Catégorie J'ai envie de : Apprendre

  • IA et Santé : de la prédiction classique à ChatGPT

    IA et Santé : de la prédiction classique à ChatGPT

    IA et Santé : de la prédiction classique à ChatGPT

    Dans ce 5e épisode de la saison 4 de notre podcast Sciences Num., nous nous penchons sur l’apport de l’IA en santé au travers de la maladie de Parkinson, avec Mounîm El Yacoubi, professeur en Intelligence artificielle à Télécom SudParis.

    Il travaille notamment sur le Deep Learning et l’IA pour l’évaluation des maladies neurodégénératives et chroniques, la biométrie ainsi que l’infrastructure hyperconvergée.

    L’entretien est réalisé par Annick de Chenay, consultante en communication scientifique.

    Sciences Num. est un podcast produit par Télécom SudParis et soutenu par le Carnot Télécom et Société numérique.

     

     

     

    Annick de Chenay : Qui êtes-vous Mounîm El Yacoubi ?

    Mounîm El Yacoubi : Mon parcours est assez atypique. J’ai fait ma thèse en France, en milieu industriel au service de recherche technique de La Poste à Nantes, sur le tri automatique du courrier manuscrit français. Ensuite je suis parti en Amérique, au Canada et aux États-Unis où je travaillais toujours sur le même domaine. Depuis 2008, je suis revenu en France en tant qu’enseignant-chercheur à Télécom SudParis et je me concentre plus sur la biométrie, l’interaction homme machine de manière générale, l’analyse de la mobilité humaine avec un focus spécial sur la santé numérique.

     

    AdC  : Vous êtes un spécialiste de l’IA en santé numérique. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos activités de recherche ?

    MEY : Depuis quelques années, nous collaborons avec l’Hôpital Broca à Paris. On a travaillé sur la détection de la maladie d’Alzheimer à partir de signaux tels que l’écriture sur tablette, la voix et la marche, en utilisant des méthodes avancées d’intelligence artificielle. Ensuite, j’ai travaillé sur la détection du diabète et la détection d’hypoglycémie hyperglycémie avec une association de médecins, des cliniques, une start-up et finalement, il y a un projet en cours qui traite de la détection du Parkinson.

     

    AdC : La maladie de Parkinson : pourquoi et comment on utilise l’intelligence artificielle pour cette pathologie ?

    MEY : C’est un projet européen qui met en collaboration cinq pays dont la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Espagne et la France. Ce qu’on cherche à faire, c’est d’essayer de visualiser des signaux non invasifs, des techniques invasives par rapport à l’existant. Je parle de la voix, donc on peut les collecter facilement à partir d’un microphone de la marche. Et puis des vidéos de visages. Les technologies non couteuses qu’on peut créer n’importe où avec son smartphone, de simples microphones ou un PC.

    L’idée, c’est d’étudier dans quelle mesure utiliser ces signaux avec l’aide de l’intelligence artificielle pour détecter ou caractériser le Parkinson peut servir de proxy ou compléter des techniques plus invasives, coûteuses qui existent traditionnellement, telles que la génomique et l’analyse des IRM, voire tout ce qui est études ou tests cliniques. […]

     

    AdC : Est-ce que l’IA va remplacer le médecin dans ce cas ?

    MEY : C’est une question effectivement importante. Il y a deux écoles en fait : pour certains, l’intelligence artificielle peut se substituer au médecin. Cela peut être vrai, mais vraiment de manière très restreinte, pour quelques tâches très spécifiques, par exemple l’analyse d’images de bonne qualité. Mais en général, l’IA ne doit pas et ne peut pas se substituer au médecin qui va tenir beaucoup plus du contexte de la relation avec le patient, etc. Avec d’autres chercheurs, nous voyons l’utilisation de l’IA plutôt comme un support qui permet l’aide au diagnostic et sera utilisé par le médecin lui-même.

     

    AdC : Vous avez dit qu’il y a cinq pays impliqués dans ce travail de recherche sur la maladie de Parkinson. Alors comment travaillez vous ensemble ?

    MEY : Chacune des équipes travaille sur un aspect particulier. Depuis Paris, je travaille avec ma collègue Dijana Petrovska et des chercheurs sur la détection et la caractérisation du Parkinson à partir de la voix. Donc on essaie de détecter une dégradation de la voix qui serait symptomatique du sol et puis aussi de l’absence de mouvement suffisant dans les expressions du visage, ce qu’on appelle l’hypomimie.

    Nous collaborons étroitement avec l’ISM, l’Institut du cerveau et moelle épinière à Paris, à la Pitié-Salpêtrière, où la collecte de données auprès de patients se fait dans cet hôpital. Et on a effectivement les aides et l’expertise des médecins qui collaborent avec nous […] Il y a une équipe à l’Université de Namur qui travaille plus sur les aspects éthiques. Et puis une équipe dans une association à Madrid qui travaille plus sur la relation avec les patients, sur les aspects acceptabilité de la technologie auprès de patients qui ont le Parkinson.

     

    AdC : Et où en êtes vous aujourd’hui ?

    MEY : Le projet arrive à terme dans plus ou moins six mois. Dans notre équipe, on a obtenu des performances très intéressantes, que ce soit au niveau de la voix ou bien au niveau du visage. Et à terme, on va essayer de combiner les deux technologies à la fois pour avoir une meilleure aide au diagnostic. On collabore étroitement avec les médecins, les experts de l’hôpital, les neurologues et ils sont au courant des résultats obtenus. On a des publications communes, donc on peut espérer qu’à moyen ou court terme, des start-up pourraient être intéressées par notre technologie et la mettre en œuvre pour une utilisation, éventuellement à l’hôpital.

     

    AdC : Quels sont les avantages de ce type de collaboration, pour Télécom SudParis comme pour l’hôpital  ?

    MEY : Nous avons une expertise en ingénierie, en informatique, en intelligence artificielle, alors que des médecins, des neurologues, leur expertise est sur la maladie de Parkinson elle-même. Donc la collaboration est non seulement souhaitable, mais nécessaire […]

     

    AdC : On parle beaucoup de ChatGPT. Est-ce qu’il peut être utilisé en santé de manière générale ?

    MEY : Il faut savoir que ChatGPT est déjà beaucoup utilisé en santé aujourd’hui, que ce soit en support des médecins dans leurs activités de recherche, voire même les étudiants en médecine ou pour l’aide au diagnostic, par exemple. ChatGPT permet d’entamer une conversation avec un patient par exemple, à travers des questions ciblées. Que peut faire Chat GPT à la personne ? Il peut lui demander de répondre à un certain nombre de questions sur des symptômes que la personne peut avoir, sur comment la personne se sent au niveau émotionnel, etc. On va permettre à ChatGPT d’établir une sorte de diagnostic avec des probabilités qu’il pourrait communiquer au patient lui même, voire à son médecin ou à sa famille […]

     

    AdC : On peut aller très loin avec ChatGPT. Mais quels sont les aspects éthiques importants à ne pas oublier quand on utilise l’IA en santé ?

