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  • Olivier Loverde : du challenge à la création d’entreprise

    Olivier Loverde : du challenge à la création d’entreprise

    Olivier Loverde : du challenge à la création d’entreprise

    Quelques années après avoir participé au Challenge Projets d’Entreprendre®, Olivier Loverde et ses associés ont décidé de franchir le pas en 2014 en créant leur entreprise : Innovorder. Huit ans plus tard, cette entreprise est le leader français de l’innovation pour la restauration. Rencontre avec Olivier Loverde, diplômé de Télécom SudParis en 2013.

    D’où vous vient votre envie d’entreprendre ?

    Depuis l’enfance, j’ai une passion pour l’entrepreneuriat et la Tech. À l’âge de neuf ans, j’aidais déjà à résoudre les problèmes que les gens pouvaient rencontrer. C’était notamment le cas des boulangeries de ma ville qui devaient commencer leur transformation numérique.

    En faisant ça, j’ai réalisé qu’il y avait des personnes qui avaient des problèmes mais qui ne trouvaient pas de solution. Je me suis donc demandé comment la technologie pouvait leur venir en aide. C’est à ce moment-là qu’est né mon désir d’entreprendre. Ensuite, le Challenge Projets d’Entreprendre® m’a conforté dans l’idée que c’était la voie à suivre.

    Quelle est la solution développée par votre entreprise ?

    Innovorder est une suite logicielle, destinée au secteur de la restauration. Nous travaillons principalement avec des chaînes de restaurants ou de grands groupes tels que Renault, EDF, ou des institutions comme l’Elysée et Matignon.

    Notre solution repose sur trois piliers :

    • la prise de commande omnicanal. Cela signifie la possibilité de commander en ligne, en caisse, aux bornes ou aux distributeurs automatiques et l’expérience reste la même.
    • nous travaillons également au niveau de la caisse pour réduire le temps d’attente des utilisateurs. Grâce à l’intelligence artificielle, le système va directement reconnaître le plateau, le prendre en photo et identifier ce que vous mangez pour le facturer.
    • le dernier pilier concerne la partie rapport analytique qui va nous permettre de fidéliser la clientèle.

    Notre solution est extrêmement modulaire et facile à installer pour une prise en main simple. Notre objectif est de fluidifier le trafic dans les restaurants, pour que les consommateurs aient moins à attendre.

    Pourquoi avoir fait le choix de créer votre entreprise plutôt que de rejoindre l’entreprise leader du marché ?

    Après ma dernière année à Télécom SudParis, effectuée en échange académique à Hong Kong, j’ai rejoint Cedexis. C’était une superbe expérience, nous étions les « aiguilleurs du net ». Notre rôle était de trouver les voies les plus rapides pour accélérer les contenus et de faire en sorte que les utilisateurs attendent le moins possible sur les sites.

    J’y suis resté un an, mais très vite l’envie de revenir près des clients m’est venue. Comprendre les problématiques et apporter des solutions, c’est ce que je voulais faire, alors quand j’ai rencontré Jérôme et Romain (les associés) et qu’ils m’ont présenté le projet, j’étais partant.

    Après quelques analyses, nous avons réalisé que le marché français de la restauration était en retard sur les autres d’un point de vue technologique. […] Les attentes des consommateurs évoluent, alors que les acteurs historiques stagnent ; nous avons donc saisi cette opportunité de marché. Notre but est de démocratiser les outils technologiques que seuls les grands peuvent s’offrir.

     

    innovorder
    Crédit photo : Innovorder

    Combien d’années vous a-t-il fallu pour monter votre projet ?

    Notre société existe depuis 2014, mais chaque jour elle se construit. Aujourd’hui, nous avons déjà effectué plusieurs levées de fonds, la dernière étant de 10 millions d’euros. Nous avons 90 collaborateurs et dans l’avenir nous espérons en avoir plus d’une centaine. En termes de croissance, chaque année Innovorder est à 100%. Nous sommes le leader français et à court terme nous avons pour objectif de devenir le leader européen.

    Quelles ont été vos difficultés lorsque vous avez lancé votre société ?

    Il y a beaucoup de choses qui arrivent, mais pour moi les deux plus grandes difficultés étaient de s’assurer que notre produit répondrait aux attentes des utilisateurs et de gérer les aspects humains. C’est-à-dire réunir une équipe et de faire en sorte que tout le monde aille dans la même direction pour que cela fonctionne.

    Comment le Challenge Projets d’Entreprendre® vous a-t-il aidé dans la création de votre entreprise ?

    C’était une semaine assez intense, on ne dort pas beaucoup, on respire son projet, ça te permet de repousser tes limites.  Ce qui est top avec ce challenge, c’est que nous travaillons avec les élèves de deux autres écoles, Institut Mines-Télécom Business School (école de management) et ENSIIE (école d’informatique). Des profils tellement différents se rencontrent. On apprend beaucoup, d’un côté les élèves-ingénieurs qui apportent le côté scientifique et technique et les élèves-managers qui apportent le côté business. Nous trouvons des solutions que nous n’aurions pas imaginé s’il n’y avait pas eu ce défi. Ensuite, les échanges avec les juges, les coachs etc. permettent de s’orienter et de se projeter sur l’avenir.

    Personnellement, je trouve que cela permet de comprendre ce qui était attendu dans la création d’une entreprise. C’est un exercice stimulant qui te permet de construire un business model, et d’avoir une vision de l’entreprise. Mais le plus compliqué reste la mise en œuvre de l’idée de départ, et c’est pour cela que je trouve que le Challenge Projets d’Entreprendre est une bonne chose. Parce qu’il nous met dans une situation réelle, et les conseils que nous recevons sont bénéfiques pour le futur.

    Au-delà de vos études, que représentait pour vous de participer au Challenge Projets d’Entreprendre ?

    J’étais un peu sous pression, car je ne le voyais pas comme un exercice mais plutôt comme un test d’entrepreneuriat. Je m’imaginais déjà créer mon entreprise par la suite. Donc pendant le challenge, j’ai tout fait à fond, en conditions réelles. Dans mon esprit, je devais tout faire pour avoir un maximum de retours de la part des membres du jury, car je savais que ça me serait utile plus tard.

    Quel conseil donneriez-vous aux participants du challenge ?

    Allez-y à fond ! Partagez entre vous, car oui, c’est un challenge, il y a de la compétition, mais en réalité, le partage des bonnes pratiques permet à chacun de grandir et d’aller plus vite. D’ailleurs, on observe aujourd’hui dans l’écosystème des start-ups à Paris beaucoup d’entraide. Les entrepreneurs se soutiennent, car ça permet d’avoir des retours d’expérience sur des choses concrètes qu’ils ont vécues.

