Les élèves ingénieurs de Télécom Sudparis, membres de l’association étudiante KRYPTOSPHERE, organisent la seconde édition du séminaire Blockchain Pragma. L’événement se déroule le samedi 9 décembre à Palaiseau sur le site commun à TélécomSudParis et Télécom Paris, au cœur de l’Institut Polytechnique de Paris.
PRAGMA 2023 rassemble plusieurs acteurs essentiels de l’écosystème blockchain qui viendront animer cette journée inédite : BPI France, Ledger, Hedera, Zetachain, Aleph et Blockchain For Good.
Programme :
9h45 : Table ronde Blockchain For Good, Regenerative Finance
10h30 : Conference Hedera Hashgraph : A more scalable DLT
11h15 : Le financement de startups web3 et tendances d’investissements crypto (Privacy Tech notamment) par Bpi France
12h00 : Déjeuner
13h45 : Workshop Hedera Hashgraph
14h30 : Table ronde Bitcoin, une monnaie numérique pour la liberté individuelle
15h30 : Conférence Zero Knowledge Proof
16h20 : Conférence Ledger, sécurité des portefeuilles de cryptommonaies
17h15-18h45 : Pitch Contest de Start-up
18h45-20h30 : Afterwork
Lieu :
Télécom Paris, Télécom SudParis
19 Place Marguerite Perey
91120 Palaiseau
Télécom SudParis se mobilise pour accroître le nombre de jeunes femmes qui se destinent à devenir ingénieure dans le secteur porteur du numérique. Aujourd’hui en France, un ingénieur sur 4 est une ingénieure (1). Parmi ses actions, notre école implique ses élèves dans le programme « Ambassadrices IMT ».
Combattre les idées reçues
Hawa FARA HASSAN, Alizée MESNARD, Morgane BROSSARD, Jade Roland, Lyssia Medroumi, Chloé Colombani et Gabriella Leotard, élèves ingénieures à Télécom SudParis participent au programme « Ambassadrices IMT » qui a lancé sa deuxième édition fin novembre 2023. Ce programme initié par l’Institut Mines-Télécom et la Fondation Mines-Télécom, vise à intervenir au plus près des jeunes filles dans les collèges et lycées afin de démystifier le métier d’ingénieur. Tout au long de l’année, nos « Ambassadrices IMT » partent à la rencontre des écolières dans toute la France pour partager leurs expériences et montrer aux adolescentes qu’il y a une place pour elles dans une école d’ingénieurs.
« Nous échangeons avec les élèves lors de rencontres pour déconstruire les préjugés et les mythes » explique Morgane BROSSARD, « L’idée est d’éclairer collégiennes et lycéennes pour qu’elles voient que le métier d’ingénieur c’est possible pour elles. ». À travers ces rencontres, l’objectif de Télécom SudParis est de donner aux jeunes filles l’appétence et le désir de découvrir et de s’orienter vers les métiers du numérique.
« Ma première action est d’intervenir dans mon ancien lycée et mon ancien collège, en essayant de faire la différence en racontant mon histoire et en motivant les jeunes femmes à devenir ingénieures » commente Morgane. « J’ai hâte de dire aux collégiennes en quoi l’ingénierie est pertinente pour elles. »
Former les élèves ingénieures à valoriser le métier d’ingénieurE
Les « Ambassadrices IMT » sont formées par des expertes et des experts sur des questions de genre pour apprendre à neutraliser leurs propres biais lors de leurs présentations. Certaines de ces formations sont déployées avec le soutien de l’association Femmes@Numerique. Le programme comprend également des écoles d’été et d’hiver pour les « Ambassadrices IMT », des ateliers pour développer leurs soft skills ou compétences humaines, des conférences sur les questions de parité et des rencontres régulières avec des mentors femmes travaillant comme ingénieures dans divers secteurs.
En s’appuyant sur la fondation de notre école, la Fondation Mines-Télécom, Télécom SudParis peut compter sur le soutien des professionnelles du secteur qui sont prêtes à s’investir dans la féminisation du métier d’ingénieur. Ainsi, BNP Paribas, Orange, Dassault Système, Sopra Steria et la Fondation Groupe RATP contribuent à cette mobilisation en apportant leurs propres témoignages aux « Ambassadrices IMT » qui porteront désormais le message et en finançant cette opération. Si vous aussi, vous souhaitez vous joindre à elles, n’hésitez pas à nous contacter.