    MEY : C’est une question extrêmement importante au niveau de l’Europe, aux États-Unis et d’autres pays : il y a des lois, qu’est ce qu’on peut faire ou pas ? L’un des principaux soucis de Chat GPT, c’est le caractère privé de la donnée […] Puisqu’on peut acquérir la voix, l’image, voire une conversation au niveau texte, il faut s’assurer que ces données reste privées et ne se retrouve pas dans le cloud par exemple, où d’autres personnes vont y avoir accès. […]

    Un autre aspect qui n’a rien avoir, c’est comment faire en sorte que toutes les populations aient accès de manière équitable à ce genre de technologie ? Il y aussi son usage malveillant. Les problèmes éthiques sont nombreux. C’est un sujet d’actualité aujourd’hui.

     

    Découvrez d’autres épisodes du podcast sur la thématiques IA et santé :

     

  • Un professeur engagé pour l’intégration

    Un professeur engagé pour l’intégration

    Un professeur engagé pour l’intégration

    Emmanuel Monfrini, professeur de l’Institut Mines-Télécom, est directeur des formations de Télécom SudParis depuis le début de l’année. Il nous livre ses ambitions pour l’école.

    Emmanuel Monfrini est un passionné. Très engagé dans l’enseignement depuis 25 ans, il a consacré les cinq années suivant l’obtention de son doctorat à enseigner les mathématiques dans des collèges et lycées de quartiers difficiles. « J’y ai appris mon métier d’enseignant et j’ai également appris beaucoup sur moi » nous confie-t-il « mais la recherche me manquait ».

    C’est ainsi qu’il a rejoint Télécom SudParis comme maître de conférences en 2008 pour devenir ensuite Directeur adjoint des formations. Il y est aujourd’hui Professeur, Directeur des formations ainsi que responsable du développement durable et de la transition écologique. Son engagement en faveur de l’enseignement lui a valu le titre de chevalier des palmes académiques.

     

    La diversification des filières de recrutement est un axe de développement important

    Si la Cybersécurité, l’utilisation de l’intelligence artificielle au service du bien commun (santé, environnement, éducation…) et le développement international de la formation sont au cœur du projet de Télécom SudParis, la diversification des filières de recrutement est un axe de développement important pour Emmanuel Monfrini : « Je souhaite davantage ouvrir l’école aux femmes, aux étudiants d’origines modestes, aux jeunes de province. Le numérique a besoin de tous les talents ».

    Il est convaincu que les étudiantes motivées par le numérique et ses applications ont beaucoup à apporter à notre société : « On se prive du numérique inventé par les femmes, de leur créativité !». Il cite l’exemple des jeux vidéo majoritairement conçus par des hommes : « Les thèmes sont récurrents et pauvres : les combats, les courses de voitures… Les femmes ont quelque chose de différent à apporter dans ces domaines ».

    Dans les zones d’éducation prioritaire d’Évry, Emmanuel Monfrini a constaté que les enfants ignoraient l’existence de deux écoles d’ingénieurs et d’une école de management dans leur environnement proche : « ils pensent que ça n’est pas pour eux. Je veux combattre cela et je suis convaincu que nous pouvons y parvenir sans transiger sur l’excellence académique ».

     

    « Nous voulons que nos étudiants se construisent une éthique personnelle et professionnelle »

    Emmanuel Monfrini se positionne clairement sur l’importance de sensibiliser les étudiants aux problématiques de notre société : multiculturalisme, diversité, parité, handicap, violences sexistes et sexuelles : « Nous voulons que nos étudiants se construisent une éthique personnelle et professionnelle et pour cela nous leur apprenons à discuter, à s’écouter, à s’enrichir du point de vue des autres… ».

    Afin de parfaire leur intégration dans l’entreprise, les élèves sont encouragés à développer leur créativité et leur imagination au cours de semaines consacrées à l’entreprenariat, au management bienveillant, à la psychologie comportementale. « Ces dispositifs originaux sont le complément idéal de la pédagogie par projet que nous mettons largement en œuvre ».

    Ajoutés à l’accompagnement dont les jeunes ingénieurs bénéficient tout au long de leur cursus, ces différents aspects de l’enseignement font la force de l’école. « C’est pour tout cela que nos ingénieurs sont appréciés par les entreprises » conclue-t-il. « Ils sont prêt scientifiquement, ils savent travailler en équipe et s’adaptent aisément à de nouveaux problèmes » et les retours positifs des étudiants en entreprise sont pour le nouveau directeur des formations, la preuve que son engagement et celui de ses collègues porte ses fruits.

     

    La création de la chaire ingénieur numérique responsable

    Emmanuel Monfrini met aussi une partie de son énergie à la création d’une chaire ingénieur numérique responsable. Des partenaires d’envergure sont déjà impliqués : Michelin, la Direction Générale de l’Aviation Civile, Sopra Steria et LOG. « Nous avons de très beaux projets en perspective que ce soit pour les étudiants, pour les enseignants ou pour notre école ! »… Des ambitions pour Télécom SudParis qui devraient permettre à l’école de poursuivre sa progression dans les classements nationaux et internationaux.

  • Briser le plafond de verre pour des sciences plus inclusives

    Briser le plafond de verre pour des sciences plus inclusives

    Briser le plafond de verre pour des sciences plus inclusives

    Comment rendre les sciences plus inclusives ? Les voix des femmes dans le domaine des sciences et de l’ingénierie continuent de s’affirmer avec force et détermination. Julia Sartre, élève ingénieure en 2e année et présidente du Bureau des Élèves (BDE)  2023-2024 à Télécom SudParis, incarne cet esprit de persévérance. Passionnée par l’intelligence artificielle et les sciences des données, elle partage avec nous son parcours, ses défis et ses conseils inspirants sur le rôle des femmes dans les filières scientifiques.

     

    Quelles sont tes responsabilités en tant que Présidente du Bureau des élèves ?

    En tant que présidente du Bureau des Élèves, je dirige une équipe de 39 personnes. Je suis également en charge de la coordination des différents événements de la vie associative sur le campus. Je porte la responsabilité juridique de tout ce qui se passe au niveau associatif et fais le lien entre l’administration de l’école et les différentes associations et clubs.

     

    Dans le cadre de tes responsabilités, comment gères-tu la diversité des idées et des opinions pour assurer une programmation variée et inclusive ?

    Pour répondre à cette question de diversité et d’inclusivité, nous avons essayé d’avoir une liste BDE aussi complète et représentative que possible des étudiants du campus. Tout au long de notre mandat, nous avons veillé à être toujours à l’écoute des autres et à rester proches des étudiants afin d’avoir un éventail d’événements qui représentent vraiment tout le monde.

     

    Quelles compétences professionnelles as-tu développées en tant que présidente ? Et comment ces compétences peuvent être transférables dans ta future carrière d’ingénieur ?

    Pendant mon mandat de présidente du BDE, j’ai appris à gérer une équipe de 39 personnes, ce qui équivaut à une petite entreprise. Nous devons également gérer un budget d’environ 500 000 euros, ce qui n’est pas négligeable. J’ai donc appris à mettre en place une stratégie, à collaborer avec les autres, à communiquer plus facilement à l’oral pour interagir avec les entreprises et à avoir plus confiance en moi.

