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  • Droits des femmes : Télécom SudParis, une école engagée

    Droits des femmes : Télécom SudParis, une école engagée

    Droits des femmes : Télécom SudParis, une école engagée

    Télécom SudParis ambitionne que la société numérique de demain soit pensée et développée par toutes et tous. Le thème de l’édition 2023 de la journée internationale des droits de la femme est : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». C’est l’occasion pour Télécom SudParis de rappeler les domaines dans lesquels l’école agit pour construire une culture de l’égalité entre les femmes et les hommes :

    • le droit de vivre à l’abri des discriminations et des agressions fondées sur le genre,
    • le droit à l’égalité professionnelle et salariale,
    • et enfin le droit à l’éducation à l’ère numérique.

     

    Lutter contre les violences physiques, sexuelles ou morales

    Télécom SudParis a mis en place un plan d’actions pour prévenir, sécuriser l’environnement d’apprentissage, mettre à disposition des mécanismes de signalement, aider les victimes et enfin suivre et évaluer ses actions. Ainsi, Télécom SudParis dispose d’une cellule d’écoute, d’une équipe pluridisciplinaire de santé, d’une plateforme de signalement, mais aussi de formations, comme récemment un film réalisé en réalité virtuelle pour sensibiliser aux violences de genre. La prévention du harcèlement moral ou sexuel est inscrite dans le règlement intérieur de Télécom SudParis.

    En savoir plus sur la lutte contre les violences de genre à Télécom SudParis.

     

    L’école cultive les notions d’égalité et de respect mutuel en soutenant les actions de ses associations étudiantes : débats organisés par IN&acT pour déconstruire les stéréotypes de genre ou encore séances de discussions avec EquALLity pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Télécom SudParis collabore également avec ces associations étudiantes pour inviter élèves ingénieurs et personnels aux Mardis de l’égalité, où sont régulièrement abordées les questions de mixité, d’égalité femmes – hommes et de lutte contre les discriminations.

    Construire une société où le numérique est une chance

    Engagée depuis une vingtaine d’années dans l’égalité des chances dans les zones d’éducation prioritaires à travers le programme « Les cordées de la Réussite », Télécom SudParis renforce son action pour encourager les collégiennes et lycéennes à s’orienter vers métiers du numérique avec le programme « Ambassadrice IMT ».  En effet, les innovations technologiques ne cessent de se multiplier, créant une grande variété de métiers et donc des perspectives de carrière sans cesse renouvelées.

    Pour la parité femmes – hommes au travail

    Depuis 2020, Télécom SudParis dresse un bilan positif de l’égalité salariale entre ses jeunes diplômées et diplômés. L’enquête d’insertion professionnelle réalisée en 2022 le prouve : le salaire médian brut annuel (hors primes) en France des jeunes diplômées est de 40 768 € contre 40 687 € pour leurs homologues masculins. Cela place Télécom SudParis parmi les écoles dont les diplômées ont les salaires les plus élevés en France. Par ailleurs, 100% des ingénieures diplômées de Télécom SudParis démarrent leur activité professionnelle en statut de cadre, contre 97,1% pour les hommes.

    Côté plan d’actions de l’école en matière d’égalité entre les femmes et les hommes est remis à jour chaque année. Par exemple, l’école prévoit de sensibiliser ses comités de sélection aux biais existants dans le recrutement de ses personnels et d’assurer la mixité des comités de sélection des candidats.

     

    Contact Référente Egalité femmes/hommes

    Sandrine CHAPELET

    En charge des inscriptions élèves-ingénieurs et du Social Etudiant
    Référente handicap de l’Ecole
    Référente Égalité femmes/hommes

    Courriel : @sandrine.chapelet
    Téléphone :
    +33 1 60 76 41 24

  • Lutte contre la violence de genre

    Lutte contre la violence de genre

    Lutte contre la violence de genre

    Notre ambition est de former des femmes et des hommes pour bâtir une société numérique responsable. Télécom SudParis est déterminée à lutter contre la violence à l’école. L’école s’engage, à travers un plan d’action, à prévenir, à sécuriser l’environnement d’apprentissage, à mettre en place des mécanismes de signalement, à aider les victimes et enfin à suivre et évaluer ces actions.

    La cellule d’écoute

    La cellule d’écoute de Télécom SudParis vient en accompagnement des étudiants, doctorants et personnels qui sont victimes ou témoins de violences physiques, sexuelles ou psychologiques sur ses campus. Sur le campus d’Evry, la coordination de la cellule d’écoute est partagée avec IMT-BS.

    Champ d’intervention de la cellule d’écoute

    • Prévention : formations de l’encadrement et des élèves-ingénieurs ; campagnes d’information sur le dispositif d’alerte ;
    • Écoute et accompagnement à l’attention des victimes présumées ou témoins de violences sexuelles et/ou sexistes (VSS) : prise en charge et suivi des personnes en difficulté dans le respect de l’anonymat et de la confidentialité ; soutien par des mesures d’accompagnement de la personne avec son accord préalable.

    La cellule d’écoute est composée de membres de Télécom SudParis et d’Institut Mines-Télécom Business School.

    La cellule d’écoute est joignable par mail (réponse apportée sous 5 jours ouvrés). Ses membres listés ici (accès réservé ecampus) peuvent également être sollicités directement. La cellule n’a pas de fonction disciplinaire et ne peut formuler de sanctions : c’est le rôle du conseil de l’école.

