délivrée par One Carbon World, partenaire officiel de l’ONU.

    De son côté, Télécom SudParis enrichit à la rentrée 2021, son cursus ingénieur pour y intégrer pleinement les problématiques de transition écologique.

     

    Des exemples de projets de parrainage réussis

    « Celui qui me vient à l’esprit, est le parrainage de NetXP, par deux fois, de nos étudiants » commente Sylvie Dumas. A l’époque la société, inconnue des étudiants, ne compte que trente salariés. « Ils se sont tant investis durant ces trois années, que NetXP a recruté par moins de 20 jeunes diplômés« .

    Autre exemple, celui du Groupe TF1. « Le parrainage de la promotion 2013 par TF1 semblait couler de source. Mais après quelques conférences, les étudiants se sont rendu compte de ce qu’était véritablement TF1, au-delà de ce que chacun connaît.  » explique Sylvie Dumas avant de conclure « Les élèves-ingénieurs ont vraiment été intéressés par la diversité des expertises développées au sein du groupe. »

    L’implication des entreprises favorise l’acquisition du « savoir-être » et « savoir agir » nécessaire aux élèves-ingénieurs. Un partenariat « gagnant-gagnant » !

  • Face à l’urgence climatique, Télécom SudParis renforce sa formation d’ingénieurs, pour un numérique durable et responsable

    Face à l’urgence climatique, Télécom SudParis renforce sa formation d’ingénieurs, pour un numérique durable et responsable

    Face à l’urgence climatique, Télécom SudParis renforce sa formation d’ingénieurs, pour un numérique durable et responsable

    Dès la rentrée, Télécom SudParis enrichit son cursus pour y intégrer pleinement les problématiques de transition écologique. L’enjeu ? Former des ingénieurs « cybersécurité », « jeux vidéo » ou « IA », … conscients des implications environnementales de leurs innovations, mais aussi mieux répondre aux besoins urgents en compétences environnementales sur le marché du travail.

     

    Pollution générée par les serveurs informatiques, course aux derniers modèles de téléphones portables, dangers réels et hypothétiques de la 5 G… : le numérique est régulièrement montré du doigt en matière d’environnement. Avec un immense potentiel de transformation écologique, il constitue pourtant une partie de la solution. Selon plusieurs rapports*, le numérique pourrait réduire les émissions mondiales de CO2 de 15 à 20% d’ici 2030.

     

    Ingénieur du numérique responsable : un métier innovant pour relever le défi climatique

    Formant chaque année des centaines d’ingénieurs spécialistes du numérique, Télécom SudParis a un rôle essentiel à jouer dans la construction d’un numérique responsable. C’est pourquoi, dès la rentrée, l’école d’ingénieurs a décidé d’introduire 120 heures dédiées au développement durable dans le tronc commun obligatoire de la première année, soit 4 ECTS – système de points permettant la reconnaissance des diplômes dans l’Union Européenne – sur les 60 obligatoires. Pour les étudiants souhaitant aller encore plus loin, un parcours spécifique « Environnement » est proposé en option.

     

    Derrière la notion de transition écologique, des outils scientifiques

    Conçue avec l’ensemble de l’équipe pédagogique, cette évolution, bien loin du greenwashing, répond à la volonté de rendre les étudiants acteurs en matière d’environnement.

    A quoi sert l’étude des réseaux dans une dynamique environnementale ? En quoi les probabilités peuvent-elles contribuer au développement durable ? Quelles règles pour une programmation sobre, moins énergivore ? A travers des jeux sérieux et des approches imagées telles que la fresque du climat, les élèves aborderont ces questions dès leur entrée à l’école à travers deux modules, « Climat et énergie » (60h) et « Responsabilité, éthique et controverses autour des transitions » (30h). Ces enseignements seront complétés, tout au long de la première année, par une formation à la recherche responsable (30h).