     

  • Objets connectés : 50 milliards d’émetteurs de CO2 ?

    Objets connectés : 50 milliards d’émetteurs de CO2 ?

    Objets connectés : 50 milliards d’émetteurs de CO2 ?

    Cet article réalisé par James Bowers a été publié dans Polytechnique Insights le 24 septembre 2021

     

    Entre 2015 et 2019, la consommation d’énergie mondiale du secteur numérique a augmenté de 6,2% par an. En 2010, on comptait environ 1 milliard d’objets connectés dans le monde, chiffre qui passera à 50 milliards en 2025 et à 100 milliards en 2030. La moitié de la consommation d’énergie et des émissions qui en découlent concerne la production d’objets, l’autre moitié leur utilisation. Des chercheurs comme Chantal Taconet tâchent d’évaluer la durée de vie des objets afin de maximiser les bénéfices environnementaux. Pour elle, réduire le nombre d’appareils utilisés et la production de nouveaux objets serait une solution.

    Chantal Taconet
    Chantal Taconet, Maître de conférences en Informatique à Télécom SudParis

    L’économie numérique atteint actuellement des sommets… tout comme son impact environnemental. Responsable de 3,5 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2019, le numérique a dépassé le secteur de l’aviation (2,5% en 2018) ; une fracture encore accentuée par la pandémie. Entre 2015 et 2019, la consommation mondiale d’énergie du numérique a augmenté de 6,2 % par an, en partie grâce à l’envolée des ventes d’objets connectés comme les smartphones, les tablettes, les ordinateurs portables, les imprimantes, les téléviseurs, et autres appareils industriels ou caméras de surveillance. À l’horizon 2025, les projections montrent que les émissions de GES du secteur numérique sont susceptibles d’augmenter de 5,5 % (avec un risque élevé de dépasser ce chiffre pour atteindre 9 %). Les appareils sans fil sont désignés comme d’importants responsables de ce bilan.

    De récents rapports publiés par The Shift Project identifient l”« Internet des objets » (IoT, pour Internet of Things), qui regroupe l’ensemble des appareils connectés que nous utilisons au quotidien, comme l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre du secteur. La part des objets connectés dans l’impact environnemental du numérique devrait en effet passer à une proportion entre 18 et 23% contre seulement 1% en 2010. Cette évolution est moins surprenante si l’on considère que, selon des estimations de 2021, chaque habitant d’Europe occidentale possède en moyenne 9 appareils numériques. Alors que l’on comptait environ 1 milliard de ces appareils dans le monde en 2010, ils seront entre 30 et 50 milliards en 2025, et pourront atteindre jusqu’à 100 milliards dès 2030. Les données mondiales sont donc claires : le nombre d’appareils connectés augmente de manière exponentielle, accroissant par-là l’empreinte environnementale du secteur numérique.

    Se concentrer sur la production et l’utilisation

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    © Olha Ruskykh / Pexels

    « Les émissions de GES dues aux appareils connectés proviennent à la fois de leur production et de leur utilisation. On considère généralement que la moitié de la consommation d’énergie concerne la production des objets, et l’autre moitié leur utilisation », explique Chantal Taconet, maître de conférences en informatique à Télécom SudParis. Les chiffres de l’ADEME (Agence de la transition écologique) montrent ainsi qu’un ordinateur de 2 kg génère en moyenne sur toute sa durée de vie 169 kg de CO2, dont 124 kg au cours de sa seule production. Chantal Taconet souligne dès lors qu’une grande partie de la solution réside dans la durée de vie de nos appareils. « En prenant en compte la production et l’utilisation des appareils connectés, nous pouvons évaluer combien de temps nous devrions utiliser un objet ou un équipement – en mois ou en années – pour minimiser son empreinte environnementale. Nous commençons à modéliser ce calcul en intégrant tous les paramètres. » Elle cite l’exemple d’un thermostat connecté : « Nous devons prendre en compte le nombre d’objets à produire, leur coût de fabrication et d’utilisation, leur durée de vie estimée, etc. Avec ces paramètres, nous pouvons évaluer la durée de vie appropriée pour maximiser les avantages environnementaux. » De tels calculs pourraient nous indiquer, par exemple, combien d’années un propriétaire de voiture électrique devrait conserver son véhicule pour réaliser de réels bénéfices en termes d’émissions de CO2 par rapport à une voiture thermique, en tenant notamment compte du nombre de kilomètres parcourus par an et selon le pays [les émissions de COde la production d’électricité diffèrent selon les pays].

    À Télécom SudParis, Chantal Taconet enseigne à la nouvelle génération d’ingénieurs numériques. « Nous encourageons les étudiants à se poser les bonnes questions lors de la conception d’un nouveau système ; à décider s’il faut ou non produire ce nouvel objet ; s’ils peuvent espérer des gains dans un délai acceptable ; et, si oui, comment faire en sorte que le système consomme le moins d’énergie possible. »

  • Peut-on devenir ingénieur après une Licence ou un BUT ?

    Peut-on devenir ingénieur après une Licence ou un BUT ?

    Peut-on devenir ingénieur après une Licence ou un BUT ?

    Les classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs et les concours sont vus comme les routes directes pour intégrer les écoles d’ingénieurs en France. Pourtant, aujourd’hui, il n’est plus rare de trouver un ingénieur venant de Licence 3 ou de BUT. Quelles opportunités cette voie d’accès aux grandes écoles réserve-t-elle pour votre parcours en ingénierie en formation par apprentissage ?

    Longtemps, dans l’esprit des nouveaux bacheliers, il fallait absolument passer par le concours prépa afin d’obtenir le statut d’ingénieur. Pourtant, d’autres formations offrent l’accès aux grandes écoles d’ingénieurs ou à la profession. Les Licence 3 et les BUT sont aujourd’hui des formations très prisées par les étudiants soit parce qu’ils hésitent encore entre une formation longue ou courte, ou parce qu’elles proposent d’allier cours théoriques et pratiques grâce au statut d’apprenti, favorisant ainsi l’acquisition en entreprise de compétences variées dans le domaine du numérique et des systèmes informatiques.