    Vous pouvez contacter la cellule d’écoute de manière anonyme si vous le souhaitez. Tous les échanges sont confidentiels en cliquant sur le bouton ci-après ou directement à cette adresse : cellule.ecoute@telecom-sudparis.eu

    La référente Télécom SudParis pour l’égalité Femmes-Hommes

    La personne référente peut être saisie pour toute question relative à l’égalité femme-homme ainsi qu’aux discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. Vous pouvez la rencontrer sur le campus d’Evry en A04.

    La cellule d’écoute est portée, au sein de Télécom SudParis, par la référente Égalité Femmes-Hommes, Sandrine CHAPELET. Les référents fonctionnent toujours en binôme. Ainsi, en cas d’absence, vous pouvez prendre contact avec Maryse Combanaire

    Contact : Sandrine.Chapelet

    Une équipe pluridisciplinaire de santé

    Pour aider les étudiantes et étudiants à mener à bien leurs études dans les meilleures conditions physiques, psychiques et sociales, une équipe pluridisciplinaire se tient à votre disposition sur le campus.

    Contacter l’équipe Santé

    Infirmière
    Le service est ouvert du lundi au vendredi
    de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h15.
    ContactAudrey Gallineau, Tél : 01 60 76 43 73

    Médecin
    Docteur Legoff, médecin, est présent deux lundis par mois de 13h00 à 14h30.

    Psychologue
    Amélie Miret est présente 3 fois par mois sur le campus les mercredi de 10h30 à 12h00.

    Assistante sociale
    Maïva Teillagorry est présente tous les mercredis sans rendez-vous. L’assistante sociale reçoit de 9h00 à 11h00 et de 13h00 à 15h00.

    Référente handicap
    Sandrine Chapelet est la référente handicap. Elle travaille en étroite collaboration avec le Service de la vie scolaire.

    Alerter la direction

    La direction de Télécom SudParis peut être saisie à tout instant, par courriel, adressé aux personnes suivantes :

    • François Dellacherie, Directeur de l’école
    • Hervé Debar, Directeur adjoint de l’école
    • Emmanuel Monfrini, Directeur des formations

    Contact : prenom.nom@telecom-sudparis.eu

    Effectuer un signalement

    La confidentialité de l’usager sera préservée durant toute la procédure de traitement de l’alerte. Tous les signalements font l’objet d’un suivi et sont soigneusement analysés.

     

    L’engagement de Télécom SudParis

    Télécom SudParis est signataire de la Charte pour l’égalité femmes-hommes et contributrice au livre blanc « Égalité femmes-hommes, de la déclaration d’intention à l’expérimentation » de la Conférence des Grandes Écoles. Le texte de la Charte affirme que « L’égalité des femmes et des hommes est un droit fondamental pour toutes et tous, et constitue une valeur capitale pour la démocratie ».

    Par la signature de ce texte, l’école affirme sa volonté de mettre en œuvre une politique durable d’égalité dans ce domaine et de prévention de toutes formes de violence sexiste et de harcèlement.

    Plan d’action de Télécom SudParis

    • Afficher l’importance de la mission
    • Sensibiliser et former le personnel et les étudiants
    • Renforcer les dispositifs de prévention, de signalement et leur fonctionnement
    • Utiliser des outils de communication non sexistes, non discriminants, non stéréotypés
    • Faire et diffuser un état des lieux statistique sexué

    Télécharger le Plan d’action de Télécom SudParis

    Plan d’action de l’IMT

    • Engagement, information et communication
    • Formation des élèves et des personnels
    • Accompagnement et écoute
    • Volet juridique
    • Baromètre, indicateurs et amélioration continue

    Télécharger le plan d’actions IMT

     

    La formation pour créer un environnement sûr et accueillant

    La formation de sensibilisation à la lutte contre la violence sexiste et sexuelle vise à créer un environnement plus sûr et plus solidaire à l’école en mettant l’accent, par des messages forts, sur la non-violence et l’application de codes de conduite détaillant les normes éthiques et les règles de conduite pour les enseignants et les étudiants.

    • Former les membres du dispositif d’écoute et des personnes impliquées dans le traitement disciplinaire des situations
    • Sensibiliser et former le comité de direction de l’école dès 2019
    • Informer et former les personnels enseignants et de support
    • Informer et former la communauté étudiante :
      • Ensemble des présidentes et présidents des associations étudiantes
      • Étudiantes et étudiants de la 1ère année à la 3e année, via des cours, SPOC ou MOOC sur des thèmes aussi variés que « Féminin/Masculin : Stéréotypes et libertés« , « Féminin/Masculin dans le monde du numérique voyage et découvertes » récompensé lors des Ingénieuses’16, « Comprendre et mettre en pratique la diversité en entreprise« , « Mixité dans les métiers du numérique« .
      • Visualisation commentée par la référente Égalité femme/homme d’un film sur la signification de la notion de consentement à destination de tous les élèves lors de la rentrée, remise d’un guide d’information sur les VSS à chacun d’eux, également disponible sur l’intranet ecampus.
      • Signature, chaque année, de la charte de lutte contre les comportements à risque par la présidente ou le président du Bureau des élèves devant tous les primo-entrants, qui en disposent également dès leur arrivée.
      • Charte signée entre l’école et les associations créant l’obligation d’identifier un responsable DD&RS dans chaque association non humanitaire.