Inspirer les jeunes élèves dans les établissements scolaires
En plus du programme « Ambassadrice IMT », Télécom SudParis mène depuis quelques dizaine d’années, différentes actions pour contribuer à sensibiliser les jeunes femmes aux métiers de l’ingénierie du numérique.
Au cœur de la vie étudiante, la vie associative participe à l’acquisition des qualités et compétences humaines nécessaires aux ingénieurs. Parmi la soixantaine d’association étudiantes que compte Télécom SudParis, EquALLity est l’association étudiante féministe qui œuvre pour l’égalité femme-homme. L’association organise de nombreux débats sur des sujets variés afin de diffuser et partager les bonnes pratiques.
Sandrine Chapelet, référente égalité femmes-hommes à Télécom SudParis le confirme : « Nous développons la partie reconnaissance des sciences pour les femmes dès le collège grâce aux associations étudiantes comme Les Partenariats de l’Excellence, IN&acT, EquALLity ou encore le programme « Ambassadrices IMT ».
Un autre programme porté par notre école, « Les Cordées de la Réussite », mobilise nos étudiants pour agir directement au sein des établissements scolaires. « Les bénévoles proposent du soutien scolaire et font découvrir la science aux collégiens et lycéens de notre agglomération. Ainsi, filles et garçons prennent conscience qu’ils peuvent être les ingénieures de demain » raconte Sandrine Chapelet.
Les diplômées et diplômés de Télécom SudParis participent eux aussi à la fois aux actions « Egalité Femmes-Hommes » ou « Egalité des chances » de l’école à travers leurs témoignages inspirants.
Karolina Gorna, ingénieure diplômée 2022 de Télécom SudParis et présidente de KRYPTOSPHERE témoigne en tant que femme dans une filière scientifique.
Un élève ingénieur de Télécom SudParis présente un article scientifique à la conférence IEEE LCN
Publié le 16 novembre 2023
Élève ingénieur de 2e année à Télécom SudParis, Gatien Roujanski a présenté un article scientifique lors de la 48e conférence internationale IEEE LCN sur les réseaux informatiques locaux à Daytona Beach, Floride, États-Unis (2-5 oct. 2023). Intitulée “Cellular network offloading through drone cooperation”, la contribution porte sur l’utilisation des drones pour les réseaux mobiles 6G. Grâce à des travaux réalisés au sein du département d’enseignement et recherche Réseaux et Services de Télécommunications (RST), découvrez comment notre élève s’est illustré dans la première conférence sur les aspects théoriques et pratiques des réseaux informatiques.
Des enseignants chercheurs qui accompagnent nos élèves vers la R&D
Ces travaux de recherche ont été réalisés au sein du département RST de Télécom SudParis, notamment par les professeurs Michel Marot et Hossam Afifi ainsi que le chercheur Adel Mounir, invité de l’Institut National des Télécommunications en Egypte. Le fait que Gatien ait été convié outre-Atlantique à présenter un article dans une conférence de rang A, alors qu’il est encore dans sa 2e année de cycle ingénieur, est déjà remarquable.