    Ce sont des qualités que je peux tout à fait transférer dans le monde du travail et lors de mes entretiens pour d’éventuels stages. C’est quelque chose qui me sert au quotidien et qui me permet de m’adapter et de travailler efficacement avec un groupe, de savoir écouter et finalement d’avoir une organisation efficace et très ficelée.

     

    En tant que femme occupant un rôle de leader, quelles expériences ou défis as-tu rencontrés et comment les as-tu surmontés ?

    Tout au long de mon parcours associatif, j’ai été confronté à un certain nombre de défis en tant que femme dans cette fonction, à la fois pendant la campagne et durant mon mandat. On m’a très souvent prise pour « une idiote ». Cela s’est produit assez souvent. J’ai dû gérer des interactions empreintes de sympathie ou d’une certaine amabilité que l’on prenait immédiatement pour de la drague. Il n’était pas facile de maintenir une frontière, pourtant très claire, entre l’amitié et la sympathie.

    Pour faire face à ce problème, j’ai fait de mon mieux pour avoir des argumentaires bien établis, d’expliquer ma logique de A à Z , du pourquoi je pensais ainsi, quelles étaient les conséquences, ce que cela impliquait et pourquoi j’étais sûre de mon avis sur telle ou telle position.

    Je devais constamment faire preuve de sérieux, Ce qui était compliqué car, d’un point de vue associatif, si nous sommes trop sérieux lorsque nous nous adressons aux étudiants, nous pouvons aussi être tourné en ridicule. Trouver l’équilibre a été très difficile à trouver, mais que je crois que j’y suis parvenue.

     

    Quelles initiatives pourraient être prises pour encourager davantage de jeunes filles à poursuivre des études et des carrières dans ce domaine ?

    Il faudrait agir sur deux aspects principaux :

    • Continuer les actions au sein des collèges pour encourager les jeunes filles à poursuivre vers des études et des carrières scientifiques ou d’ingénierie.
    • Agir sur l’environnement en se demandant pourquoi ces stéréotypes de base existent et d’où viennent ces idées et qui les véhicule.

    Ces a priori peuvent provenir de leur entourage ou même dans le monde professionnel de l’ingénierie et des sciences. Les femmes ne doivent pas se dire : « D’accord, j’accepte d’être ingénieure ou de faire de la science, mais je dois d’abord subir tous ces stéréotypes et lutter contre cela”.

    Nous devons créer un environnement plus propice pour qu’elles puissent suivre ces voies avec plus de facilité. De plus, il faut toujours faire un effort au niveau du collège, même au lycée, pour leur expliquer pourquoi ces carrières sont aussi ouvertes aux femmes. Parce que c’est vraiment une expérience qu’il ne faudrait pas rater.

     

    Quels conseils donnerais-tu aux jeunes filles qui envisagent de poursuivre des études en ingénierie et qui pourraient avoir des préoccupations ou des doutes sur la vie dans une école d’ingénieur ?

    Je pense que je leur conseillerais d’avoir confiance en elles, d’être courageuses et de ne pas se limiter à quoi que ce soit. La vie en école d’ingénieur est une vie qui est vraiment vibrante. Il y a beaucoup d’expériences et de choses à apprendre sur soi et sur les autres.

    C’est justement une chance d’être une femme dans une école d’ingénieur, parce qu’on peut faire entendre sa voix. On peut aussi participer à différentes actions très valorisantes. Il serait vraiment dommage de passer à côté de ça.

    Je leur dirais de foncer, de ne pas avoir peur, de ne pas se limiter si elles ont envie d’étudier ou de travailler dans ces domaines : il faut absolument qu’elles le fassent.

    En tout cas, il est important de savoir qu’il existe de nombreuses actions menées au sein des écoles d’ingénieur pour assurer un environnement bienveillant et pour faire en sorte que les femmes se sentent bien à leur place et qu’elles puissent s’exprimer librement.

    Il existe une vraie communauté et un fort sentiment de vigilance. Les uns veillent sur les autres. C’est vraiment des choses qui sont bonnes à savoir. Le milieu s’adapte très bien à chacune et c’est à elles de saisir cette opportunité pour se lancer. C’est une expérience à vivre.

     

    Peux-tu partager une anecdote ou une expérience personnelle ?

    J’ai une anecdote un petit peu cocasse. Je me suis retrouvée une fois dans une situation où j’avais devant moi un étudiant qui voulait tagguer un mur avec une bombe de peinture. Sauf que cet élève faisait deux fois ma taille et était deux fois plus large que moi.

    Je me suis retrouvée à lui dire à plusieurs reprises “Non, tu ne fais pas ça, tu arrêtes, on ne tague pas les murs”. En fait, cet étudiant était persuadé que sa bombe de peinture était effaçable à l’eau. Il me regardait de haut et me disait “Si, si, je vais le faire. Qu’est-ce que tu vas faire ?”. C’était à un moment où je affirmer mon autorité face à quelqu’un qui était deux fois plus grand et plus large que moi. En plus, cela se déroulait en public, donc il y avait beaucoup de gens autour qui ont commencé à regarder. J’étais au tout début de mon mandat et je me suis dit “Là, si je flanche et qu’il taggue ce mur, je suis fichue sur tout mon mandat je ne pourrais plus rien dire à qui que ce soit”. Donc je me suis montrée très ferme et j’ai insisté à plusieurs reprises. C’était un échange un peu enfantin et je crois que, du point de vue de l’extérieur, assez risible finalement.

    Il a fini par me remettre sa bombe et une fois que je l’ai eu en main, j’ai réalisé qu’elle n’était pas effaçable. Physiquement, je ne pouvais rien faire et il y avait beaucoup de monde autour de moi. Il fallait absolument que je m’impose et que j’aille jusqu’au bout, sinon ça n’allait pas être possible pour le reste de mon mandat.

     

  • La Preuve par l’Exemple : une exposition et des podcasts pour féminiser les métiers d’ingénieurs

    La Preuve par l’Exemple : une exposition et des podcasts pour féminiser les métiers d’ingénieurs

    La Preuve par l’Exemple : une exposition et des podcasts pour féminiser les métiers d’ingénieurs

    L’exposition « la preuve par l’exemple » laisse la parole aux femmes ingénieures et enseignantes-chercheuses de Télécom SudParis. Au détour de l’exposition, flashez le QR code associé au portrait sonore afin de découvrir leurs passions et motivations à travers des podcasts uniques et stimulants. Entre hasard et rencontre, ces témoignages sont une ode à ces femmes aux carrières scientifiques et numériques inspirantes.

    Une exposition et des podcasts mettant en valeur les femmes ingénieures

    Télécom SudParis renforce la présence des femmes qui l’accompagnent et qui bâtissent un nouveau monde responsable et durable. Du 15 mai au 15 juin 2023, l’exposition : la preuve par l’exemple, réalisée par l’artiste photographe Laura Bonnefous, dévoile les portraits de 15 femmes ingénieures et enseignantes-chercheuses issues de notre école d’ingénieur. Pour illustrer ces portraits et leur donner vie, les PassionariArts animées par Adeline Cubères ont choisi de reconstituer leur histoire à l’aide de podcasts autobiographiques. Partez à leur rencontre en explorant l’exposition sonore « La preuve par l’exemple ».