    Campagne d'information sur les VSS en 2011
    Campagne d’information sur les VSS en 2021

    Quelques exemples de projets :

    • Exposition « Olympe de Gouges et Benoîte Groult » en 2016 ;
    • Conférence/débat : « Exclusion/inclusion – les femmes dans les formations et les métiers du numérique » en 2017 ;
    • Shooting photo : avec le message « Sexisme pas notre genre » par les associations étudiantes en 2017 ;
    • Participation à des challenges comme « Challenge InnovaTech 2018» organisé par Elles Bougent où deux étudiants de l’école ont remporté le Prix spécial égalité filles/garçons ;
    • Exposition « Les grandes figures du sport au féminin» pour la Semaine de l’égalité avec les associations étudiantes en 2019 ;
    • Pièce de théâtre destinée aux élèves de 1ère année sur le thème du « Harcèlement » en 2019 ;
    • Table-ronde lors de la « journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes » en 2021.
    Un film en réalité virtuelle pour se sentir davantage concerné

    Un film en réalité virtuelle pour se sentir davantage concerné

    C’est une expérience immersive de 10 minutes où chaque élève vit la vie de Léa, une étudiante de première année, témoin et victime de violences sexistes et sexuelles. Puis, au travers d’un quizz interactif, le film revient sur les moments forts de l’immersion afin d’apprendre à identifier les signaux d’alerte et à distinguer les différentes situations.

    Ce film, réalisé par la société Reverto, est le fruit du travail d’élèves des écoles de l’Institut Mines-Télécom en s’appuyant sur leur expérience personnelle et des référents Égalité Femmes-Hommes des écoles.

  • Journée sensibilisation au handicap

    Journée sensibilisation au handicap

    Journée sensibilisation au handicap

    Le mardi 3 décembre 2024 sur notre campus d’Evry-Courcouronnes, Télécom SudParis et Institut Mines-Télécom Business school organisent une journée de sensibilisation au handicap, à destination de leurs étudiants et personnels.

    Aujourd’hui en France, 12 millions de personnes sont touchées par un handicap. 80 % d’entre eux sont invisibles et 85 % surviennent au cours de la vie. La sensibilisation au handicap permet d’éveiller les consciences pour mieux le comprendre et connaître les solutions.

    Pour cette raison, Télécom SudParis et Institut Mines-Télécom organisent une journée de sensibilisation afin de dépasser les préjugés et considérer le handicap comme une caractéristique parmi d’autres de la personnalité.

    Les différents clubs, associations et personnels des deux écoles ont imaginé un programme riche : conférence, dégustation à l’aveugle, jeu en braille, projection de film, handisport…

     

    Le programme sera disponible prochainement

     

  • Hackathon D4Gen

    Hackathon D4Gen

    Hackathon D4Gen

    Du 22 mars au 24 mars 2024, Télécom SudParis, l’Université d’Évry et l’ENSIIE seront partenaires du Genopole qui organise la 3e édition de l’Hackathon D4Gen axé sur l’innovation dans les sciences du vivant.

    Objectif ? Découvrir des projets impactants en Génomique numérique et participer à un moment d’intelligence collective. Comment ? En structurant des communautés interdisciplinaires autour de la « Génomique Numérique », et principalement des enjeux de partage, préservation et (ré)utilisation des données massives issues du génome.

    D4GEN est un challenge ouvert à toute la communauté scientifique qui permet de  :

    • Imaginer collectivement un nouveau concept ou prototyper une solution
    • Networker et s’ouvrir à de nouvelles compétences
    • Collaborer avec des experts
    • Accélérer votre R&D et lever un verrou technologique
    • Gagner de la visibilité autour de votre projet

    D4GEN Hackathon 2022 :

     

  • Télécom SudParis et Airbus créent le laboratoire commun « Intelligence dans les réseaux »

    Télécom SudParis et Airbus créent le laboratoire commun « Intelligence dans les réseaux »

    Télécom SudParis et Airbus créent le laboratoire commun « Intelligence dans les réseaux »

    Pour faire évoluer les réseaux vers plus de flexibilité, Télécom SudParis et Airbus ont créé un laboratoire commun d’innovation. Mettre de l’intelligence au cœur des réseaux, c’est le défi que relèvent ensemble les chercheurs académiques et industriels.

    Les défis des infrastructures réseaux de demain

    Les réseaux actuels sont très statiques et préconfigurés, ce qui limite leur capacité d’adaptation à des contextes évolutifs et rend leurs coûts de maintenance et d’exploitation très élevés. Des infrastructures réseaux dont la configuration, le contrôle et la gestion seraient dynamiques permettraient de faire face à la diversité des besoins, en gagnant en efficacité. L’idée est donc de permettre aux réseaux d’évoluer en introduisant de l’intelligence artificielle et en particulier de l’apprentissage machine pour qu’ils gagnent en flexibilité. Un axe de recherche qui intéresse particulièrement Airbus Defence & Space qui souhaite proposer à ses clients des solutions plus intelligentes, plus utiles et faire avancer les technologies d’intelligence artificielle les plus pointues.

    Pour relever ce défi, Télécom SudParis et Airbus se sont associés au sein d’un laboratoire commun d’innovation baptisé « Intelligence dans les réseaux ». Sa raison d’être : mettre leurs forces en commun pour accélérer les recherches portant sur l’introduction de l’intelligence artificielle dans les réseaux.