    Ce que Télécom SudParis, une école de l’Institut Mines-Télécom (IMT), a bien compris en proposant à ces étudiants diplômés d’un bac +2 ou bac +3 le Cycle Ingénieur Informatique et Réseaux. Ce cursus en 3 années, proposé en alternance sur le campus, privilégie la pratique en entreprise à la théorie. C’est cette possibilité qui a motivé Cerante Boran, diplômé d’un DUT Réseau et systèmes de Télécommunication (appelé désormais BUT) à l’IUT de Créteil-Vitry, à poursuivre son parcours à Télécom SudParis en formation par apprentissage. « Aujourd’hui, je suis élève-ingénieur et Apprenti chef de Projet chez Orange. Le rythme d’alternance 2 jours/3 jours durant l’année présente des avantages certains : il me permet de pouvoir être un peu présent à l’école et en entreprise chaque semaine, enrichissant ainsi mon expérience professionnelle en ingénierie. »

    L’apprentissage est un atout de poids

    Faire le choix d’un BTS ou d’un BUT n’a rien d’une voie par défaut. Ces formations confèrent aux étudiants le gage d’être compétents et prêts à travailler dès la fin de leur formation. Nombre d’entre eux font le choix de passer les concours d’entrée aux grandes écoles afin d’obtenir un diplôme d’ingénieur dans une spécialité précise. Pour Bruno Cirimele, ingénieur du numérique cycle réseaux et sécurité, diplômé de Télécom SudParis (Membre de l’IMT) et d’un BTS (services informatiques aux organisations), « Un étudiant qui a suivi une classe prépa sera plus avancé en matière de théorie, mais beaucoup moins à l’aise sur la pratique. »

    Ce profil est d’ailleurs très apprécié des recruteurs. En plus d’être titulaire d’un BTS ou d’un BUT, d’un diplôme d’ingénieur, la pratique accumulée durant ces deux années d’études supérieures en contrat d’apprentissage est souvent un plus pour ces étudiants sur le marché du travail dans le secteur informatique. « Sur cette formation par apprentissage, le salaire moyen de nos jeunes diplômés est de 44K€ » précise Sandrine Bourguer, directrice de la communication. « Ce sont bien souvent les entreprises qui les ont accueillis en alternance qui leur proposent un CDI avant l’obtention de leur diplôme ».

    Ils ont misé sur ces voies parallèles

    Bruno Cirimele
    Bruno Cirimele

    Bruno Cirimele, diplômé d’un bac scientifique et d’un BTS SIO (services informatiques aux organisations) au lycée René Cassin à Strasbourg et de Télécom SudParis (Membre de l’IMT) :

    « Je ne voulais pas faire de classe préparatoire, ni entrer tout de suite dans une école d’ingénieur, car je ne voulais pas faire autre chose que de la théorie. Je préférais opter pour des cours plus techniques, faire les choses à l’envers ; c’est-à-dire approfondir la technique, puis approfondir les concepts de manière théorique durant mes études.

    En BTS, mes résultats étaient excellents, mais je voulais travailler à temps plein ou en contrat d’apprentissage pour avoir un revenu. J’ai tenté ma chance dans les grandes écoles qui proposaient des formations en alternance. Quand j’ai envoyé mon dossier, je ne pensais pas qu’il serait accepté, car pour moi, un ingénieur ne pouvait pas venir d’un BTS.

    À ma grande surprise, mon dossier a été accepté par toutes les écoles auxquelles j’ai postulé.

    Aujourd’hui, la règle selon laquelle il faut avoir fait une prépa pour être ingénieur n’est plus la seule. Il faut s’affranchir des stéréotypes. Mon BTS m’a rendu pertinent sur un certain nombre de points que les ingénieurs du cursus classique ne maîtrisaient pas. Dès que les choses deviennent trop pratiques, j’ai un avantage sur eux. Le mélange de mes expériences sur le terrain grâce à l’apprentissage en entreprise et mes cours m’ont permis de gagner en pertinence. »

     

    BORAN Cerante
    Boran Cerante

    Boran Cerante, diplômé d’un DUT Réseau et Télécommunication (devenu BUT) à l’IUT de Créteil-Vitry, Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne et étudiant en formation par apprentissage spécialité informatique et réseaux :

    « J’ai vu qu’il fallait faire une prépa pour intégrer les grandes écoles, et c’est beaucoup de théorie. J’avais comme projet de faire de la pratique, mais au fur et à mesure de mes années en DUT, j’ai commencé à penser à faire une école d’ingénieur.

    J’avais des amis qui étaient à Télécom SudParis (Membre de l’IMT). Ils m’ont parlé du bien-vivre qui y règne. Il y avait le classement, le campus et la réputation de l’école, sans parler des entreprises partenaires et de la vie associative, qui me plaisaient beaucoup.

    Mais ce qui a fait pencher la balance, c’est le rythme d’apprentissage qui était proposé durant l’année avec 2 jours de cours et 3 en entreprise. Ainsi, chaque semaine, je suis un peu à l’école et en entreprise, ce qui m’a permis de développer mes compétences et mon expérience en ingénierie et systèmes informatique. »

     

     

     

    Admission :

    Vous souhaitez intégrer une formation d’ingénieur en alternance alliant théorie et pratique dans les spécialités réseaux, intelligence artificielle, systèmes d’information et cybersécurité. Télécom SudParis propose une formation menant au diplôme d’ingénieur de spécialité Informatique et Réseaux accrédité par la Commission des Titres de l’Ingénieurs (CTI) de grade Master et la possibilité de faire de la recherche ou partir à l’international.

    Voir l’admission sur dossier en cycle ingénieur en apprentissage

     

  • France Relance : Télécom SudParis à l’heure de la rénovation énergétique

    France Relance : Télécom SudParis à l’heure de la rénovation énergétique

    Gymnase de Télécom SudParis rénové

    France Relance : Télécom SudParis à l’heure de la rénovation énergétique

    Télécom SudParis poursuit son engagement dans la transition écologique et dans sa démarche d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments du campus d’Évry.

    Dans le cadre de France Relance, deux projets du campus ont été lauréat de l’appel d’offre visant la rénovation des bâtiments publics. Le budget de 628 154 € sera utilisée pour améliorer l’efficacité énergétique du gymnase et des menuiseries des résidences étudiantes U1 et U2. Rencontre avec Jérémy Nodé, responsable des projets immobiliers du campus.

    En réponse à la crise sanitaire, le Gouvernement a pris des mesures pour soutenir les entreprises, les collectivités locales, les administrations et les particuliers, afin de relancer l’économie. Cela s’est traduit par un plan de relance exceptionnel de 100 milliards d’euros. Déployé sous la forme d’appels à projets de financement de rénovation, les bâtiments d’enseignements sont particulièrement concernés. « Télécom SudParis a répondu à plusieurs projets et deux ont été retenus. La rénovation énergétique du gymnase et la rénovation de la menuiserie des logements U1 et U2 »

    La rénovation énergétique du gymnase

    Les 2500 étudiants qui vivent habituellement le campus seront ravis de découvrir ce bâtiment rénové dans les prochains jours. La rénovation du gymnase, dont l’isolation s’est détériorée avec le temps, s’achève.