Ce dernier le reconnaît volontiers : « J’ai été choisi pour présenter l’article en tant que principal auteur du papier. Michel Marot souhaitait que je rencontre d’autres chercheurs et doctorants à cette conférence. Sur place, tout le monde était étonné qu’un étudiant en master ait déjà publié en tant que premier auteur. »
Il ajoute encore : « J’ai commencé mon année au département RST en travaillant avec Michel et Adel Mounir. Ils m’ont intégré à un projet qui voulait optimiser le placement de drones avec un modèle heuristique et un modèle basé sur du renforcement (IA). On m’a chargé d’implémenter le modèle, de réaliser les courbes, d’interpréter et j’ai pu participer aux choix. En regardant l’état de l’art, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas d’article portant sur la coopération de drones pour les réseaux. J’ai commencé sur mon temps libre à implémenter quelques idées et après les avoir proposées à Michel, il a suggéré que l’on travaille plus sérieusement dessus. »
Ce fut aussi un choix logique pour notre enseignant-chercheur Michel Marot, qui est également directeur adjoint du centre E4C de l’Institut Polytechnique de Paris (Energy for climate) dont Télécom SudParis est membre : « On se demandait comment des prédictions de charge de trafic (prédicteur neuronal) pourraient être utiles pour gérer des ressources temporaires dans un réseau cellulaire avec différents niveaux de qualité de service. Gatien a travaillé avec moi-même et le professeur Adel Mounir. Par la suite, il a proposé des idées originales sur la coopération, qu’il a évaluées. Il était donc tout naturel qu’il présentât l’article à la conférence où il fut soumis. »
Présenter un article scientifique lors d’une conférence IEEE, c’est également valider ses travaux de recherche dans l’excellence technologique. En effet, avec plus de 421 000 membres dans plus de 160 pays, l’association à but non lucratif IEEE publie un tiers de la littérature technique mondiale dans les domaines de l’ingénierie électrique, de l’informatique et de l’électronique. Elle joue un rôle de premier plan dans l’élaboration de normes internationales qui sont à la base de nombreux produits et services actuels dans les télécommunications, les technologies de l’information et la production d’énergie.
Résumé de la contribution scientifique “Cellular network offloading through drone cooperation”
Pour les chercheurs de Télécom SudParis qui travaillent sur l’utilisation de drones pour les réseaux mobiles 6G, le constat est que les antennes actuelles sont mal dimensionnées : une grande partie du temps, elles ne sont pas utilisées à leur puissance maximale. Par exemple, les antennes des stades fonctionnent à leur pleine capacité uniquement lors des grands matchs. De ce fait, on pourrait choisir de remplacer les antennes actuelles par des antennes moins puissantes, et déployer des drones réseaux pour ajouter des antennes lorsque cela est nécessaire.
Ce concept a été testé récemment par le coréen Huawei qui, en mai dernier lors de l’IEEE ICC 2023 à Rome, a fait voler un prototype dans les rues pour montrer l’efficacité de l’idée.
« Actuellement, la plupart des modèles de drones sont considérés de manière individuelle et servent une seule cellule, liée à une antenne. Ce qui est proposé ici, c’est de faire coopérer les drones de manière autonome grâce à des fonctions d’attirance. », rappelle Gatien.
Considérant ainsi l’ensemble des drones, nos chercheurs du département RST évaluent que ces objets connectés sont capables de décharger des données provenant des cellules adjacentes à celles où ils sont posés. De cette manière, si on a trois cellules avec un surplus, un seul drone pourrait être nécessaire, selon la demande. Cette solution réduirait de près de 50% le nombre de drones nécessaires.
Présenter un article dans une conférence de rang A : quelles retombées ?
Pour Michel Marot : « Le premier objectif est bien sûr de participer aux avancées de la recherche dans le domaine. Mais l’approche utilisée est aussi plus générale et pourrait s’adapter dans d’autre contextes où la coopération entre ressources est possible en vue d’un service. »
Pour Gatien, cette aventure est susceptible de faire évoluer son début de carrière dans l’ingénierie qui pourrait s’orienter vers une thèse. Quelles sont les retombées concrètes d’une présentation d’un article dans une conférence scientifique de référence ? « La rédaction de l’article et du poster m’ont appris la rigueur rédactionnelle et les codes demandés dans le domaine des maths appliquées et des réseaux. Durant la conférence, j’ai eu la chance de rencontrer des dizaines de personnes, des chercheurs allemands, suisses, américains et français. J’ai pu mettre en avant mes idées et mes capacités. Ma présentation s’est très bien passée, les retours ont été positifs et on est venu me poser un bon nombre de questions sur le papier, mais aussi le reste du travail de l’équipe. J’ai reçu plus d’une dizaine de propositions de stage de fin d’études sur Linkedin sans en avoir fait de demande. Ce dont je suis le plus content, c’est que ça peut me donner accès à des projets ambitieux et complexes. »