    On est aujourd’hui loin d’un déploiement massif de l’intelligence artificielle dans les réseaux. Il est en effet impératif de s’assurer que le fonctionnement des algorithmes est suffisamment maîtrisé et explicable pour garantir l’absence de risque, d’autant qu’un problème survenant dans un système automatisé peut avoir des effets en cascade.  « Il faut concevoir des algorithmes intelligents, fiables, rationnels, interprétables et explicables pour assurer une maîtrise des décisions et garantir la sureté de fonctionnement des systèmes, explique Djamal Zeghlache, professeur à Télécom SudParis et directeur du département réseau et service multimédia mobile. C’est seulement à ces conditions qu’on pourra introduire de l’intelligence artificielle dans les réseaux et les déployer dans les infrastructures réseaux réelles » poursuit-il. 

    « Intelligence dans les réseaux », la genèse

    Créé en février 2021, le laboratoire commun d’innovation d’Airbus et Télécom SudParis est le fruit de deux ans d’échanges entre les experts d’Airbus et les chercheurs de l’école. Marc Cartigny, executive expert en architecture de réseaux IP fixe et mobile chez Airbus Defence & Space, membre du comité de recherche de Télécom SudParis, se souvient des premiers échanges avec Djamal Zeghlache « Nous étions tous les deux convaincus que seule l’intelligence artificielle pouvait aider à résoudre le problème de la flexibilité des réseaux, dans des contextes de combinatoires multiples où les décisions doivent être prises rapidement. Nous avions identifié des avancées nécessaires pour concevoir des réseaux plus agiles, programmables, contrôlables, qu’on puisse optimiser pendant leur fonctionnement ».

    La décision est prise d’associer les compétences mathématiques des chercheurs de Télécom SudParis avec celles des experts d’Airbus pour avancer dans cette direction. Le laboratoire « intelligence dans les réseaux » est créé. Son objectif : construire un plan de contrôle intelligent pour les réseaux, automatiser la configuration, le contrôle des services réseaux et l’acheminement des flux applicatifs. Pour cela, les équipes d’Airbus et les chercheurs de Télécom SudParis combinent optimisation combinatoire, apprentissage machine et modélisation des réseaux.

    Télécom SudParis et Airbus, une collaboration fructueuse

    La collaboration entre les experts industriels et les chercheurs académiques est fondée sur la confiance, chaque partie prenante devant y trouver son intérêt. Pour Télécom SudParis, c’est une opportunité d’aborder des problèmes concrets auxquels sont confrontés les industriels. Pour Airbus, c’est une façon de monter en compétences, de s’approprier de nouvelles technologies et de proposer des solutions plus efficaces à ses clients.

    Le Laboratoire commun d’innovation accueille des doctorants, des post doctorants et des chercheurs. Basé à Issy les Moulineaux, il permet aux équipes de se rencontrer pour accélérer la collaboration. D’autres chercheurs de l’Institut Mines Télécom seront graduellement intégrés pour renforcer le partenariat.

    Des plateformes expérimentales propres à Télécom SudParis et à Airbus sont mises en commun et sept grands projets ont été définis et inscrits dans le programme « Intelligence pour les réseaux ». Aucune date de fin n’est prévue, le projet se construisant graduellement ; son devenir à long terme dépendra du succès de la première phase qui vise à rendre les réseaux plus intelligents.

    « La valeur ajoutée de cet écosystème, c’est de créer un environnement collaboratif dans lequel les chercheurs peuvent tester, valider leurs méthodes et à terme les transférer sur des systèmes en exploitation » explique Djamal Zeghlache.

    Côté Airbus, « la mise en place du laboratoire commun a nécessité des investissements importants, des équipements lourds en misant sur des locaux communs dans un souci d’efficacité », explique Marc Cartigny.

    La collaboration porte déjà ses fruits. Les premières expérimentations montrent que l’intelligence artificielle permet à un réseau de continuer à fonctionner avec une efficacité élevée à la suite d’une défaillance. Ces travaux ont d’ores et déjà été publiés. Les recherches vont se poursuivre pour développer davantage la fiabilité du réseau, en prenant soin de consolider chaque étape pour s’assurer de la robustesse des résultats. Fort de ces succès, le laboratoire commun va étendre son champ d’étude à la cybersécurité et au domaine des réseaux quantiques. Des perspectives enthousiasmantes pour cette collaboration exemplaire.

    Crédits photos : Airbus

  • Institut Carnot, un label d’excellence

    Institut Carnot, un label d’excellence

    Le label Carnot consacre l’excellence de la recherche partenariale à Télécom SudParis

    Télécom SudParis est composante de l’Institut Carnot Télécom & Société numérique depuis 2006. À ce titre, l’Ecole bénéficie du label Carnot délivré par l’ANR, c’est-à-dire la reconnaissance de sa capacité à mener une recherche partenariale équilibrée qui soit profitable autant à l’entreprise qu’au monde académique.

    Labellisé Carnot depuis 2006, l’Institut Carnot Télécom & Société numérique constitue le premier institut Carnot « Sciences et technologies de l’information et de la communication » d’ampleur nationale.

    Avec plus de 100 chercheurs, Télécom SudParis se concentre sur les implications techniques, économiques et sociales de la transition numérique, notamment sur les problématiques d’objets communicants, de réseaux et de médias du futur, d’usages et de services, d’autonomie et de santé des personnes, d’environnement ou encore de sécurité.

    Institut Carnot Télécom & Société numérique bénéficie du label Carnot ce qui correspond à :

    • Un engagement dans la durée vers des entreprises,
    • La mise en place d’actions et de financements pour tenir ces engagements,
    • Un fonctionnement en réseau thématique, le numérique dans notre cas,
    • Un soutien financier de l’ANR sur la base des résultats effectifs et d’une évaluation rigoureuse.