    L’inauguration est prévue dans les semaines à venir. Les travaux énergétiques ont consisté à rénover l’isolation, installer une pompe à chaleur pour l’eau chaude des douches et remplacer l’éclairage du hall des sports.

    « Grâce à l’aide du plan de relance, nous avons pu améliorer le confort des utilisateurs. Le système de chauffage et tout l’habillage en bois ont été remplacés […] Aujourd’hui le gymnase a une toute autre allure, ce qui crée une atmosphère dynamique autour des installations sportives. » explique Jérémy Nodé.

     

    Grâce à ces travaux, le gymnase a gagné une lettre en passant de D à C dans le classement énergétique des bâtiments. « Nous ne pouvons pas aller plus loin car nous avons un bâtiment construit dans les années 1990. Nous sommes fiers du résultat et d’avoir un bâtiment plus efficient. » Le coût total des travaux s’élève à 354 614€.

    Les hébergements étudiant rénovés

    L’autre intervention sur le campus a été le remplacement des menuiseries des logements U1 et U2, pour un montant total de 273 540 €. Les menuiseries d’origines avaient grand besoin d’être remplacé « Nous avons reçu de nombreux retours d’étudiants heureux d’avoir des logements plus confortable. Ces rénovations permettront d’attirer plus de monde à la Maisel (Maison des élèves qui loge les élèves sur le campus) et de soulager ses finances mises à mal par la Covid lorsque les étudiants ont quitté la résidence ».

    Télécom SudParis poursuit sa transition énergétique

    « Sans l’aide de l’Etat à travers le plan France Relance, ces travaux n’auraient pu être réalisés avant plusieurs années ». Avec un plan pluriannuel de travaux, l’école continue la rénovation de ses bâtiments. A travers ces travaux, Télécom SudParis est en phase avec ses valeurs d’innovation et d’utilité publique. Elle poursuit sa démarche de durabilité écologique, en faisant attention à son empreinte carbone « Nous utilisons du bois issu de forêts gérées durablement, des isolants et des revêtements de sol écologique afin de limiter au maximum les matériaux plastiques et polluants. Nous poursuivons également le remplacement des éclairages par du LED. »

    Télécom SudParis est déterminé à être exemplaire dans les rénovations de ses locaux au regard des enjeux environnementaux qui nous attendent.

    Samuel Piqueur
  • Semaine PROCCI, PROfils de Comportement et de Communication

    Semaine PROCCI, PROfils de Comportement et de Communication

    Semaine PROCCI, PROfils de Comportement et de Communication

    La semaine « PROCCI », PROfils de Comportement et de Communication se déroule chaque année sur notre campus. Destiné à nos élèves-ingénieurs en 3e année, ce programme pédagogique est rythmé par plusieurs ateliers et formations avec un objectif : mieux se connaître pour mieux travailler ensemble.

    C’est une évidence, des tensions peuvent apparaître dans les groupes de travail, à l’école comme en entreprise. Afin de mieux y faire face, la semaine PROCCI vise à aider les étudiants à comprendre les expériences de travail en groupe et les différences de personnalités.

    Plusieurs activités avec des intervenants et des spécialistes en psychologie comportementale sont proposées à cet effet. Leur objectif est de donner quelques outils de gestion des relations humaines aux ingénieurs de demain.

    Chaque année, PROCCI forme environ 150 élèves-ingénieurs en dernière année au paradigme : interagir avec les autres comme non pas comme on aimerait qu’ils interagissent avec nous, mais comme ils aimeraient qu’on interagisse avec eux.

    Un évènement transdisciplinaire et aux méthodologies innovantes

    Coordonnée par Alexandra Beucler, psychothérapeute et Michel Simatic, enseignant-chercheur à Télécom SudParis, PROCCI permet aux étudiants d’être sensibilisés aux comportements des personnalités complexes voire « difficiles ».

    Différentes modalités pédagogiques innovantes sont utilisées. Les étudiants s’entraînent aussi à la prise de parole en public, en mettant en pratique des techniques de théâtre. Il se forment aussi à l’entretien d’embauche (en 2021 avec l’application de Réalité Virtuelle BodySwap). Des mises en situation ainsi que des ateliers où les étudiants auront à utiliser les connaissances acquises lors de la semaine PROCCI sont programmés.

    Conférences et table ronde

    Cette semaine pédagogique propose généralement aux élèves d’assister à plusieurs conférences et tables rondes. Cette année, par exemple :

    → Conférence « Les valeurs » par Yannick Descharmes, psychologue, consultant en entreprise, auteur du livre « Trouver son bonheur (dans sa tête et dans son corps) » , Enrick B Editions

    → « Cours sur l’intelligence relationnelle » par Jérôme Vauselle, Coach professionnel et Fondateur du Compagnon Kairos

    → Table ronde « Impact des Compétences Non-Techniques et des Nouvelles Technologies sur la Carrière : Entre Intelligence Artificielle, Soft Skills, et Développement Professionnel » réunissant des représentants de nos entreprises partenaires :

    • Artik-Consulting : Olivier Guérin, Co-fondateur et directeur
    • BNP-Paribas : Su Yang, Directeur du département « AI for transaction banking »
    • CGI : Christophe Maillet, Senior Vice-président consulting services
    • Enedis : Arthur Bailly, Manager de centre d’expertise technique et diplômé 2015 de Télécom SudParis
    • OnePoint :  François Reinstadler, Leader en Transformation Digitale – Diplômé 2005 de Télécom SudParis
    • Orange :  Michel Puharré, Senior manager
    • PWC : Florian Alavoine, Senior Manager en Gestion des risques et audit IT
    • SIA Partners : Margaux Lacombe, Associate Manager – Data & AI

     

     

    Neuf partenaires participent à cette édition 2024

     

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  • Télécom SudParis et Segula cherchent à améliorer la navigation des véhicules autonomes

    Télécom SudParis et Segula cherchent à améliorer la navigation des véhicules autonomes

    Télécom SudParis et Segula cherchent à améliorer la navigation des véhicules autonomes

    L’un des points clés de la certification des véhicules autonomes est la navigation et en particulier la reconnaissance en temps réel de la position précise de la route.  Ce sujet fait actuellement l’objet d’une thèse CIFRE effectuée à Télécom SudParis, au département CITI (Communications, Images, et Traitement de l’Information), en partenariat avec la société SEGULA. Une collaboration qui illustre les avantages de mener des travaux de recherche théorique en lien avec des problématiques appliquées. 