    « Notre ancien cursus comportait déjà une UV consacrée aux aspects philosophiques et sociologiques du développement durable. Aujourd’hui, nous renforçons cette approche en introduisant des modules sur les enjeux énergie/climat« , explique Emmanuel Monfrini, directeur-adjoint des formations.

     

    Accélérer la transition environnementale grâce au parcours « Environnement » de la chaire Integrate

    Le parcours optionnel « Environnement » s’organise quant à lui autour d’une formation d’ingénieur de haut niveau, spécialiste du numérique, associant une expertise en informatique, réseau, data science, physique ou image à une approche « environnement ». Celle-ci va de l’optimisation écologique (« smart« ) au changement de pratiques individuelles. Des projets concrets, ainsi que 9 à 10 mois de stage, viendront compléter deux modules, « Numérique et consommation énergétique : agir du processeur au logiciel » et « Le risque environnemental« .

     

    La transition écologique au cœur du nouveau cursus

    Selon Emmanuel Monfrini, « Les élèves doivent pouvoir se forger leur propre éthique personnelle face aux problématiques environnementales. C’est pourquoi nous avons rédigé une charte de construction de l’ingénieur du numérique responsable, autour de dix engagements, y compris celui de renoncer au numérique si celui-ci a des conséquences trop négatives sur l’environnement. « 

    L’entreprise et le marché de l’emploi sont bien sûr aussi au cœur du virage pédagogique de Télécom SudParis. « Aujourd’hui, les étudiants doivent impérativement faire apparaître des compétences en matière d’environnement sur leur cv. »

    *Global e-Sustainability Initiative (GeSI)

    Digital technology can cut global emissions by 15%

     

    A lire aussi : Comment former en trois ans l’ingénieur d’un numérique responsable ? Entretien avec Emmanuel Monfrini, Directeur adjoint des formations de Télécom SudParis.

  • Live Discord : cursus, débouchés et vie étudiante à Télécom SudParis

    Live Discord : cursus, débouchés et vie étudiante à Télécom SudParis

    Pose tes questions durant nos Live sur Discord

    Cet été, Télécom SudParis organise 2 sessions Live d’1h30 sur la plateforme Discord pour permettre aux étudiants et parents d’élèves d’échanger avec nos équipes. Le premier événement aura pour objets le cursus, les débouchés et la vie étudiante dans notre école. Le deuxième live portera sur les admissions, les bourses et les informations pratiques.

    RDV dans notre salon sur Discord avec notre équipe le jeudi 8 juillet 2021 de 17h30 à 19h00 pour poser vos questions sur les thèmes :

    Cursus, débouchés

    Vie étudiante

    Nos intervenants :

    • Claude VILLARD, Directeur des formations
    • Emmanuel MONFRINI, Directeur adjoint des formations
    • Nel SAMAMA, Directeur adjoint du département Eléctronique et Physique
    • Robin THYWISSEN, Président de T&MA
    • François TRAHAY, Professeur associé à Télécom SudParis
    • Elisabeth NIGAGLIONI, Responsable de la vie étudiante
    • Stéphane DEHORS, Responsable des sports
    • Ulysse AUBIN, Président du Bureau des Elèves (BDE)
    • Mériane MENDY, Présidente de Promo2Tel et Ambassadeur Télécom SudParis
    • Tom FIETTE, élève-ingénieur en 1ere année et Ambassadeur Télécom SudParis

     

  • Partenariat DGSE, Télécom SudParis et Institut Mines-Télécom

    Partenariat DGSE, Télécom SudParis et Institut Mines-Télécom

    Partenariat DGSE, Télécom SudParis et Institut Mines-Télécom

    Le 18 juin, pendant VivaTech 2021, Patrick Pailloux, directeur technique de la DGSE – Direction Générale de la Sécurité Extérieure – François Dellacherie, directeur de Télécom SudParis et la Odile Gauthier, directrice générale de l’IMT ont signé une convention de partenariat. Cette signature a été ponctuée par la visite de Cédric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.

    L’enjeu de cette convention est la souveraineté numérique.