    Des outils accompagnent les composantes dans leurs actions :

    Le Carnot Télécom & Société numérique a également mis en place des outils spécifiques :

    • le guichet unique, l’accompagnement, les domaines d’expertise, les plateformes des 11 composantes.
    • 12 plateformes qui sont particulièrement distinguées au travers d’un label d’excellence « Plateforme Carnot Télécom & Société numérique » parmi lesquelles les plateformes Cybersécurité et Santé de Télécom SudParis.


    Pour aller plus loin :

    -> Découvrez le projet européen de recherche collaborative VARIoT, la cybersécurité des objets connectés auquel partcipe Télécom SudParis.
    -> Découvrez le projet Hadaptic / EVIDENT, des outils numériques utiles à la mise au point de dispositifs d’accompagnement de la dépendance à Télécom SudParis

     

    IRON MEN – L’opérateur augmenté au cœur de l’usine de demain

    Les rendez-vous Carnot

    Les rendez-vous Carnot est un événement BtoB consacré aux partenariats de recherche et de valorisation qui se tient régulièrement. Les établissements de recherche s’y présentent sous la bannière « Carnot », label de la qualité de la recherche directe avec les entreprises. Télécom SudParis y est présent sur le stand Carnot Télécom & Société numérique (Carnot TSN), premier Carnot « Sciences et technologies de l’information et de la communication » d’ampleur nationale.

    L’objectif des rendez-vous Carnot

    Son principal objectif est de soutenir les projets d’innovation et de transformation numérique des entreprises.

    En un lieu unique, les entreprises, désireuses d’être accompagnées dans leurs stratégies d’innovation, pourront rencontrer les experts scientifiques de 39 instituts Carnot. Et cela peut prendre différentes formes : des projets de R&D bilatéraux, du conseil et expertise, des plateformes technologiques, etc.

    Parmi les domaines du Carnot TSN, Télécom SudParis présente plus particulièrement son expertise en Internet des Objets, Cybersécuritésanté5G et Intelligence artificielle et ses plateformes d’expérimentation ouvertes aux entreprises partenaires.

    Contact Carnot TSN

    olivier 1 e1587135655594Olivier Martinot

    Directeur de l’innovation et des relations entreprises

    Télécom SudParis 

  • Forum de recrutement

    Forum de recrutement

    Forum de recrutement

    Le jeudi 27 mars 2025, Télécom SudParis organise le Forum de recrutement découverte sur notre campus à Évry-Courcouronnes. Ce rendez-vous vous permettra de rencontrer les étudiants de Télécom SudParis en 1ʳᵉ année et 2ᵉ année.

    Vous pourrez :

    • Proposer des stages de 1 à 3 mois destinés aux étudiants en fin de 1ʳᵉ et 2ᵉ  année à Télécom SudParis
    • Être présent pour les conseiller et ainsi vous rendre visible auprès de nos étudiants

    Exemples de missions possibles :

    • Développement de jeux sérieux, d’applications Web, Machine learning, analyses de données, chatbot, contrôle qualité, intelligence artificielle, gestion de bases de données, assistance à l’installation de réseaux…

    Pour participer, merci de contacter entreprises@telecom-sudparis.eu ou 01 60 76 40 53

    Programme et infos pratiques :

    Date : 27 mars
    Lieu : 9 rue Charles Fourier 91000 Évry-Courcouronnes
    Format : en présentiel
    Horaires : 10 h – 14 h

    Quelques exemples d’entreprises présentes à l’édition 2024 :

    • AIRBUS DEFENSE & SPACE • CEA • COEUR D’ESSONNE AGGLOMERATION • DIMSI • DSI D’ENEDIS • EZYTAIL • FRANCE IX • HELIS • IMT STARTER • INTERGATE GROUP • TRANSPORT REGULATION AUTHORITY • THE DIGITAL SERVICE OF THE MINISTRY OF JUSTICE • LINAGORA • OLIGOS • ORNESS• PARK’N PLUG • REFLEX CES • SETEC IS •SNCF CONNECT & TECH • SOPRA STERIA • TELEHOUSE

     

  • Constance, ingénieure diplômée à Télécom SudParis en cyber sécurité, nommée pour le prix de la Fondation Mines-Télécom

    Constance, ingénieure diplômée à Télécom SudParis en cyber sécurité, nommée pour le prix de la Fondation Mines-Télécom

    Constance, ingénieure diplômée à Télécom SudParis en cybersécurité, nommée pour le prix de la Fondation Mines-Télécom

    Après avoir remporté le prix jeune national André Blanc-Lapierre 2021 de la prestigieuse société savante SEE, Constance Chou est nommée pour le prix de la Fondation Mines-Télécom, dans la catégorie meilleur stage de master. Son sujet ? La technologie des pare-feu applicatifs.  Entretien avec Constance, ingénieur en cyber sécurité, qui nous présente l’approche innovante de sa solution.

    Elle combine vie associative et formation pour devenir ingénieur en cyber sécurité

    Constance est tout ce que l’on peut attendre d’un ingénieur en cyber sécurité : discrète et déterminée. « Dès mon arrivée à Télécom SudParis, je me suis intéressée à la cyber sécurité. D’abord avec le club étudiant HackademINT Cybersecurity qui participe à des compétitions de CTF (Capture The Flag), puis à travers divers projets pédagogiques. » Constance choisit d’approfondir ce domaine en suivant l’option Sécurité des Systèmes et des Réseaux (SSR). « Le choix de cette spécialisation s’est rapidement imposé. Cette formation bénéficie du titre ESSI de l’ANSSI, ce qui est une valeur ajoutée » précise-t-elle, et elle obtient avec succès ce titre à l’issue de son cursus ingénieur.