    De tous âges et de tous horizons, elles nous livrent leurs messages optimistes retraçant leurs expériences afin de soutenir les jeunes femmes qui souhaitent s’engager dans une carrière d’ingénieure. Du combat qu’elles ont mené pour se donner les chances de contribuer aux défis écologiques, sociétaux et économiques de demain : elles nous guident et nous éclairent sur le monde d’aujourd’hui et sur les idées lumineuses du futur. De la cybersécurité, à la e-santé jusqu’à l’intelligence artificielle, nos enseignantes-chercheuses connaissent bien les enjeux des sciences du numérique.

    Découvrez les « mantras » qui ont changé leurs vies jusqu’à tracer leur carrière professionnelle et partez à la rencontre des rêves et passions qui animent ces femmes incroyables et indépendantes.

     

    WhatsApp Image 2023 06 02 à 16.08.50 e1685715176853

    Atteindre une culture numérique plus inclusive

    C’est une réalité, les femmes sont encore trop peu nombreuses à embrasser des carrières scientifiques. Certaines disciplines présentent des niveaux plus élevés d’inégalité entre les sexes : les mathématiques, la physique et l’informatique, par exemple, ne comptent que 15 % de femmes parmi leurs auteurs (Source : Azolifesciences.com). Cet écart nous conduit indéniablement vers des risques éthiques majeurs liés aux biais de genres. Alors comment provoquer l’étincelle pour inciter les jeunes femmes à se tourner vers les métiers de l’innovation numérique ?

    À Télécom SudParis, nous sommes persuadés que nous avons besoin de démocratiser les modèles féminins issus des domaines des sciences et des technologies. C’est pourquoi, nous menons des actions ponctuelles avec les Ambassadrices IMT qui sensibilisent les jeunes femmes aux études scientifiques et aux métiers d’ingénieurs.

    Découvrir nos autres actions 

     

    D’autre part, l’École est membre des associations Femmes Ingénieures et Femmes@Numérique afin de promouvoir la place des femmes dans le numérique, participer à ses programmes pour briser les stéréotypes, stopper la désaffection des jeunes-filles vis-à-vis des sciences et échanger autour de modèle de femmes aux expériences enrichissantes… Aujourd’hui, nous souhaitons valoriser les carrières scientifiques de nos enseignantes-chercheuses à travers ces portraits afin d’inspirer de futures ingénieures.

    À travers ces 15 portraits, nos enseignantes-chercheuses échangent autour d’une thématique commune : la place des femmes dans le domaine des sciences et de la tech. Ensemble, elles décident de briser les stéréotypes et le plafond de verre afin d’encourager les jeunes femmes à s’investir dans le domaine des sciences numériques.

    La Preuve Par l’Exemple : les podcasts

    HindHind Castel est professeure au sein de notre département Réseaux et Services de Télécom. Elle s’est spécialisée dans l’analyse de performances des réseaux, la fiabilité des systèmes informatiques et les méthodes d’économie d’énergie.

    Pour elle : “Les petits ruisseaux font les grandes rivières”


     

    SophieSophie Chabridon, professeure en informatique et Directrice d’études à Télécom SudParis. Experte en systèmes répartis et gestion des données, elle est également coordonatrice de la voie d’approfondissement DSI proposée par Télécom SudParis.

    Pour Sophie, l’important est de : “Comprendre, agir, inventer et viser haut”.

     

     

     

    Sonia

    Sonia Garcia-Salicetti est professeure au sein du département EPH et de l’équipe Samovar ARMEDIA de Télécom SudParis. Elle est spécialiste en biométrie dans la détection de la maladie d’Alzheimer par l’écriture, par le diagnostic de la forme des signatures écrites.

    Pour Sonia : “Nous sommes capables de voir dans l’obscurité”

     

     

     

    NesmaNesma Houmani est maître de conférences au sein du département EPH du laboratoire Samovar de Télécom SudParis. Spécialisée en neurosciences, elle étudie les mesures de l’attention par l’analyse de l’activité cérébrale et recherche des moyens d’innover en télé-vigilance. Nesma travaille aussi en biométrie sur la reconnaissance des signatures.

    Pour elle : “Il ne faut pas avoir peur d’être un profil atypique”

     

     

     

    NesrineNesrine Kaâniche est maître de conférences à Télécom SudParis, experte en cybersécurité et membre de la Chaire Valeurs et Politiques des Informations Personnelles.

    Pour Nesrine : “Protéger les données, c’est préserver notre avenir”

     

     

     

     

    NataliaNatalia Kushik est maître de conférences au sein du Réseaux et Services Multimédia Mobiles de Télécom SudParis, experte en méthodes formelles de test de logiciels.

    Le message de Natalia à destination de toutes les femmes qui se destinent au métier d’ingénieure ? “Il faut juste se lancer”.

     

     

     

    Mounia

    Mounia Lourdiane est maître de conférences au sein du service Réseaux et Services de Télécom de Télécom SudParis, spécialisée dans les réseaux et les communications optiques.

    Pour elle, il faut : « Oser devenir soi-même”.

     

     

     

    Mireille

    Mireille Sarkiss est maître de conférences au sein du département Communications, Images et Traitement de l’information de Télécom SudParis. Elle est experte en transmission dans les systèmes de communication numérique.

    Son leitmotiv : “Mémoire, liberté, espoir”

     

     

     

    JosephineJoséphine Kohlenberg est professeure au département Réseaux et Services de Télécom de Télécom SudParis, experte en communications spatiales.

    L’important à ses yeux ? “Connecter les gens, rapprocher les cœurs”.

     

     

     

    HangHang Nguyen est maître de conférences à Télécom SudParis au sein du département Réseaux et Services Multimédia Mobiles.

    Pour Hang : “On est toujours à la limite des connaissances humaines”.

     

     

     

    Elisabeth

    Elisabeth Brunet est maître de conférences en informatique à Télécom SudParis, experte en calcul haute performance au service de la santé. Elle est coordinatrice de notre voie d’approfondissement Intelligence Artificielle.
     
    Pour Elisabeth : “Chaque goutte d’eau est importante, aucune n’est négligeable”.

     

     

     

    Marylin

    Maryline Laurent est professeure en sciences informatiques à Télécom SudParis, Directrice du département RST. Spécialiste des questions de confiance numérique, en particulier sur la blockchain, et de vie privée, elle est cofondatrice de la chaire IMT Valeurs & Politiques des Informations Personnelles.

    Pour Maryline : “Oser, c’est s’affirmer et prendre le risque de choisir son propre chemin”.

     

     

     

    Chantal

    Chantal Taconet est maître de conférences en informatique à Télécom SudParis, experte en systèmes répartis et logiciels. Elle tâche notamment d’évaluer la durée de vie des objets afin de maximiser les bénéfices environnementaux.

    Pour Chantal : “Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre”.

     

     

    Catherine

    Catherine Lepers est professeure et doyenne des enseignants-chercheurs à Télécom SudParis. Membre du conseil académique d’Institut Polytechnique de Paris, elle s’est spécialisée en optique et photonique et s’interroge sur l’éco-conception des produits numériques.