    La genèse du projet

    C’est un stage de troisième année effectué chez Segula par Clément Fernandes, un élève-ingénieur, qui a donné l’occasion aux chercheurs de Télécom SudParis de présenter les travaux de recherche réalisés à l’école.  Ces échanges ont permis d’identifier le fort intérêt porté par l’entreprise de conseil technologique aux enjeux scientifiques et techniques posés par l’assistance à la conduite (ADAS) et la navigation des véhicules autonomes. Ces véhicules sont équipés de capteurs (caméras et LIDAR) permettant de scruter l’environnement sur 360° et de calculateurs (GPU) traitant les données récoltées. L’une des difficultés est de déterminer précisément la position de la route, notamment lorsqu’elle est recouverte de neige, qu’il pleut et que le marquage au sol n’est pas visible, par exemple sur une route de campagne.

    Or, l’une des thématiques de recherche du CITI, la segmentation des images, peut contribuer à la résolution de ce problème. Il s’agit ni plus ni moins de déterminer pour chaque pixel d’une image dans quelle classe il se trouve, par exemple s’il est noir ou blanc, ce qui n’est pas toujours évident. En l’occurrence pour les voitures autonomes, la question est de savoir si un point se situe « dans la route » ou « en dehors de la route ».

    La segmentation des images représente donc une piste prometteuse à laquelle Télécom SudParis et SEGULA sont convenus de consacrer des efforts communs prenant la forme d’une bourse CIFRE permettant à Clément Fernandes d’effectuer une thèse au CITI.

    Le partenariat académique-industriel

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    Wojciech Pieczynski

    La recherche universitaire et la recherche industrielle (R&D) ne poursuivent pas tout à fait les mêmes objectifs.  L’enjeu pour la R&D de SEGULA, qui développe un prototype de véhicule autonome, est d’améliorer le suivi de la route à chaque instant grâce à des algorithmes plus pertinents. Or, cela implique des modélisations mathématiques sophistiquées, de nature probabiliste. « Dans l’approche académique qui prime pour nous, ce qui nous intéresse avant tout, précise le professeur Wojciech Pieczynski, directeur du département CITI, c’est de trouver des modèles plus efficaces que ceux utilisés à ce jour. L’application pratique est en quelque sorte le prolongement de nos travaux. Elle permet en outre d’évaluer nos résultats en situation réelle et d’aider au développement de l’entreprise».

    Avec son caractère appliqué, la thèse Cifre évite d’une part une recherche académique trop déconnectée des cas concrets, d’autre part une R&D se résumant à la recherche dans les publications de méthodes permettant de résoudre un problème déterminé. L’idéal est d’aller plus loin en motivant de bons théoriciens à s’intéresser aux applications et des ingénieurs à ne pas négliger les modèles. Les avantages sont mutuels car la confrontation à la réalité industrielle stimule la réflexion des chercheurs. Elle oriente les pistes d’exploration et fournit une interprétation physique des concepts mis en jeu, ce qui aide à mieux les cerner. De plus, toutes les avancées théoriques enrichissent les enseignements, en l’occurrence ceux de la VAP (voie d’approfondissement) Modélisations Statistiques et Applications. Parallèlement, la collaboration avec des chercheurs peut éviter aux ingénieurs le risque de faire des simulations sur des modèles imparfaitement adaptés.

    La thèse CIFRE et ses enjeux

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    © Segula

    SEGULA réalise des essais véhicules pour le compte des constructeurs. « Le point de départ de mon stage de 3e année, se remémore Clément Fernandes, était d’utiliser le machine learning pour accélérer ces essais. Un beau défi.  Finalement, l’axe principal de ma thèse est d’utiliser des modèles de Markov avancés, dont le CITI est spécialiste, et de les appliquer à la détection de la route, en recherchant des performances en termes de rapidité ».

    La thèse CIFRE permet ainsi à l’entreprise de conseil, qui possède un pôle de recherche interne, de renforcer ses compétences dans des domaines tels que les statistiques.

    Elle bénéficie de l’expertise acquise depuis sa création en 2000 par le département CITI, en particulier sur des extensions des chaînes de Markov cachées, appelés chaînes de Markov triplets, qu’elle a développées. Ces outils mathématiques ont de nombreuses applications (dans l’imagerie médicale, le suivi de trajectoires, la correction de données GPS, le traitement du bruit, le traitement du langage naturel, la robotique, la génomique, …) et permettent notamment d’améliorer notablement la qualité de la segmentation, tout en conservant la vitesse d’exécution des modèles classiques. L’enjeu est de lever un verrou technologique crucial pour permettre la certification des voitures autonomes.

    « Pour l’instant, les modèles et les algorithmes développés au laboratoire n’ont été éprouvés que sur des cas théoriques que nous maîtrisons et sur lesquels nous faisons mieux que l’état de l’art ou aussi bien explique Clément Fernandes. Aucun essai n’a été mené sur la route mais pour tester des cas réels, il existe des bases de données produites sur des véhicules ayant circulé ». Dans un second temps, des simulateurs peuvent être utilisés pour prendre en compte différentes situations routières.

    La collaboration a permis d’orienter en quelque sorte la recherche théorique et de développer de nouveaux modèles, qui ont conduit à la publication d’un article.

    La clé du succès de la thèse CIFRE repose sur la capacité du doctorant à mener de front des activités académiques et appliquées, avec des parties prenantes n’ayant pas les mêmes attentes entre théorie et pratique. Aujourd’hui l’essai est transformé et le thésard encadre à son tour des stagiaires.  Signe du succès d’un mode de recherche collaborative exigeante, qui a vocation à se diffuser entre les écoles d’ingénieurs comme Télécom SudParis et le tissu industriel.

     

    Contact Carnot TSN

    olivier 1 e1587135655594Olivier Martinot

    Directeur de l’innovation et des relations entreprises

    Télécom SudParis 

  • Le Challenge Projets d’Entreprendre

    Le Challenge Projets d’Entreprendre

    Le Challenge Projets d’Entreprendre

    Télécom SudParis, Institut Mines-Télécom Business School, ENSIIE et leur incubateur IMT Starter organisent chaque année le Challenge Projets d’Entreprendre®.  Ce programme pédagogique réunit 550 étudiants de Master 1 des trois écoles et permet de s’initier à la création d’entreprise ou de mettre en œuvre des projets de start-up numérique en bénéficiant de l’appui d’experts de l’entrepreneuriat.