    L’immersion au cœur des communications sécurisées

    Constance choisit d’effectuer son stage de fin d’études chez Thales SIX GTS France. Intégrée au service IVS (Intégration, Validation, Solution), elle s’intéresse à l’étude et l’intégration de pare-feu applicatifs.

    Les domaines d’expertise du service IVS sont multiples : intégration de produits de sécurité, durcissement de systèmes d’exploitation Linux ou Windows, automatisation du déploiement et de la configuration de divers systèmes, exécution de tests de vérification et validation. Constance s’intéresse au WAF (Web Application Firewall), afin d’intégrer des solutions de sécurité web clé en main à des projets à destination d’entreprises ou d’entités gouvernementales.

    Une solution de cyber sécurité adaptée et simple d’utilisation

    Les systèmes d’information des entreprises et entités gouvernementales sont dans un état de tension critique que la généralisation du télétravail accentue encore. Enjeu majeur, notamment pour l’intégrité et la confidentialité de certaines données, la sécurité web est primordiale. Pourtant, les entreprises n’ont pas toujours la possibilité de corriger l’ensemble des vulnérabilités directement au sein de l’application web elle-même. C’est là qu’intervient la solution de Constance Chou, qui se propose d’alerter et d’intervenir contre les tentatives d’exploitation de vulnérabilités web.

    Le WAF est un produit qui se place entre les navigateurs clients et les serveurs web, interceptant, analysant, validant et journalisant le trafic en temps réel. Ce système offre aux entreprises et entités gouvernementales un contrôle sûr et un pare-feu défensif contre les cyberattaques, externe à l’application web protégée.

    En route vers le prix de la Fondation Mines-Télécom

    Prix de la Fondation Mines-TélécomSes travaux lui ont permis de remporter en décembre 2021 le prix André Blanc-Lapierre décerné par la société savante SEE. Elle espère réitérer son exploit lors du prix de la Fondation Mines-Télécom.

    Ce concours est ouvert aux élèves des neuf écoles de l’Institut Mines-Télécom : Eurecom, IMT Atlantique, IMT-BS, IMT Mines Albi, IMT Mines Alès, IMT Nord Europe, Mines Saint-Etienne, Télécom Paris, et Télécom SudParis. Les prix récompensent le meilleur apprentissage, le meilleur stage de fin d’études ou la meilleure thèse. Ces prix visent à rapprocher les élèves en ingénierie et en gestion du monde de l’entreprise en récompensant l’excellence de leurs travaux. Chaque lauréat peut recevoir au plus 3 000 euros.

    Avec le soutien des partenaires fondateurs et stratégiques de la Fondation Mines-Télécom, BNP Paribas, OrangeAccentureAirbus , Dassault Systèmes et Sopra Steria.

    Pour rappel, les élèves de Télécom SudParis s’illustrent régulièrement à ce concours :

    • Sonia Ben Ayed remporte le 1er prix en 2021 pour son stage à CISCO avec pour thème le « déploiement d’une solution de télémétrie agile hébergée dans le cloud ».
    • Laetitia JEANCOLAS, 1er Prix Ex-Æquo en 2020 pour sa thèse « Détection précoce de la maladie de Parkinson à l’aide d’une analyse vocale et corrélations avec la neuroimagerie »
    • Hugo Gangloff remporte le 2e prix en 2018 pour ses travaux sur la « Segmentation et classification de stents dans l’artère fémorale superficielle par imagerie microtomographique ».
    • Ivan Gorynin obtient le deuxième prix ex-aequo des meilleures thèses 2018, pour ses travaux intitulés « Fast Filtering and Unsupervised Estimation in Switching Markov Models »
    • Assia Benbihi récompensée en 2017 par le 2e prix de la Fondation Télécom pour son stage sur la « mise en œuvre de solution cryptographique originale sur un cas d’emploi pertinent » chez Thales Communication and Security,
    • Clément Christomanos est récompensé en 2016 pour son stage au sein de la startup UAVIA qu’il a co-fondée.
    • François Lamare obtient en 2016 le deuxième prix des meilleures thèses, pour ses travaux en biométrie.
    • Pierre JOUIN remporte le 1er prix des meilleurs stages 2015 de la Fondation Telecom pour le stage de fin d’étude qu’il a effectué à Safran Morpho, sur les « ouvertures codées des systèmes biométriques ».

     

  • L’égalité des chances par Abdelkrim Benamar : la vie n’est pas une fatalité

    L’égalité des chances par Abdelkrim Benamar : la vie n’est pas une fatalité

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    L’égalité des chances par Abdelkrim Benamar : la vie n’est pas une fatalité

    En marge de la Semaine nationale des Cordées de la Réussite, Télécom SudParis vous propose un billet d’humeur par Abdelkrim BENAMAR, issu de notre Promotion 1993,  ancien  de la méritocratie. Il est également engagé depuis des années autour des Cordées de la Réussite.