    Pour Catherine : “Les seules barrières sont celles que l’on s’impose”.

     

     

    Amel 2

    Amel Bouzeghoub est professeure au sein du département Informatique de Télécom SudParis. Spécialisée dans la définition de modèles, d’algorithmes et d’outils applicatifs, elle s’intéresse tout particulièrement à l’intelligence artificielle symbolique et contextuelle.

    Pour Amel : “La seule chose qu’on est sûr de ne pas réussir est celle qu’on ne tente pas”.

     

     

    Féminiser les métiers d’ingénieurs, pour aller plus loin

     

    La 67e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies s’est penchée sur « l’innovation et le changement technologique, et l’éducation à l’ère numérique pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles ».

  • Les vœux de Télécom SudParis et nos aspirations pour 2025

    Les vœux de Télécom SudParis et nos aspirations pour 2025

    Les vœux de Télécom SudParis et nos aspirations pour 2025

    Télécom SudParis vous souhaite du bonheur, de la réussite, une belle santé et une excellente année 2025.

    Telecom SudParis wishes you happiness, success, health and an excellent year 2025.

  • Télécom SudParis et ses partenaires renouvellent la chaire Réseaux du futur pour les Services de demain

    Télécom SudParis et ses partenaires renouvellent la chaire Réseaux du futur pour les Services de demain

    Télécom SudParis et ses partenaires renouvellent la chaire Réseaux du futur pour les Services de demain

    En juin 2023 sur notre campus, François Dellacherie, Directeur de Télécom SudParis, Christophe Agasse, Responsable Département Expertises, Outils et Supports à la Direction des Opérations B2B de Bouygues Telecom, Geoffrey Quincey, Directeur des opérations de CNS Communications, David Sanz, Responsable Innovation et Transformation Numérique de la Direction Télécoms de SNCF Réseau, et Guillaume Lecerf, Directeur des Activités Île-de-France de SPIE ICS, ont renouvelé la Chaire « Les Réseaux du futur pour les Services de demain », pour une durée de 3 ans et un budget de 360 000 euros.

    Positionnée comme une Chaire d’enseignement et de recherche, elle proposera aux élèves-ingénieurs de Télécom SudParis de développer leurs compétences en « architecture et intelligence pour les réseaux » (FTTH, 5G, IA pour le réseau, Industrie 4.0, IoT) en associant des programmes de formation et de recherche de haut niveau. Chaire de mécénat, soutenue par la Fondation Mines-Télécom, elle s’inscrit ainsi dans le cadre de l’intérêt général.

     

     

    La Chaire a été lancée en 2019 par Antoine Lavignotte, professeur à Télécom SudParis. Elle a pu développer la Voie d’approfondissement « Architecture et Intelligence pour les Réseaux » (VAP AIR) afin d’en faire une formation de référence, en associant les entreprises leaders de divers secteurs d’activités du monde des réseaux. À la rentrée 2023, cette voie d’approfondissement se renouvellera et la Chaire qui la soutient évoluera en Chaire d’enseignement et de recherche avec un budget de 360 000 euros

    Plus de quarante étudiants déjà formés aux réseaux du futur depuis 3 ans

    Reposant sur une pédagogie innovante et une équipe aux profils multiples et complémentaires (ingénieurs, industriels et enseignants-chercheurs), la voie d’approfondissement « Architecture et Intelligence pour les Réseaux » a pour objectif d’accompagner les entreprises dans l’évolution des infrastructures réseaux. En étroite collaboration avec ses partenaires, ce programme forme des ingénieurs capables de concevoir, dimensionner, déployer, optimiser les réseaux au sein d’un environnement en perpétuelle évolution.

    Elle prépare également les élèves à leur intégration dans tous les secteurs d’activités du monde des réseaux au travers d’un cursus académique et opérationnel qui s’effectue en alternance et leur apporte une bonne compréhension de l’environnement économique et des stratégies des acteurs. 3 promotions ont été diplômées depuis septembre 2019, soit 41 étudiants. La formation, tournée vers l’entreprise, a également permis aux élèves de décrocher des alternances au sein des entreprises partenaires de la Chaire. Télécom SudParis répond ainsi aux défis qu’impose l’accélération de la transformation digitale au tissu industriel.

    Fournir un enseignement d’excellence et accompagner la recherche de haut niveau

    Ce bilan extrêmement positif a mené Télécom SudParis et ses partenaires à renouveler cette Chaire et à la transformer en Chaire d’enseignement et de recherche, pour une durée de 3 ans, pour offrir aux élèves des enseignements d’excellence et leur proposer de poursuivre leurs études vers un doctorat.

    Les partenaires restent fidèles à ce projet et continueront à intervenir au sein de la formation dans les domaines d’expertise de leur entreprise et en apportant leur soutien aux travaux de recherches engagés par les doctorants. Ainsi, Bouygues Telecom, CNS Communications, SPIE ICS et SNCF Réseau seront à nouveau fortement impliqués dans le pilotage de la Chaire « Les Réseaux du futur pour les Services de demain ».

    antoine lavignotte 1« La Chaire d’enseignement lancée en 2019 avait pour objectif de former des ingénieurs généralistes au fait des derniers développements technologiques et ouverts aux évolutions, capables de concevoir, déployer, optimiser, faire évoluer… Les réseaux en perpétuelle évolution dans tous les secteurs d’activités. Nous poursuivons aujourd’hui ce but en renouvelant cette Chaire et en y incluant désormais une contribution à la recherche de haut niveau. »
    –  Antoine Lavignotte, Professeur à Télécom SudParis, responsable de la voie d’approfondissement Architectures
    et Intelligence pour les Réseaux.

     

     

    Renouvellement de la chaire réseaux du futur pour les services de demain
    De gauche à droite : Hervé Debar (Télécom SudParis), Guillaume Lecerf (SPIE ICS), Céline Morel (Fondation Mines-Télécom), Geoffrey Quincey (CNS Communications), Christophe Agasse (Bouygues Telecom), David Sanz (SNCF Réseau), Antoine Lavignotte (Télécom SudParis)

  • La microscopie augmentée au service du diagnostic médical

    La microscopie augmentée au service du diagnostic médical

    La microscopie augmentée au service du diagnostic médical

    Marier optique et Intelligence Artificielle pour améliorer le diagnostic des maladies du sang, c’est le défi d’une plateforme développée par l’équipe de Yaneck Gottesman, du laboratoire SAMOVAR de Télécom SudParis. Dans le cadre de ce projet de longue haleine, TAMIS est un partenariat de recherche collaborative entre l’école d’ingénieur, la PME TRIBVN et trois unités de l’AP-HP (Pitié Salpêtrière, Saint Antoine et Avicenne), préparant une nouvelle génération d’applications médicales.

    Comment est né le projet sur la microscopie augmentée ?

    Gottesman Yaneck
    Yaneck Gottesman

    « Après une thèse sur les composants photoniques, je suis devenu enseignant chercheur en optique à Télécom SudParis, une école dont la recherche est labellisée Carnot, dans le cadre de l’Institut Carnot Télécom & Société numérique, rappelle Yaneck Gottesman. C’est ainsi que j’ai été amené à participer à un projet de recherche partenariale mené avec Morpho, l’un des leaders de la biométrie.