    Une semaine, 120 équipes mixtes ingénieurs / managers

    Le Challenge Projets d’Entreprendre® qui a connu sa 25e édition en 2025, est le plus grand concours étudiant de création d’entreprises réservé exclusivement à des équipes mixtes ingénieurs/managers, en France.

    • 100 à 120 équipes sont constituées chaque année de 5 étudiants issus des 3 grandes écoles.
    • Pendant une semaine, chaque équipe travaille sur un projet de start-up innovante en bénéficiant d’un appui par près de 100 coachs professionnels de l’entrepreneuriat.
    • Les participants sont des équipes mixtes de managers-ingénieurs qui apprennent à travailler ensemble, à se coordonner. En outre, ils doivent réaliser une étyude complète sur leur projet incluant un prototype. Notre incubateur IMT Starter leur permet d’appliquer et synthétiser toutes leurs connaissances sur l’invention de nouveaux usages, de nouveaux produits, en allant jusqu’au prototypage.
    • Les évaluations des projets sont réalisées par une cinquantaine de membres de jurys professionnels et enseignants-chercheurs.

    Un marathon de l’entrepreneuriat ? Pas seulement

    IMT starter propose des séances de coaching sur les aspects business, marché, techniques, des conférences pour accompagner les équipes et les aider à avancer sur leurs projets… Par ailleurs, les étudiants de chaque équipe peuvent poursuivre leurs projets après cette semaine dédiée :

    • Pendant l’été au travers du programme Summer School d’accélération d’IMT Starter.
    • Tout au long de leur troisième et dernière année au sein du programme ouvert aux trois écoles : IDEE. Plus précisément, ce dernier permet de travailler au développement de sa start-up durant son stage de fin d’étude.

    => Découvrez notre programme Ingénieur généraliste dans le numérique – Parcours Entrepreneuriat.

    Découvrez le challenge en vidéo

    Challenge Projets d’Entreprendre : terreau de la genèse de quelques pépites

    CHIRON IT, un système d'analyse biomécanique haute performance doté d'intelligence artificielle.
    CHIRON IT est un système d’analyse biomécanique haute performance doté d’intelligence artificielle (Vainqueur 2018).

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    Logo Start Up UAVIA
    Uavia Robotics Platform permet aux industries de connecter des drones et des robots autonomes au cloud (Vainqueur 2014).

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    Groupe Réussite
    Cofondé par plusieurs élèves de Télécom SudParis, Groupe Réussite est une plateforme de soutien scolaire destinée aux élèves des classes préparatoires, collégiens et lycéens.

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    Huvy Télécom SudParis
    Fondé par Léonie et Bryan, diplômés 2018 de Télécom SudParis, HUVY est une solution professionnelle de dépistage du cancer cutané par IA

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  • Facebook : une petite mise à jour qui a entraîné une panne majeure

    Facebook : une petite mise à jour qui a entraîné une panne majeure

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    Facebook : une petite mise à jour qui a entraîné une panne majeure

    Hervé DEBAR est Directeur adjoint et Directeur de la Recherche et des formations doctorales de Télécom SudParis. Dans cet article publié le 5 octobre 2021 dans The Conversation France (https://theconversation.com/facebook-une-petite-mise-a-jour-qui-a-entraine-une-panne-majeure-169292), il s’exprime sur l’interruption des services opérés par Facebook le 4 octobre 2021. 

     

    En fin de journée le 4 octobre, de nombreux utilisateurs ont été dans l’incapacité de se connecter à leurs comptes Facebook, Instagram ou WhatsApp. Tous ces services sont la propriété de l’entreprise Facebook, et ils ont été affectés par le même type de panne : une mise à jour accidentelle et erronée des informations de routage vers les serveurs de Facebook.

    Le fonctionnement de l’Internet repose sur un ensemble de technologies, dont deux sont impliquées dans l’incident d’hier, BGP (border gateway protocol) et DNS (domain name system).

    Rappelons que pour communiquer, chaque machine doit disposer d’une adresse IP. Une communication sur Internet consiste à mettre en relation deux adresses IP. Le contenu de chaque communication est découpé en paquets, échangés par le réseau entre une source et une destination.

    Le fonctionnement du BGP (border gateway protocol)

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    Hervé Debar

    Internet est composé d’un ensemble de « systèmes autonomes » (autonomous system ou AS en anglais). Il en existe plusieurs dizaines, certains très gros, d’autres plus petits. Certains AS sont interconnectés par des points d’échange qui leur permettent d’échanger des données. Chacun de ces systèmes est composé d’un ensemble de matériels appelés routeurs, reliés entre eux par des liens de communication optique ou électrique. Une communication sur Internet circule sur ces liens, et les routeurs sont chargés de faire passer une communication d’un lien à un autre suivant des règles de routage. Chaque AS est connecté au moins à un autre, voire plusieurs.

    Lorsqu’un utilisateur connecte sa machine à Internet, il le fait en général par l’intermédiaire d’un fournisseur d’accès Internet (FAI). Ce FAI est lui-même un « système autonome ». Il dispose de plages d’adresse et en attribue une à chaque machine de ses clients. Chaque routeur recevant un paquet examine les deux adresses source et destination et décide de transférer le paquet sur le lien suivant, en fonction des règles de routage transmises dans ses tables.

    Afin de peupler ces règles de routage, chaque AS diffuse vers les autres des informations décrivant la manière d’associer une plage d’adresses qu’il possède à un chemin de systèmes autonomes. Cette diffusion se fait par le protocole BGP (border gateway protocol), de proche en proche. Chaque routeur dispose ainsi de l’ensemble des informations nécessaires pour acheminer un paquet.

    Le système de nommage DNS (domain name system)

    L’utilisation des adresses IP étant peu transparente pour l’utilisateur final, Internet propose le système de nommage DNS (domain name system). Pour les serveurs disponibles sur Internet, cela permet d’associer « facebook.com » à l’adresse IP « 157.240.196.35 ».

    Chaque possesseur de nom de domaine met en place (ou délègue) un serveur DNS qui associe les noms de domaine avec des adresses IP. C’est lui qui est considéré comme la source la plus fiable (autorité) de l’information DNS. C’est souvent la première cause de panne, car si la machine n’arrive pas à résoudre un nom (c’est-à-dire à associer le nom demandé par l’utilisateur à une adresse), l’utilisateur final reçoit un message d’erreur.