    Aujourd’hui, je suis cadre dirigeant. Si j’ai pu accéder à ce poste et faire des études supérieures, c’est parce que la société française me l’a permis grâce à l’école républicaine. Je m’efforce maintenant de rendre à la société ce qu’elle m’a donné dans le cadre d’activités associatives telles que les Cordées de la réussite ou le Club XXIème siècle. J’essaye de donner de mon temps aux étudiants ou jeunes diplômés en partageant mon expérience, en proposant des séances de coaching/mentoring ou en les mettant en relation avec des personnes de mon réseau professionnel. Je suis Abdelkrim Benamar, fils d’ouvrier, diplômé de l’Institut national des télécommunications en 1993.

    J’ai des enfants, et quand je les observe, j’ai bien conscience qu’ils vivent dans un univers bien plus favorisé que celui que j’ai pu connaître à leur âge, mais il n’y a rien de vraiment surprenant à cela. La vie se doit d’être une progression constante où l’on se construit pas à pas au travers de ses expériences personnelles et professionnelles, et ce indépendamment de son point de départ. C’est dans ce contexte que je suis devenu un fervent militant de l’égalité des chances et je constate avec satisfaction que le monde de l’enseignement supérieur en France a vraiment progressé en la matière depuis l’époque où j’étais étudiant à l’INT (Institut national des télécommunications) au début des années 90.

    Une incarnation de l’égalité des chances

    Quand on grandit dans une famille modeste, on est assez rapidement confronté à deux problématiques initiales majeures. La première est de ne pas (suffisamment) connaître le champ des possibles en matière d’enseignement supérieur et de carrière professionnelle, et la seconde concerne le financement de ses études.

    Originaire d’une famille d’ouvriers, je ne connaissais pas les parcours d’excellence, les classes préparatoires, ni même l’existence des grandes écoles. J’ai découvert cet univers en classe de terminale, au moment du choix de l’orientation scolaire, quand mon professeur de mathématiques m’a dit que je devrais opter pour une classe préparatoire scientifique au vu de mes capacités. C’était une orientation complètement inconnue au sein de mon cercle familial, et c’est au cours de ma scolarité post-baccalauréat que j’ai pu découvrir le monde des grandes écoles, notamment au travers des journées portes ouvertes qu’elles organisaient.

    Une fois l’étape de la découverte du champ des possibles passés, vient alors l’épineuse question du financement. Les frais de scolarité de certaines grandes écoles peuvent en effet rapidement devenir rédhibitoires pour certains étudiants dont la famille ou eux-mêmes ont une capacité d’endettement limitée. J’ai eu pour ma part la chance de bénéficier d’une bourse à l’INT, et cela m’a permis de me concentrer sur ma scolarité.

    « La société est plurielle, certains ont plus de moyens que d’autres, plus de qualité, mais nous sommes in fine les seuls maîtres de notre destin. »

    Au-delà de ces deux problématiques initiales, vient souvent se greffer l’absence de réseau professionnel qui peut accroître les difficultés pour trouver un stage ou un premier emploi. Fort heureusement, l’école contribue aussi à gommer ces difficultés au travers du réseau des anciens élèves, du corps enseignant et des équipes en charge des relations avec les entreprises. La formation dispensée sur le campus permet aussi de mieux appréhender par anticipation son futur environnement professionnel, ses codes sociaux et le savoir-être nécessaire pour y opérer avec succès.

    Abraham Lincoln disait « Tous les êtres naissent égaux, mais c’est la dernière fois qu’ils le sont ». On pourrait avoir une lecture assez défaitiste de ces propos tant les disparités sociales peuvent être présentes dans notre pays. Mais il ne faut pas être désarmé pour autant face aux difficultés que la vie nous réserve parfois. Il faut s’appuyer sur ses atouts et ses qualités personnelles afin de les exploiter au maximum, mais aussi travailler parfois plus que les autres pour faire ses preuves au quotidien.

    En complément de l’égalité des chances, la diversité au sens large, dont celle de genre, d’origine culturelle et sociale, et de formation initiale, est un thème qui me porte au quotidien tant elle est source de richesses et d’intelligence collective. Dans ce contexte, la pluralité des parcours de vie au sein d’une même équipe peut devenir un réel atout au sein des entreprises et c’est pourquoi il ne faut pas rougir de ses origines modestes. Elles peuvent au contraire être perçues comme une preuve supplémentaire de motivation et de résilience au regard de son parcours.

    La vie n’est pas une fatalité, il ne faut pas en vouloir à la société, ni à son environnement familial. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient, et il est aussi important de se concentrer sur là où l’on souhaite vraiment aller en acceptant que chacun puisse avoir sa propre définition du succès. La société est plurielle, certains ont plus de moyens que d’autres, plus de qualité, mais nous sommes in fine les seuls maîtres de notre destin. L’accompagnement et les aides financières dont on peut bénéficier pendant sa scolarité sont une réelle chance, et il faut savoir les sublimer pour donner le meilleur de soi-même à chaque instant afin d’être à la hauteur de ses ambitions.

    A lire également https://www.education.gouv.fr/les-cordees-de-la-reussite-permettre-aux-eleves-de-batir-et-de-concretiser-un-projet-d-orientation-306210

     

  • En route vers une mobilité urbaine plus équitable, grâce à l’intelligence artificielle

    En route vers une mobilité urbaine plus équitable, grâce à l’intelligence artificielle

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    En route vers une mobilité urbaine plus équitable, grâce à l’intelligence artificielle

    Cet article a été originellement publié par Bastien Contreras pour le magazine scientifique I’MTech (https://imtech.wp.imt.fr/2022/01/04/en-route-vers-une-mobilite-urbaine-plus-equitable-grace-a-lintelligence-artificielle/)

     

    La voiture individuelle constitue une source majeure de pollution. Mais comment se passer de son véhicule personnel lorsqu’on habite loin d’un centre-ville, dans une zone peu desservie par les transports en commun ? Andrea Araldo, chercheur à Télécom SudParis, mène un projet de recherche visant à repenser l’accessibilité des métropoles, en faveur des laissés-pour-compte de la mobilité urbaine.