Les interactions entre élèves ingénieurs et chercheurs existent déjà en 2e année du cycle Ingénieur généraliste de Télécom SudParis, notamment lors du programme pédagogique Projets Cassiopée. À cette occasion, les étudiants s’investissent dans un projet long qui débouche sur des résultats concrets ayant vocation à être exploités. Pour Gatien, collaborer avec le département RST et faire rayonner son école a été particulièrement enrichissant : « Avoir l’occasion de travailler avec une équipe de recherche en tant qu’étudiant était déjà une opportunité. J’étais anxieux vis-à-vis de la qualité du travail et on ne savait pas si l’article allait être accepté à cette conférence. J’ai eu du mal à réaliser jusqu’à la semaine avant le départ lors des derniers préparatifs. C’est une expérience inoubliable d’un point de vue professionnel, personnel, humain. »
Qu’il poursuive un parcours de recherche en milieu académique ou en entreprise après son diplôme, et au-delà du rayonnement scientifique de Télécom SudParis auquel il vient de participer, Gatien incarne bien l’ingénieur et ingénieure responsable que notre École aspire à former. Bien que nos élèves bénéficient des programmes élaborés avec des partenaires industriels, une pédagogie par projet, des contacts permanents avec le milieu professionnel et la recherche… beaucoup d’entre eux se révèlent et parviennent à se dépasser : « Cette expérience m’a aussi permis de casser le plafond de verre que je m’étais fixé et d’oser essayer, d’oser présenter, d’oser agir. »
Venez découvrir les formations d’ingénieurs d’un numérique responsable proposées par Télécom SudParis lors du Salon Grandes Écoles L’Etudiant, le samedi 16 novembre 2024 de 9:00 à 17:00 au Centre de Congrès de Lyon. Cet événement est organisé sous le haut patronage du gouvernement et en partenariat avec l’AGERA.
Vous êtes :
• Lycéenne ou lycéen passionné par les STEM (les sciences, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques) et cherchez à construire un projet d’orientation dans une carrière d’ingénieur généraliste dans le numérique ?
• Une ou un étudiant souhaitant se réorienter, poursuivre ses études ou se spécialiser dans des métiers tels que consultant, architecte réseaux, architecte systèmes d’information, chef de projet, cadre marketing, analyste, expert, dirigeant, data scientist, ingénieur cybersécurité, ingénieur IA, actuaire, entrepreneur, sotware engineer ?
• Parents ou enseignants accompagnant les jeunes dans leurs choix d’études et de métiers dans le numérique ?
Dr Magda Chelly, diplômée 2011 de Télécom SudParis, directrice générale et RSSI de Responsible Cyber participe au jury de la 4e édition du Trophée européen de la femme Cyber, le 13 décembre 2023 à la salle Gaveau (Paris 8e). Le CErcle des Femmes de la CyberSécurité (CEFCYS) organise en France ce trophée dédié aux femmes du secteur de la cyber.
Depuis 2020, le #EuropeanCyberWomenDay est devenu un évènement incontournable qui met en lumière les enjeux de la cybersécurité au cœur de l’actualité et surtout les parcours exemplaires de femmes inspirantes dans ces métiers de la sécurité informatique, à travers toute l’Europe. Il a également pour ambition de viser la parité dans les différentes professions de la cyber en y attirant plus de talents féminins.
Ce n’est pas la première fois que l’expertise de Télécom SudParis est reconnue par le CEFCYS dans le cadre de cet événement. En 2021, Dr Yosra Barbier, Regional Information Security Officer, diplômée 2013 de l’École et actuelle membre de l’association, était finaliste dans la catégorie “Femme Professionnelle de la Cyber”.
Découvrez plus de portraits inspirants de diplômées et enseignantes chercheures de Télécom SudParis qui ont fait le choix de la cybersécurité :
Maryline Laurent est professeure à Télécom SudParis, cofondatrice de la Chaire Valeurs et Politiques des Informations Personnelles, directrice du département RST au sein du laboratoire Samovar. Dans le podcast Sciences Num., elle explique comment protéger ses données personnelles.
Nesrine Kaâniche est maître de conférences à Télécom SudParis, membre de la chaire VP IP IMT. Elle nous explique son parcours dans le podcast La Preuve par l’Exemple.