    Chaque opérateur majeur de l’Internet, Facebook mais aussi Google, Netflix, Orange, OVH… possède un (ou plusieurs) AS et pilote le service BGP associé en relation avec ses pairs. Il possède également un ou plusieurs serveurs DNS qui font autorité sur ses domaines.

    La panne

    En fin de matinée le 4 octobre, Facebook a procédé à une modification de sa configuration BGP et l’a diffusée aux AS auxquels il est connecté. Cette modification a entraîné la disparition des routes vers Facebook, pour l’ensemble de l’Internet.

    Les communications en cours avec les serveurs de Facebook se sont en conséquence interrompues, à mesure que l’effacement des routes se propageait d’AS en AS, puisque les routeurs n’étaient plus en mesure d’acheminer les paquets.

    La conséquence la plus visible pour les utilisateurs a été une interruption du service DNS et un message d’erreur, puis que les serveurs DNS des FAI n’étaient plus en mesure (en raison de la panne BGP) de contacter le serveur autorité de Facebook.

    Du côté de Facebook, cette panne a également entraîné des perturbations très importantes puisqu’aucun accès à distance n’était plus possible (donc concrètement, plus aucune possibilité de télétravailler). Les employés de Facebook se sont retrouvés dans l’impossibilité de communiquer entre eux, puisqu’ils utilisaient les mêmes outils pour leurs échanges. Il a donc été nécessaire de recourir à une intervention sur place dans les centres de calcul. Les contrôles d’accès des bâtiments étant également des services en ligne, cet accès semble s’être révélé plus complexe que prévu.

    Finalement, le nom de domaine « facebook.com » n’étant plus référencé a été identifié comme libre par plusieurs sites spécialisés pendant la durée de la panne, et a été présenté comme un candidat à enchères.

     

  • Mois de la cybersécurité

    Mois de la cybersécurité

    Cybermois, le mois de la cybersécurité

    Le Cybermois est la déclinaison française du Mois Européen de la cybersécurité (ECSM), un événement de sensibilisation organisé chaque année en octobre à l’initiative de l’ENISA, l’agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information. Cet événement est coordonné en France par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

    La onzième édition du Cybermois a pour thème « Les risques de l’ingénierie sociale », découvrez comment Télécom SudParis est devenu aujourd’hui un acteur majeur de la souveraineté numérique en France, à travers l’expertise de ses enseignants chercheurs, ses formations et sa recherche en cybersécurité.

    Télécom SudParis, un acteur majeur de la souveraineté numérique en France

    Partager et développer les bonnes pratiques en cybersécurité

    Si la transition numérique est porteuse d’innovation et de croissance, elle engendre également des risques pour les entreprises et les citoyens, avec l’émergence de nouvelles failles et vulnérabilités.

    Ces dernières sont particulièrement exploitées depuis la crise sanitaire mondiale que nous avons vécue comme l’explique Hervé DEBAR, directeur de la recherche et des formations doctorales à Télécom SudParis, dans l’article “États, banques, hôpitaux : tous victimes des attaques informatiques”. Le chantage numérique, le chantage à la webcam, le principes du rançongiciel… Comment identifier les menaces dans votre vie quotidienne et quels sont les bons réflexes pour les contrecarrer ? 

    Durant le Cybermois, plusieurs acteurs publics et associatifs dont Télécom SudParis se mobilisent pour proposer des outils pédagogiques afin de sensibiliser nos entourages familiaux ou professionnels aux enjeux de la sécurité numérique.

    Quelles sont les bonnes pratiques à adopter tout au long de l’année pour protéger notre « moi » connecté ?

    La recherche en sécurité à Télécom SudParis

    Equipe cyber-sécuritéParmi les établissements d’enseignement supérieur en France, Télécom SudParis est en première ligne dans le domaine de la sécurité numérique. Aussi bien grâce à ses enseignants chercheurs, que des différentes formations courtes ou longues proposées. Labellisée Carnot au sein du Carnot Télécom et Société Numérique, Télécom SudParis investit des moyens conséquents dans une plateforme de recherche au services de ses chercheurs et ingénieurs, aussi bien en Cybersécurité, Protection des données ou Biométrie.

    Membre du conseil scientifique de l’ANSSI et directeur de la recherche et des formations doctorales à Télécom SudParis, Hervé Debar précise : « Notre plateforme cyber-sécurité constitue une base physique indispensable pour nous permettre d’expérimenter sans risque, d’avoir une mémoire de notre recherche et d eproposer des solutions que nous ne peut pas forcément mettre en oeuvre aujourd’hui ».

    En savoir plus sur la recherche en sécurité à Télécom SudParis

    Découvrez VARioT, la cybersécurité des objets connectés

    cybersécurité des objets connectésImpliqué dans la recherche et le développement de technologies de cybersécurité, Télécom SudParis s’intéresse en particulier à la sécurité de l’IoT au travers du projet européen de recherche collaborative VARioT (Vulnerability and Attack Repository for IoT).

    Ce dernier a notamment été monté par Grégory Blanc, enseignant chercheur à Télécom SudParis, maître de conférences en cybersécurité et réseaux. → Lire en détail ici

    ⇒ Découvrez également l’analyse d’Hervé DEBAR, également fondateur de la plateforme Cybersécurité de l’Institut Carnot TSN : “Les Instituts Carnot et le transfert : répondre à l’enjeu de cybersécurité dans l’internet des objets industriels.”

     

    Télécom SudParis accompagne la stratégie nationale cyber en co-pilotant SuperviZ

    SuperviZLancé ce 21 juin 2022, le programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) Cybersécurité vise à renforcer l’excellence de la recherche française et soutenir le développement de la filière cybersécurité. Financé dans le cadre du PIA 4 (devenu France Relance), il présente 7 premiers projets de recherche ciblés parmi lequel SuperViz, co-piloté par Télécom SudParis et doté de 1,6 Millions d’euros.

    Le projet SuperviZ s’inscrit dans l’axe « sécurité des systèmes » du PEPR cybersécurité et touche le domaine de la « sécurité des systèmes, des logiciels et des réseaux ». Plus précisément, il cible la détection, la réponse et la remédiation aux attaques informatiques, sujets regroupés sous l’appellation de « supervision de sécurité ». La supervision cherche à renforcer les mécanismes de protection préventifs et à pallier leurs insuffisances.

    ⇒ Découvrir le projet ici

     

    Découvrez notre plateforme pour la cybersécurité des objets connectés

    plateforme cyber→ Conception et évaluation de mécanismes de sécurité
    → Reproduction d’attaques « réelles » et déploiement de contre-mesures
    → Expérimentation sur des cas d’études variés : THD, 5G, IoT, SCADA.