    Le secteur des transports est à l’origine de 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Et en regardant de plus près, le coupable principal apparaît clairement : les voitures individuelles, responsables de plus de la moitié du CO2 rejeté dans l’atmosphère par l’ensemble des modes de transport.

    Afin de préserver l’environnement, les automobilistes sont donc vivement encouragés à délaisser leur véhicule, au profit d’une mobilité moins polluante. Cependant, cette invitation se heurte à la répartition inégale des transports en commun au sein des métropoles. Car si les centres-villes sont généralement bien desservis, l’accessibilité s’avère largement plus faible en banlieue (où les temps de marche et d’attente sont beaucoup plus longs). Dès lors, la voiture individuelle apparaît comme la seule option viable dans ces zones.

    Le projet MuTAS (Multimodal Transit for Accessibility and Sustainability, « Mobilité Multimodale Accessible et Durable »), sélectionné par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre de l’appel à projets générique 2021, vise à réduire ces inégalités d’accessibilité à l’échelle des grandes villes. Son idée est de donner les clés permettant de fournir une offre de mobilité complète, équitable et multimodale, en associant les transports en commun à itinéraire et horaires fixes aux services de transport à la demande, à l’instar des VTC ou des taxis partagés. Ceux-ci peuvent en effet prendre le relais des bus et des trains dans les zones moins desservies. « De cette façon, il s’agit d’améliorer l’accessibilité des banlieues, ce qui permet aux habitants de laisser leur voiture individuelle au garage, au profit des transports en commun, et de contribuer ainsi à réduire la pollution et la congestion routière », décrit Andrea Araldo, chercheur à Télécom SudParis et porteur du projet MuTAS, qui a été, par le passé… propriétaire et moniteur d’auto-école.

    Améliorer l’accessibilité sans faire flamber les coûts

    Alors comment intégrer la mobilité à la demande à l’offre de transports en commun, sans entraîner un surcoût démesuré pour les collectivités ? En effet, la problématique budgétaire reste au cœur des enjeux de MuTAS. Car l’idée n’est pas de déployer des milliers de véhicules à la demande pour améliorer l’accessibilité, mais de rendre l’offre de transports plus équitable au sein des métropoles, à coût équivalent (ou avec une augmentation limitée).

    Par conséquent, il s’agit de répondre à de nombreuses questions, tout en respectant cette contrainte. Dans quelles zones convient-il d’ajouter des services de mobilité à la demande ? Combien de véhicules faut-il déployer ? Comment adapter cette offre à chaque moment de la journée ? Et les réponses à apporter concernent également les transports en commun. Comment optimiser les lignes de bus et de train, pour une coordination efficace avec la mobilité à la demande ? Quels sont les meilleurs itinéraires à emprunter ? Quelles stations peuvent être supprimées, définitivement ou seulement à certaines heures ?

    Pour résoudre ce problème complexe d’optimisation, Andrea Araldo et ses équipes proposent de recourir à l’intelligence artificielle, en procédant selon trois phases.

    Optimiser un graphe…

    La première consiste à modéliser le problème sous la forme d’un graphe. Dans ce dernier, les nœuds correspondent à des stations de bus ou de train, dont chaque ligne est représentée par une succession d’arcs, chacun possédant un temps de trajet. « Ce qu’il faut noter ici, c’est que nous nous appuyons uniquement sur des données réelles et publiques, souligne Andrea Araldo. D’autres travaux de recherche ont été menés autour de ces problématiques, mais à un niveau plus abstrait. Dans le cadre de MuTAS, nous utilisons des données ouvertes et standardisées, fournies par plusieurs villes du monde, comprenant les itinéraires, les horaires, les temps de trajet, etc., mais également des statistiques de densité de population. Ainsi, nous modélisons des systèmes réels de transports en commun. » La mobilité à la demande est également ajoutée au graphe sous forme d’arcs, reliant des zones moins desservies à des nœuds du réseau. Cela traduit l’idée de permettre aux habitants éloignés du centre-ville de rejoindre une station de bus ou de train à l’aide de VTC ou de taxis partagés.

    … grâce à l’intelligence artificielle

    Le graphe ainsi modélisé sert de point de départ à la deuxième phase. À cette étape, intervient un algorithme d’apprentissage par renforcement, une méthode appartenant au champ du machine learning. C’est lui qui va déterminer, à l’issue de plusieurs itérations, les améliorations à apporter au réseau, par exemple en désactivant des stations, en supprimant des lignes, en ajoutant des services de mobilité à la demande… « De plus, le système doit être capable d’adapter sa structure, de façon dynamique, en fonction de l’évolution de la demande pendant la journée, ajoute le chercheur. Il faut que le réseau de transports traditionnels soit dense et étendu aux heures de pointe, mais il peut significativement se rétrécir pendant les heures creuses, pour laisser place, dans le dernier kilomètre, à la mobilité à la demande, plus efficace lorsque le nombre de passagers est plus faible. »

     

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