    « Dans ce contexte stimulant de VivaTech, le rendez-vous des hautes technologies et des grands enjeux pour demain dans la transition numérique, écologique et productive, je suis particulièrement heureuse de pouvoir lancer entre l’Institut Mines-Télécom et la DGSE un projet de grand partenariat à l’initiative et porté par notre école Télécom SudParis.

    « Les compétences de pointe dans ce domaine de Télécom SudParis en systèmes d’information et systèmes de sécurité associées aux expertises de vos équipes de la DGSE sont les atouts pour, ensemble, relever ces défis« , a notamment indiqué Odile Gauthier avant d’annoncer l’organisation commune d’un prochain challenge de cybersécurité.

     

     

    De gauche à droite : François Dellacherie, directeur Télécom SudParis ; Cédric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques ; Odile Gauthier, directrice générale Institut Mines-Télécom et Patrick Pailloux, directeur technique de la DGSE.
    De gauche à droite : François Dellacherie, directeur Télécom SudParis ; Cédric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques ; Odile Gauthier, directrice générale Institut Mines-Télécom et Patrick Pailloux, directeur technique de la DGSE.

     

  • Viens discuter en live avec les Télécomiens

    Viens discuter en live avec les Télécomiens

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    Viens discuter en live avec les Télécomiens

    En chat, call ou visio, rejoins-nous bientôt sur notre forum Discord. En plus de ce salon virtuel principal, nous organisons 2 rendez-vous dédiés sur Discord. Nous y aborderons tes questions sur la formation et débouchés, la vie étudiante, admission et bourses ainsi que les infos pratiques :

     

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    17 juin 2021

    Campus Channel spécial admissibles

    17:30
    Français

    18 juin 2021

    Live YouTube : Réussir son oral d’entretien au Concours

    18:00
    Français

    23 juin 2021

    Live YouTube : Réussir son oral d’entretien au Concours

    18:00
    Français

    8 juillet 2021

    Live Discord : cursus, débouchés et vie étudiante à Télécom SudParis

    17:30
    Français

    16 juillet 2021

    Live Discord : admission, bourses et informations pratiques à Télécom SudParis

    17:30
    Français

    Une question ? Viens chatter sur Facebook admissibles, Instagram, Twitter ou Discord !

    Échange avec nos étudiants ambassadeurs. De la diversité des options à la vie associative, en passant par les bourses et le goût des frites au restaurant, tu dois avoir des centaines de questions sur ta future vie d’étudiant.e.

    Quoi de mieux qu’une équipe d’élèves-ingénieurs de première année à ta disposition pour répondre à toutes tes questions ?

     

  • Les atouts d’une thèse en entreprise à l’étranger

    Les atouts d’une thèse en entreprise à l’étranger

    thèse en entreprise à l'étranger

    Les atouts d’une thèse en entreprise à l’étranger

    La recherche partenariale peut revêtir plusieurs formes. Télécom SudParis et TriaGnoSys, une petite entreprise allemande, ont mis en place un projet de thèse de doctorat à l’international. Un choix qui permet aux laboratoires académiques de mener de la R&D conjointement avec l’entreprise et à celle-ci de rester à la pointe de l’innovation. Retour sur une recherche partenariale réussie, qui porte sur l’intelligence artificielle appliquée à la maintenance prédictive dans l’aéronautique.

    Le stage, point de départ vers une autre collaboration 

    Un étudiant de Télécom SudParis – une école qui bénéficie du label Carnot Télécom & Société numérique pour sa recherche – effectue son stage de master à l’international pour valider son diplôme. Il choisit TriaGnoSys, une petite entreprise allemande (rachetée par Zodiac Aerospace), spécialiste des liaisons par satellite pour les avions et des systèmes informatiques des cabines.