Constance Chou est diplômée 2022 et Ingénieure Intégration Solutions Cybersécurité chez Thales. Elle a remporté le Prix André-Blanc Lapierre 2021 pour son projet de fin d’études effectué chez Thales SIX GTS France et intitulé : « Étude et intégration de pare-feu applicatifs ».
Estelle Canovas, diplômée 2020 est Consultante en cybersécurité chez BSSI. Durant son cycle ingénieur à Télécom SudParis, elle nous expliquait pourquoi elle avait choisi notre voie d’approfondissement Sécurité des Systèmes et des Réseaux.
Karolina Gorna, est diplômée 2022 et Sotware Security Engineer chez Ledger. Avant d’entamer une carrière dans la cybersécurité, découvrez en vidéo comment elle percevait la féminisation des filières scientifiques.
Thèse de doctorat : « Une nouvelle architecture basée sur la blockchain pour les opérateurs de réseaux mobiles »
Publié le 11 octobre 2023
L’École doctorale : École Doctorale de l’Institut Polytechnique de Paris et le Laboratoire de recherche SAMOVAR – Services répartis, Architectures, Modélisation, Validation, Administration des Réseaux présentent l’avis de soutenance de madame Fariba GHAFFARI, autorisée à présenter ses travaux en vue de l’obtention du Doctorat de l’Institut Polytechnique de Paris, préparé à Télécom SudParis en : Mathématiques et Informatique.
« Une nouvelle architecture basée sur la blockchain pour les opérateurs de réseaux mobiles : au-delà de la 5G et de la 6G »
Le vendredi 13 octobre 2023
à 14 h 00
à l’Amphithéâtre Jean Prouvé,
CNAM, 292 rue Saint-Martin 75003 PARIS
Membres du jury :
Noel CRESPI, Professeur, Télécom SudParis, FRANCE – Directeur de thèse
M. Emmanuel BERTIN, Ingénieur de recherche, Orange Innovation, FRANCE – Codirecteur de thèse
Mme Emmanuelle ANCEAUME, Directrice de recherche, Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires, FRANCE – Examinateur
M. Abdelkader LAHMADI, Professeure associée, Université´ de Lorraine, CNRS, Inria, Loria, Nancy, France, FRANCE – Examinateur
Mme Cigdem SENGUL, Ingénieur de recherche, Brunel University England, ROYAUME-UNI – Examinateur
Axel KUPPER, Professor, Technische Universität Berlin, ALLEMAGNE – Rapporteur
Mika YLIANTTILA, Professor, Center for Wireless Communications, University of Oulu, Finland, FINLANDE – Rapporteur
Résumé :
Si l’architecture centralisée et autonome des opérateurs de réseaux mobiles (MNO) fournit une connectivité à des milliards d’utilisateurs, elle souffre d’un manque de mécanismes techniques pour améliorer la collaboration entre les MNO et d’autres fournisseurs. Cela a des répercussions sur les coûts de mutualisation, ainsi que sur la consommation d’énergie et l’impact environnemental. Cela peut également empêcher l’avènement de modèles commerciaux plus collaboratifs avec d’autres fournisseurs ou même avec les clients. En outre, la complexité des réseaux 5G et au-delà pourrait dépasser la capacité d’un MNO à gérer le coût et la complexité de la connexion.
Enfin, les architectures existantes des MNO souffrent également de leur centralisation, ce qui entraîne problèmes techniques et vulnérabilités. Relever ces défis n’est pas chose aisée. Les architectures MNO sont définies depuis près de trois décennies par des organismes de normalisation bien établis.