    Pour renforcer la sécurité des systèmes d’identification biométrique, l’un des enjeux était d’éviter les usurpations d’identité utilisant, par exemple, une fausse empreinte placée sur un doigt. Pour y remédier, nous avons développé une technique d’holographie qui permet d’examiner en profondeur le tissu présenté au lecteur et d’en obtenir une représentation 3D numérique, qu’il est possible de manipuler, d’analyser pour en extraire des mesures physiques discriminantes. »

    « C’est devenu le fil rouge de mes recherches : comment, à partir d’une mesure, produire des données afin d’alimenter des modèles physiques pour mieux comprendre le tissu ou l’objet analysé.  Sollicités il y a cinq ans par TRIBVN, sur le sujet du diagnostic médical, nous avons été amenés à adapter l’holographie à la microscopie afin d’analyser les tissus biologiques, en particulier les frottis sanguins. »

    Le projet TAMIS monté avec TRIBVN et l’AP-HP, fait partie des dix projets lauréats retenus dans le cadre de l’appel à projets du Health Data Hub de la BPI, qui promeut et finance des projets de e-santé s’inscrivant dans une logique de transparence et de partage des données médicales.

    Des innovations en imagerie et des données à exploiter

    Yaneck Gottesman 330x660 e1632303140323Plenimage est une plateforme de Télécom SudParis qui bénéficie doublement de la technologie évoquée précédemment, avec des données quantitatives et multimodales ; en effet, deux modalités morphologiques, le coefficient d’absorption du tissu et le parcours optique, combinaison entre l’épaisseur locale et l’indice optique, sont acquises en même temps. En biologie, les cellules au microscope sont représentées par une information dans les trois dimensions avec le couple de données intensité/phase.

    De plus, grâce à la microscopie à ouverture synthétique, nous obtenons une mesure à résolution étendue.  La microscopie à ouverture synthétique ou SAM (Synthetic Aperture Microscopy) est l’équivalent de ce qui se fait en imagerie astronomique, notamment sur le Very Large Telescope (VLT). L’ouverture synthétique consiste à rassembler l’information de différents télescopes pour atteindre un diamètre apparent équivalent à la distance la plus grande qui sépare les télescopes. Cela permet de voir plus de détails, autrement dit d’augmenter la résolution de la mesure, qui est normalement limitée par le diamètre du télescope. En microscopie, des techniques analogues permettent de dépasser, grâce au calcul, les résolutions limites théoriques.

    Le principe consiste à soumettre un échantillon à différentes conditions d’excitation optique, et à recueillir le résultat de l’interaction entre la lumière et l’objet. Ces différentes informations sont combinées par le calcul pour en déduire les résultats que donnerait un microscope d’ouverture numérique beaucoup plus grande. On gagne une représentation complète du volume cellulaire et une résolution significativement améliorée à la fois dans la composante phase et dans la composante intensité, restituant un phénotype morphologique beaucoup plus différenciant que ne le permet l’optique classique.

    Les applications médicales de microscopie augmentée

    mosquito 1548947 640 e1632303477304Dans le cas du paludisme, les cellules infectées sont peu nombreuses aux stades précoces et il est important de les repérer et de les caractériser.  Les mesures collectées à partir de deux modalités corrélées sur la même cellule (l’absorption locale et le parcours optique local), permettent de distinguer beaucoup plus aisément les hématies parasitées des hématies saines et de minimiser ainsi le taux de faux positifs ou de faux négatifs.

    La haute résolution devrait permettre le diagnostic complet du paludisme à partir d’un simple frottis sanguin, là où les techniques actuelles mobilisent à la fois plusieurs techniques de préparation et des personnels qualifiés, ce qui représente un frein en termes de coût et de scalabilité. L’OMS craint en effet une recrudescence du parasite, dont il faut pouvoir contrôler les réservoirs chez les humains et les moustiques, avec les techniques les plus légères possibles. Les méthodes chimiques posent en effet des difficultés logistiques limitantes (approvisionnement, stockage, conditions d’utilisation, disponibilité de savoir-faire, etc.).

    Le projet TAMIS se concentre sur les besoins en cyto-hématologie pour le diagnostic et le suivi des patients leucémiques ou à risque, en proposant une caractérisation performante des lignées cellulaires : leucocytes, hématies et plaquettes sanguines.

    Les suites du projet sur la microscopie augmentée

    Psammomatoid ossifying fibroma Histopathology HE e1632303193730Sur la base des résultats obtenus, le lancement des expérimentations à l’échelle réelle se prépare.

    Il s’agit de faire la démonstration des capacités de cette technologie en comparaison de la méthode de référence. Dans un premier temps, ii s’agira de mesurer la valeur du seuil de détection de la technique en réalisant des expériences de dilution limite, à partir de sang de culture ou de sang de patients parasités. Dans un second temps, les performances de la méthode seront évaluées en condition réelle d’utilisation : le diagnostic automatisé du paludisme à partir d’un simple frottis sanguin mince (FSM) versus la méthode de référence manuelle par un spécialiste en deux étapes, la goutte épaisse (GE) suivie d’un FSM.

    Le catalogue d’images en cours de production par TAMIS alimentera le Health Data Hub. Il sera exploitable par la communauté scientifique pour des travaux de recherche visant des approches algorithmiques innovantes de détection et classification de cellules à partir de données de qualité améliorée.

    La société TRIBVN est le partenaire industriel de TAMIS. Elle apporte une connaissance approfondie des besoins utilisateurs et un savoir-faire en termes de développement et d’intégration des solutions techniques permettant d’y répondre. Les besoins en imagerie concernent la gestion, le partage, la visualisation et l’analyse des données avec le support de l’IA. Le service rendu est une simplification des tâches diagnostiques. Ces solutions sont actuellement éditées et commercialisées à l’échelle mondiale par sa filiale TRIBVN HealthCare auprès des médecins pathologistes en clinique, en recherche et pour les Organisations de Recherche Clinique (CRO) dans le domaine de la « Digital Pathology ».

    L’activité de microscopie initialisée conjointement avec Télécom SudParis a vocation être lancée dans le cadre d’une nouvelle structure, TRIBVN-life. Son objet est de développer les applications en cytohématologie et en parasitologie afin de délivrer une génération nouvelle de « réactifs numériques » obtenus grâce à l’exploitation de sondes d’interaction lumière/matière. Ces marqueurs nativement numériques et multimodaux (intensité, phase, multi-z et multi-échelles) alimenteront d’autant plus efficacement les outils de l’Intelligence Artificielle pour une simplification considérable des tâches de diagnostic et de suivi des traitements. Leur « scalabilité » facilitera leur exploitation à très large échelle. Au plan européen, ces marqueurs innovants, développés en Europe, rendront la recherche moins dépendante d’apports extérieurs et limiteront l’usage de la chimie et du transport des spécimens biologiques destinés au diagnostic.