    A l’issue de son stage, l’étudiant envisage de poursuivre son parcours par une thèse, dans le cadre d’un contrat de mission pour la durée du projet. Il se tourne alors naturellement vers Télécom SudParis pour l’encadrement de la thèse. L’idée intéresse les deux parties. Le sujet envisagé porte sur la maintenance prédictive dans l’aéronautique. « Lorsqu’un avion est en vol, des capteurs récupèrent des données qui sont traitées afin d’anticiper les pièces à changer lors de l’escale » explique Sophie Chabridon, enseignante-chercheure en informatique à Télécom SudParis, spécialisée dans les systèmes répartis. « Nous voulions explorer le traitement des anomalies en temps réel. Pour faire les calculs nécessaires à la maintenance prédictive, on utilise à la fois les ressources de calcul disponibles à bord des avions et celles d’ordinateurs plus puissants au sol. Les liaisons satellites entre les machines à bord et au sol n’étant pas toujours d’une qualité suffisante (temps de communication parfois important, interruptions des communications, etc.) l’idée est d’optimiser les calculs sur ces systèmes répartis »

    Une valeur ajoutée pour l’école et l’entreprise

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    © Joe Ambrogio / Pexels

    Pour TriaGnoSys, accueillir un doctorant est une de façon de tester les résultats de la recherche et de monter en compétence dans le domaine de la maintenance prédictive. C’est aussi un moyen de montrer que l’entreprise est en pointe sur l’utilisation de travaux académiques et qu’elle contribue au transfert des connaissances. Pour Télécom SudParis, c’est une façon de mener des recherches avec l’entreprise et de voir si elles répondent aux besoins réels.

    Les capteurs restituent une importante quantité d’informations et leur pertinence est essentielle pour prendre les bonnes décisions. « J’ai travaillé sur la qualité des informations pour les objets connectés ; cela m’intéressait de comprendre les besoins précis de l’entreprise et de leur proposer des solutions en lien avec la réalité du terrain. En même temps, cela permet de valider nos résultats théoriques » poursuit Sophie Chabridon.

    Un partenariat gagnant-gagnant

     A l’issue des trois années de recherche, la thèse est publiée sous le titre « Détection des anomalies sur les données de vol en temps réel avec des agents communicants hétérogènes ». Elle répond aux objectifs fixés par les deux parties : la mise au point d’un système de maintenance en temps réel. Inédits, les travaux favorisent par ailleurs l’émulation dans l’entreprise qui a ensuite accueilli quatre nouveaux stagiaires sur ce sujet. De son côté, Télécom SudParis a publié les résultats et a ainsi rempli sa mission de confrontation des résultats théoriques aux besoins réels des entreprises. Depuis, Zodiac Aerospace été intégrée au Groupe Safran.

    Monter une thèse avec une entreprise à l’étranger

    etudiant telecom sudaparis L’accueil d’un thésard par une entreprise à l’étranger est comparable au dispositif CIFRE en France.  Seul le financement, assuré par l’entreprise, diffère. L’étudiant répartit de façon optimale son temps de travail entre le laboratoire et l’entreprise. Une équipe d’encadrement est mise en place sur mesure à télécom Sudparis en fonction du sujet du doctorant.

    Sophie Chabridon, spécialiste des systèmes répartis et de l’Internet des objets, dirige la thèse et Yohan Petetin, expert de l’apprentissage automatique encadre la thèse. L’objectif de la thèse est le même : renforcer les échanges entre les laboratoires de recherche et les entreprises. Les thèses en entreprise à l’étranger sont peu connues et devraient être encouragées. « Une thèse est toujours un pari pour les deux parties car on s’engage sur trois ans. L’idéal est de commencer par un stage avant de s’engager sur plusieurs années » explique Sophie Chabridon.

    Confronter les résultats de la recherche aux besoins des entreprises est essentiel pour les écoles d’ingénieur. Valider les résultats de la recherche est valorisant pour une entreprise et permet de se différencier de la concurrence. La thèse en entreprise à l’étranger est l’une des façons de tisser des partenariats fructueux entre l’école et le monde de l’entreprise.

     

    Contact Carnot TSN

    olivier 1 e1587135655594Olivier Martinot

    Directeur de l’innovation et des relations entreprises

    Télécom SudParis 

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