Cependant, nous pensons qu’il est intéressant de proposer à la communauté des chercheurs en télécommunications une approche de type « table rase ». Ces solutions alternatives doivent -au moins- avoir un écosystème distribué/décentralisé, assurer la fiabilité entre les acteurs dans un environnement peu fiable, partager les ressources entre les parties prenantes, apporter une plus grande automatisation, et fournir une sécurité et une confidentialité suffisantes. Toute alternative répondant à ces exigences constituerait une solution potentielle prometteuse. La blockchain est un grand ledger distribué pair-à-pair, une technologie cryptographiquement sécurisée, à appendice unique, immuable, traçable et transparente qui ne peut être mise à jour que par consensus entre la majorité des nœuds participants sur le réseau. En raison de ses caractéristiques intrinsèques, la blockchain et les Smart Contracts peuvent réduire le coût, la latence et la complexité de la collaboration entre les entités dans un réseau cellulaire multi-acteurs tout en augmentant la fiabilité, la traçabilité et les capacités de supervision.
Ce travail propose un système de connectivité mobile multi-acteurs qui fournit une solution distribuée, fiable, automatisée, peu coûteuse et sécurisée pour les entités et les acteurs de l’écosystème du réseau cellulaire. Pour ce faire, ce travail fournit tout d’abord une étude complète des défis existants dans les réseaux cellulaires actuels en ce qui concerne les aspects commerciaux et de collaboration, les questions techniques et la sécurité. Les résultats de ces études nous ont conduits à proposer deux contributions principales, l’une concernant la coopération entre les différents acteurs de l’écosystème des réseaux cellulaires (c’est-à-dire les MNO, les fournisseurs de services, les petites entreprises, les vendeurs et les utilisateurs finaux) et l’autre concernant la collaboration entre les MNO (et potentiellement avec les organismes de réglementation) pour la gestion des identités et des profils. Plus précisément, la première contribution propose un nouvel écosystème de télécommunication hybride (distribué-décentralisé) pour façonner la conception des réseaux 5G et 6G. Cette méthode permet d’éliminer toute autorité centrale, d’augmenter la tolérance aux pannes du système, de simplifier les procédures informatiques et de fournir des paiements sécurisés entre les entités. La deuxième contribution introduit une nouvelle gestion du profil de l’utilisateur et un portage du numéro de téléphone mobile et du profil sur la base de la blockchain et des Smart Contracts. Cette méthode vise à éliminer l’autorité centrale dans la procédure de portage en créant un système plus collaboratif et distribué à cette fin, à augmenter l’automatisation et la confiance, et à traiter la latence élevée de la méthode existante pour le portage des MNO.
En outre, il offre la possibilité de porter les profils des utilisateurs vers le MNO destinataire ainsi que le numéro de téléphone au moyen d’une procédure automatisée sans autorité centralisée ni tierce partie. Pour évaluer le système proposé et analyser la faisabilité de sa mise en œuvre, nous avons proposé trois scénarios de déploiement dans lesquels la blockchain peut être logiquement positionnée soit dans le RAN, soit dans le réseau coeur, soit dans la couche de service. Les résultats de l’évaluation montrent que le système est suffisamment évolutif en ce qui concerne le nombre d’acteurs et de collaborateurs, et en fonction des exigences du réseau, sa performance et son niveau de sécurité sont ajustables.
Vous souhaitez devenir ingénieur pour inventer un monde numérique responsable ? Vous cherchez des informations pour vous former dans le domaine du numérique ? Le samedi 7 décembre sur son campus, partez à la rencontre de Télécom SudParis lors de sa Journée Portes Ouvertes.
Venez rencontrer nos élèves et responsables qui, durant une après-midi, vous proposeront de participez à une table ronde sur la formation Ingénieur généraliste et les formations ingénieur par alternance, la vie du campus, les partenariats internationaux, etc. Elle sera suivie d’un temps d’échange convivial ainsi que d’une visite du campus pour répondre au mieux à vos interrogations et vous faire découvrir l’école de façon personnalisée.
Vous ne pouvez pas vous déplacer ou préférez le distanciel ? La conférence sera diffusée en direct sur notre chaîne YouTube. Il est nécessaire de s’inscrire pour recevoir les liens de connexion au live.
Programme
De 13:00 à 17:00 : visite du campus, stands formations, stands associatifs, animations autour du numérique avec des stands scientifiques.
14:00 – 15:00 : Table ronde sur les formations, Amphithéâtre Etoile et en live sur YouTube.
⇒ Découvrir la formation ingénieur généraliste et la formation Ingénieur informatique et réseaux, l’international, les débouchés, l’entrepreneuriat, la vie étudiante et le concours Mines-Télécom.