    Les perspectives de la microscopie augmentée

    Plenimage mobilise des innovations en imagerie, dans les domaines de la mesure et du traitement. L’objectif est de faciliter la tâche des experts du diagnostic en faisant du criblage automatique et en dégrossissant l’analyse grâce à l’IA. Pour la production du compte rendu diagnostic, l’expert pourra exploiter un « jumeau optique », version numérique représentant très complètement le tissu sanguin. Cela évitera de revenir au spécimen biologique, simplifiera les tâches diagnostiques et les équipements. Une version sauvegardée pourra ensuite être exploitée en épidémiologie, en santé publique ou en recherche fondamentale. La perspective est d’améliorer la précision du diagnostic pour un meilleur parcours de soin des patients. La scalabilité et la connexion en réseau facilitera à l’avenir une surveillance épidémiologique au niveau mondial en cyto-oncologie et en infectiologie, en particulier pour le paludisme.

  • FarmIA, des ingénieurs du numérique pour une permaculture connectée

    FarmIA, des ingénieurs du numérique pour une permaculture connectée

    FarmIA, des ingénieurs du numérique pour une permaculture connectée

    Avec leur projet d’agriculture connectée et responsable soutenu par Deepnet et JustAI, ces étudiants de Télécom SudParis risquent bien de bousculer la production agricole telle qu’on la connaît. Leur objectif ? Maximiser les rendements tout en gaspillant le moins de ressources possibles. 

    FarmIA, l’IA et la robotique au service d’une agriculture durable

    farmia3FarmIA est une association fondée par dix étudiants en première année d’école d’ingénieur à Télécom SudParis : Ariane Lang, Mohamed Chamrouk, Louise Oligiati, Gibril Gunder, Quentin Puzenat, Rémi Boileau, Lucas Delsol, Émilien Vannier, Makarije Spasic et Antonin Desmerges.

    Leur projet est réalisé dans le cadre du programme pédagogique Gate® (Gestion et Apprentissage du Travail en Equipe) qui apprend le travail d’équipe aux étudiants de première année.

    FarmIA utilise un robot connecté directement avec son agriculteur. Cette association allie deux technologies : un robot adapté à l’agriculture, le FarmBot, et l’intelligence artificielle développée par les étudiants. Le robot est programmé pour analyser les plantes et détecter leurs besoins, en termes de soin et d’alimentation.

    Son objectif est dans un premier temps écologique. À terme, le nombre de pénuries consécutives du manque de terres fertiles risque d’exploser. Il est donc nécessaire de modifier nos habitudes agronomiques pour ne pas mettre en péril les générations futures.

    Un projet récompensé par la Fondation Sopra Steria-Institut de France

    farmia1La 17e édition du Prix Entreprendre Pour demain organisée par Sopra-Steria-Institut de France, placée sous le parrainage de Luc Hardy, explorateur et tech investor, avait pour thématique « Le numérique responsable au service de la planète » et appelait les jeunes à agir en faveur d’un numérique responsable.

    Le 6 octobre dernier, nos 10 étudiants ont su convaincre le jury qui les a récompensé dans la catégorie « Etudiant ». Si FarmIA a pu remporter le Prix Entreprendre pour demain , c’est parce que leur idée répond aux enjeux du 21e siècle. À savoir respecter l’environnement tout en restant compétitif économiquement. Pendant près d’un an, ces étudiants ont pu mettre en pratique leur projet innovant sur le campus de Télécom SudParis, en utilisant notamment un bac de deux mètres sur six.

    L’impact humain réduit à son minimum

    farmiaLa permaculture optimise le rendement agricole pour permettre, à petite échelle la construction d’habitat durable, en adéquation avec la nature. L’intervention de l’homme est dans ce cas limitée à l’utilisation de l’eau, de l’espace et de l’énergie. L’idée est de s’appuyer sur la biodiversité de ses cultures et s’avère largement moins polluante pour les sols que la monoculture intensive.

    En somme, nos dix élèves-ingénieurs mettent l’accent sur les cultures alternées. La minimisation des ressources nécessaires à la pousse des plantes, les coûts en eau et en énergie sont donc réduits.

    FarmIA permet donc un rendement amélioré tout en minimisant les ressources utilisées. À la fois écologique et économe, l’agriculture connectée pourrait bien constituer le futur du monde agricole. Cependant si son application dans un potager n’est plus à démontrer, la question de son utilisation sur des exploitations plus conséquentes se pose encore.

     

  • Urgence climatique : l’ingénieur Télécom SudParis prend ses responsabilités

    Urgence climatique : l’ingénieur Télécom SudParis prend ses responsabilités

    sustainability 3300898 1500

    Urgence climatique : l’ingénieur Télécom SudParis prend ses responsabilités

    Comment introduire les enjeux climatiques au cœur des enseignements de mathématiques, d’électronique, d’informatique ou de réseaux sans être soupçonné de « greenwashing » ?  Dans les écoles d’ingénieurs, les enseignements du tronc commun de 1ère année sont dédiés à ces “fondamentaux” et ce n’est qu’en 2e et 3e année que les élèves-ingénieurs commencent à se spécialiser par le biais des options. Alors, comment former en trois ans l’ingénieur d’un numérique responsable ? Entretien avec Emmanuel Monfrini, Directeur adjoint des formations de Télécom SudParis.

    Les conséquences environnementales des choix des ingénieurs

    sustainability 3300898 400Le point de départ de la réflexion est simple : il est absolument nécessaire qu’un ingénieur sortant de Télécom SudParis soit capable de mesurer, à chaque étape des processus et produits qu’il contribuera à développer, les conséquences environnementales de ses choix. En effet, chacune de ses décisions aura un impact écologique, direct ou indirect, positif ou négatif, qui sera autant lié à la phase de production qu’à l’usage du produit final.

    L’expression même de la problématique met en évidence le fait que la sensibilisation à cet aspect essentiel de leur formation est d’autant plus concrète que l’ingénieur commence à se spécialiser. Pourtant, il nous paraît essentiel de donner à tous nos étudiants une culture générale leur permettant de mettre une réalité scientifique objective derrière les phénomènes qui entrent en jeu et les notions d’urgence écologique, de dérèglement climatique ou encore d’empreinte carbone. C’est pour cela que nous intégrons les éléments scientifiques de la transition écologique et numérique, dès la première année, y compris dans les enseignements scientifiques du tronc commun.

    A quoi sert l’étude des réseaux dans une dynamique de transition environnementale ?

    Énergie renouvelable et ressourcesPour les enseignants-chercheurs concernés, la tâche n’est pas simple. En effet, que répondre à la question :

    • En quoi les probabilités peuvent-elles contribuer au développement durable ?
    • Quelles sont les règles d’une programmation sobre, voire frugale ?
    • A quoi sert l’étude des réseaux dans une dynamique de transition environnementale ?

    L’implication sans faille de l’équipe pédagogique dans le développement de ce projet a permis de dégager un fil rouge qui continuera à se dérouler tout au long de l’année, grâce à l’intervention d’experts dans différents domaines.

    Si l’immersion dans la problématique du numérique responsable se veut progressive dans le cadre des enseignements fondamentaux, l’approche de la question environnementale dans son ensemble est plus directe. Afin de susciter l’intérêt des étudiants, d’aiguiser leur esprit critique et de les mettre en situation de proposer des solutions, la palette de nos propositions est variée.