    En savoir plus

     

    La chaire Cyber CNI Cybersécurité des infrastructures critiques

    Lancement Chaire CNICette chaire de recherche a pour ambition de contribuer au développement, au niveau international, des activités de recherche et de formation dans un domaine devenu une priorité nationale : la cybersécurité des infrastructures critiques.

    Portée par IMT Atlantique, en collaboration avec Télécom Paris et Télécom SudParis, et en partenariat avec la Fondation Mines-Télécom, cette chaire est soutenue par 8 partenaires et par la Région Bretagne. → +d’infos

     

    La chaire Valeurs et politiques des informations personnelles

    Signes de confiances : l'impact des labels sur les données personnelles est le 2e ouvrage de la Chaire VPIP-IMT.Cofondée par Maryline Laurent, professeure à Télécom SudParis et directrice du département  RST, cette chaire de recherche contribue aux réflexions sur la régulation juridique, éthique, économique et technique des informations personnelles. Elle propose des politiques de confiance aux acteurs publics et privés, à destination de leurs usagers et clients.

    Portée par une équipe pluridisciplinaire de plusieurs écoles de l’IMT en partenariat avec la Fondation Mines-Télécom, elle est soutenue par BNP Paribas, le Groupe Imprimerie Nationale, Orange, LVMH, Dassault Systèmes, Deveryware et travaille en partenariat avec la CNIL.

    Découvrir la chaire

    Top 3 des podcasts Sciences Num. spécial recherche en Cybersécurité

    Saison 1, ép. 8 : Cybersécurité, contrer les vulnérabilités logicielles

    Invité : Hervé Debar, directeur de la Recherche et des formations doctorales à Télécom SudParis, directeur adjoint de l’école et expert en cybersécurité.

    Saison 1, ép. 9 : Cybersécurité, protéger ses données personnelles

    InvitéeMaryline Laurent, professeure à Télécom SudParis et à l’Institut polytechnique de Paris, responsable du département de recherche réseaux et services de télécommunications.

    Saison 3, ép. 6 : “Cybersécurité : comment mieux sécuriser les protocoles réseaux ?”

    Invité : Olivier Levillain, maître de conférences en sécurité des systèmes d’information à Télécom SudParis, Responsable adjoint du Mastère Spécialisé® Cybersécurité des Infrastructures et des Données

    FORMEZ-VOUS EN CYBERSÉCURITÉ À TÉLÉCOM SUDPARIS

    Mastère Spécialisé® : Cybersécurité des Infrastructures et des Données

    cybersecurité OSE1La directive européenne NIS 2 (Network and Information Systems Directive) est entrée en application le 17 janvier 2023. Elle renforce le niveau et les obligations de cybersécurité de l’ensemble de l’Union européenne.

    Le périmètre des organisations concernées est étendu : plus de dix-huit secteurs sont désormais régulés, ce qui représente selon l’ANSSI près de 600 types entités différentes, avec des entreprises allant des PME aux groupes du CAC40 et des administrations de toutes tailles.

    Le Mastère Spécialisé® Cybersécurité des Infrastructures et des données s’adresse aux professionnels, aux étudiants et aux alternants qui recherchent une expertise pointue en cybersécurité pour répondre aux enjeux actuels et futurs des entreprises, collectivités et administrations.

    En savoir plus sur le Mastère Spécialisé® Cybersécurité des Infrastructures et des données

     

    Certification Sécurité des Systèmes d’Information et des Réseaux

    ces Gouvernance sécurité systèmes information réseauxTous les professionnels du numérique sont aujourd’hui concernés par la cybersécurité, qu’ils soient techniciens réseaux, chefs de projets, consultants ou architectes de systèmes, responsables informatiques, administrateurs systèmes et réseaux, intégrateurs.

    Cette formation permet d’acquérir les compétences nécessaires à la mise en place d’un plan de sécurité destiné à la protection des ressources vitales, contre les attaques internes et externes.

    Proposée à temps partiel (3-4 jours par mois pendant 6 mois), elle permet de se former en continuant son activité professionnelle.

    Elle prépare à une certification professionnelle « Conduire un projet de cybersécurité » référencée par France compétences (RNCP n°36855 BC 02) et a obtenu le label SecNumedu-FC de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI)

    Découvrir la certification SSIR

     

    Master 2 mention Electronique, Energie Electrique et Automatique (E3A)

    CommunicationCybersecurité, Data Science, réseaux multimédia, Réseau optique et systèmes photoniques, systèmes radio, réalité virtuelle et augmentée, cette formation porposée par l’Institut Polytechnique de Paris est établie sur la base de 8 filières couvrant les domaines de l’électrotechnique et des technologies de l’information.

    Le Master en Electronique, Energie Electrique et Automatique propose des cours de haut niveau soutenu par 6 grands laboratoires d’IP Paris et de l’Université Paris-Saclay fortement connectés au secteur.

    En savoir plus sur le Master 2 E3A

  • Rendez-vous Carnot 2024

    Rendez-vous Carnot 2024

    Les rendez-vous de la recherche et du développement expérimental

    L’événement BtoB consacré aux partenariats de recherche et de valorisation se tient le 16 octobre 2024 au Châteauform’ Paris Saclay à Massy. Les établissements de recherche s’y présentent sous la bannière « Carnot », label de la qualité de la recherche directe entreprise. Télécom SudParis sera présent sur le stand Carnot Télécom & Société numérique (Carnot TSN), premier Carnot « Sciences et technologies de l’information et de la communication » d’ampleur nationale.

    Soutenir les projets d’innovation et de transformation numérique des entreprises

    En un lieu unique, les entreprises, désireuses d’être accompagnées dans leurs stratégies d’innovation, pourront rencontrer les experts scientifiques de 39 instituts Carnot. Et cela peut prendre différentes formes : des projets de R&D bilatéraux, du conseil et expertise, des plateformes technologiques, etc.

    Parmi les domaines du Carnot TSN, Télécom SudParis présentera plus particulièrement son expertise en Internet des Objets, Sécurité, santé, 5G et Intelligence artificielle et ses plateformes d’expérimentation ouvertes aux entreprises partenaires.

     

    Date et horaires :
    Mercredi 16 octobre 2024 de 9:00 à 18:00

    Lieu :
    Châteauform’ Palais de congrès Paris Saclay
    19 place du Grand Ouest
    91300 Massy Palaiseau

     

    Contact Carnot TSN

    olivier 1 e1587135655594Olivier Martinot

    Directeur de l’innovation et des relations entreprises

    Télécom SudParis 

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