Cette Journée Portes Ouvertes se déroule durant la Semaine NSI, LE rendez-vous national de la découverte des métiers, des formations du numérique et des sciences informatique.
Depuis 2012, le Mois de la Cybersécurité se déroule en France en octobre. Le Cybermois est la déclinaison française du Mois Européen de la cybersécurité (ECSM), un événement de sensibilisation organisé chaque année à l’initiative de l’ENISA, l’agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information.
Cet événement est coordonné en France par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).
Au programme : partage des bonnes pratiques en cybersécurité, des événements, c’est aussi l’occasion de faire un focus sur l’ensemble des formations en cybersécurité ainsi que la recherche en sécurité proposées à Télécom SudParis.
Pour la majorité d’entre nous qui utilise un GPS – Global Positioning System – pour se guider au quotidien ou sur la route des vacances, quelle n’est pas la catastrophe quand celui-ci ne fonctionne pas ! Le GPS est aussi très utilisé dans les cadres professionnels et scientifiques, dans le secteur des transports mais aussi en génie civil, pour les services géolocalisés, la topographie, la géodésie (qui est l’étude de la forme de la Terre)… sans oublier les applications militaires qui sont à l’origine même du système GPS.
Le GPS s’appuie physiquement sur des signaux radio à des fréquences bien particulières. Si pour une raison ou une autre, ceux-ci sont difficilement accessibles, la géolocalisation est perturbée, voire impossible. Nous allons nous intéresser ici à une raison particulière : le brouillage, qui peut-être volontaire ou involontaire et se distingue notamment du « leurre » (spoofer en anglais).
Le brouillage du GPS entraîne un « déni de service », c’est-à-dire qu’on se trouve incapable de calculer sa position. Celui-ci peut être critique car beaucoup d’applications sensibles l’utilisent : l’aviation civile, la défense, la protection civile notamment. Un brouillage volontaire peut ainsi faire partie d’une cyberattaque, notamment dans le cadre de conflits armés comme c’est le cas en Ukraine par exemple.
Pour comprendre de quoi il s’agit, commençons par expliquer le principe du GPS.
Fonctionnement : le « GPS » est un récepteur
On appelle communément « GPS » la fonction qui fournit des informations de « géolocalisation », qu’il faut comprendre comme la localisation physique d’un terminal au sens géographique du terme. Son but : obtenir des grandeurs mathématiques, qu’on appelle coordonnées, qui permettent de placer un objet dans un système de représentation comme une carte. En plus de la géolocalisation, le GPS permet une synchronisation précise de l’horloge du récepteur à quelques dizaines de nanosecondes du temps universel. Il est par exemple utilisé pour synchroniser les réseaux mobiles ou les transactions bancaires ou les opérations boursières. Dans ce dernier cas, on peut horodater l’instant de la vente d’un titre et donc se référer à son cours sur le marché à mieux que la seconde près.
On désigne souvent l’objet qui nous sert de GPS par l’acronyme du système, GPS. En toute rigueur, on devrait parler de « récepteur GNSS ». L’acronyme GNSS, pour Global Navigation Satellites Systems, désigne l’ensemble des systèmes permettant la géolocalisation de manière globale : le GPS américain, le Galileo européen, le GLONASS russe et le Beidou chinois. Ainsi, si vous êtes en Europe, vous devriez dire : « J’arrive dans 5 minutes, mon Galileo me dit que je suis près de chez toi ».
En pratique, les satellites envoient des signaux radio vers la Terre. Ceux-ci sont reçus grâce à une antenne intégrée au récepteur (le smartphone par exemple) puis traités de manière à permettre de calculer les coordonnées géographiques de l’antenne. Il est important de noter qu’il n’y a pas de retour du récepteur vers le satellite : la liaison est uniquement descendante. Les « GNSS » ne sont donc pas des systèmes de pistage, mais bien de calcul de la position.
Ce qui mène à une information importante pour le sujet qui nous intéresse : la perturbation du GPS concerne la réception du signal au niveau du terminal sur Terre. On peut brouiller tous les récepteurs sur Terre, le réseau de satellites continuera à envoyer ses signaux comme si de rien n’était.
Le brouillage des signaux GNSS
Le brouillage d’un système est une action, pas nécessairement volontaire, consistant à émettre un signal sur la bande de fréquences du système qui va s’ajouter à celui du système, et perturber son fonctionnement. De façon commune, on appelle ce signal supplémentaire un « bruit » qui s’ajoute au bruit naturel qui correspond à la somme des signaux de toutes les sources radio existantes, provenant de la Terre, du Soleil, de l’espace et même de l’activité humaine. Pour se représenter ce qu’est le bruit en question, l’analogie la plus simple est celle du langage courant.
Imaginez que vous êtes à la table d’un restaurant en pleine conversation avec une personne en face de vous. Vous comprenez et entendez ce que dit votre interlocuteur. Vous entendez les autres conversations mais vous ne les comprenez pas : c’est du bruit naturel, qui s’ajoute aux bruits ambiants comme ceux de la circulation par exemple… Une personne à une table voisine se met à parler très fort, au point que vous ne comprenez plus ce que dit la personne en face de vous. Vous avez été brouillé !
Pour le GPS, la nature des ondes change mais le principe est le même : tout ce qui est émis sur la bande de fréquences et qui ne vient pas des satellites du système agit comme un brouillage.
De plus, les signaux qui proviennent des satellites ont la particularité d’être très faibles en puissance (quelques dixièmes de femtowatt en réception). Ils sont donc très sensibles au brouillage. Un brouilleur situé à plusieurs kilomètres émettant quelques milliwatts, soit l’ordre de grandeur de la puissance d’un émetteur wifi, suffit. Pour filer la comparaison précédente, imaginez que votre interlocuteur de tout à l’heure ait une petite voix à peine audible, le moindre bruit alentour vous empêchera de le comprendre.
Brouillages volontaires et involontaires
Un brouillage involontaire est souvent lié à un dispositif défectueux. Il peut s’agir d’un appareil de télécommunication, comme un routeur wifi ou une antenne relais, qui émet hors de sa fréquence de fonctionnement dans une bande GNSS. Cela peut concerner également des appareils électriques dont la compatibilité électromagnétique (CEM) est mauvaise parce qu’ils ont été endommagés ou qu’ils ne respectent pas les normes de fabrication ou d’utilisation prescrites, par exemple les téléphones mobiles et les fours à micro-ondes. Pour tous ces cas, on dirait dans le langage courant qu’ils sont « mal isolés ».
Le brouillage volontaire peut s’assimiler à une cyberattaque. Il peut être rencontré dans le cadre de la guerre électronique, dans le cadre d’un conflit comme en Ukraine où les brouillages mutuels sont avérés. L’objectif est alors de perturber l’organisation tactique de l’ennemi en le privant d’information sur les positions de son déploiement ou contrer ses armes guidées.
Le 2 décembre 2024, notre incubateur IMT Starter organise la finale du Trophée Start-up Numérique. Cet événement, qui fête sa 15e édition, a pour objectif de repérer les nouvelles pépites du numérique qui construiront le monde de demain.
A l’heure où notre façon de travailler, se soigner, consommer ou vivre dans notre environnement doit se réinventer, de jeunes start-up du numérique seront récompensées dans cinq catégories :
DEEP TECH
IA, Quantique, BioTech, Cybersécurité, Data, Robotique, Drone, Électronique et Photonique
INDUSTRIE
Industrie 4.0, 5G / 6G, Jumeau Numérique, Maintenance Prédictive, Sécurité et sureté des sites industriels, Digitalisation des processus industriels, Blockchain, IoT, Logistique, Robotique et automatisation, AR/VR
TRANSFORMATION NUMÉRIQUE DES ENTREPRISES
Business Service, B2B SaaS, Data protection, HR / collaboration, EducTech, Acculturation Digitale, Tokenization, Web3, Marketplace, Finances, Juridique, Facilities
SANTÉ
MedTech, HealthTech, MedDevice, Télémédecine, Thérapeutique, Aide au diagnostic, Monitoring du Patient, Amélioration de la prise en charge, innovation de santé publique, données de santé