    En prenant le meilleur des angles d’attaque proposés, chaque étudiant peut faire son propre cheminement.

    Par exemple l’étude des aspects philosophiques, sociologiques et économiques. Elle est complétée par des « jeux sérieux » comme celui proposé par l’Institut Mines-Télécom lors des journées de la sobriété numérique ou des approches imagées grâce à la célèbre « fresque du climat » qui est basée sur les travaux du GIEC et prochainement la « fresque du numérique », petite sœur de la première qui met l’accent sur l’impact environnemental du numérique.

    De même, l’approche proposée par Maxime Efoui-Hess, chef de projet Numérique au Shift Project complète idéalement les précédentes : quantitative, chiffrée, analytique… avec une approche didactique de la problématique sous l’angle des contraintes carbone et de l’épuisement des ressources non-renouvelables. En prenant le meilleur des angles d’attaque proposés, chaque étudiant peut ainsi faire son propre cheminement et la prise de conscience n’en est que plus saisissante.

    Conférence Double contrainte carbone et sobriété numérique

    Et la formation Ingénieur généraliste – Parcours Environnement ?

    urgence climatPour ceux qui en veulent encore plus, nous proposons également un « Parcours environnement » auquel participent des étudiants qui recevront exactement la même formation d’excellence que les autres, mais à laquelle ils ajouteront une dimension écoresponsable en réalisant l’ensemble de leurs projets et de leurs stages dans le domaine de l’accélération de la transition écologique.

    L’implication de nos partenaires dans ce parcours et dans la chaire d’enseignement dont il est un des piliers est un atout supplémentaire pour notre formation.

    En se plaçant au carrefour de la rencontre entre élèves, industriels et enseignants-chercheurs, Télécom SudParis prend le pari d’inventer, avec ses partenaires industriels, le métier d’ingénieur du numérique responsable. Nos diplômés seront toujours des ingénieurs en cyber sécurité, en jeux vidéo, réseaux… mais ils seront proactifs pour réparer et préparer le monde de demain.

    A lire aussi : Face à l’urgence climatique, Télécom SudParis renforce sa formation d’ingénieurs, pour un numérique durable et responsable

     

  • e-VITA : promouvoir le “bien vieillir” grâce aux technologies numériques

    e-VITA : promouvoir le “bien vieillir” grâce aux technologies numériques

    e-VITA : promouvoir le “bien vieillir” grâce aux technologies numériques

    Tous les pays connaissent l’allongement de la durée de vie de leur population et l’augmentation de la part leurs séniors dans la population. Il ne s’agit plus seulement d’augmenter l’espérance de vie, mais de pouvoir maintenir leur santé physique, mentale et sociale. Ainsi au Japon, 30 % de la population a déjà plus de 60 ans[1]. En France en 2030, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans[2].
    Des chercheurs européens et japonais se sont penchés sur la façon dont les technologies de l’information et de la communication (TIC) pouvaient apporter des solutions concrètes au « bien vieillir ». Télécom SudParis accueille les 7 et 8 mars 2024 les chercheurs du programme européen H2020 « e-Vita », lors de la présentation des résultats.

    Créer des outils et services pour le maintien à domicile des séniors

    Horizon 2020
    Logo Horizon 2020

    e-VITA est un projet de recherche novateur dans le domaine du vieillissement actif et en bonne santé, et qui s’inscrit dans le cadre d’un programme européen H2020. Il  a reçu un financement du programme H2020 de l’Union européenne dans le cadre de la convention de subvention n° 101016453. Le consortium japonais a reçu un financement du ministère japonais de l’Intérieur et de la communication (MIC), Grant n° JPJ000595.

     

     

    Japanese Ministry of Internal Affairs and Communications
    Ministère japonais de l’Intérieur et de la communication

    Développé en collaboration avec des partenaires européens, dont l’APHP, et japonais, ce projet vise à prévenir l’exclusion des populations âgées, en mettant à profit les technologies de l’information et de la communication (TIC). Jérôme Boudy et Mossaab Hariz font partie de l’équipe de chercheurs en santé numérique de Télécom SudParis impliquée dans ce projet ancré dans la thématique du “bien vieillir”.

    Le projet utilise divers capteurs et configurations d’équipement pour développer un système interactif destiné à améliorer la qualité de vie des utilisateurs : des robots compagnons japonais androïdes ou non androïdes comme Nao, des interfaces holographiques ou des représentations cultuelles, des smartphones ou de simples tablettes.

    Prévention et Autonomie, les maîtres mots des aides à la personne

    e-VITA-logo-carreUn assistant virtuel dispense des services variés afin d’aider l’utilisateur dans ses activités quotidiennes, de loisir, ou encore l’observance de ses traitements. Grâce à un agent conversationnel textuel ou vocal, le système est capable de dialoguer avec l’utilisateur. Cette communication permet au système d’accéder à une partie du contexte de l’utilisateur et à son comportement, notamment via le dialog triggering ou déclenchement de séquences de dialogues. Par exemple, lors de la conversation, il est possible de déterminer si l’usager a bien fait ses exercices de gymnastique ou pris ses médicaments.

     

    La plateforme de fusion multimodale développée par Télécom SudParis

    Montre connectée, détecteurs de présence, stations météo connectées, etc., avec l’essor de l’Internet des Objets, une variété de capteurs recueille d’autres types d’information qui, combinées aux informations contextuelles, aident à l’élaboration d’indicateurs, par exemple, le niveau de confort climatique de la personne. La fusion de ces données permet d’inférer des informations de plus haut niveau sur l’activité de l’utilisateur grâce à l’HAR (Human Activity Recognition), qui s’appuie sur l’intelligence artificielle.

    Le développement de la plate-forme de fusion multimodale, en complément d’un dispositif de collecte des données développé par un autre partenaire du projet (ENGINEERING, en Italie), a été confiée à Télécom SudParis et bénéficie de sa longue expérience en la matière.

    « Au plan technique, nous utilisons des outils open source tels que l’architecture FIWARE pour gérer l’infrastructure IoT, ou encore le système de gestion de dialogue RASA. Celui-ci s’appuie sur des dialogues bien déterminés que nous avons établis, qui correspondent par exemple à des scénarios de prévention contre les fortes chaleurs ou d’incitation à l’activité physique. Nous y avons intégré un module chat GPT, entraîné sur une base restreinte que nous avons fournie, pour éviter les « hallucinations », précisent Jérôme Boudy et Mossaab Hariz, enseignants-chercheurs à Télécom SudParis. Nous avons bâti ainsi une solution proactive capable de déclencher des dialogues personnalisés et contextualisés.» Une évaluation par les séniors à leur domicile.

    Ce projet à la forte dimension multiculturelle est actuellement en phase d’évaluation, notamment par des usagers, dans la droite ligne des living labs. Un temps fort pour démontrer la pertinence de l’application de recherches pluridisciplinaires mises au service de la résolution d’une problématique sociétale de premier plan dans de nombreux pays.

     

    [1] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ageing-and-health

    [2] https://solidarites.gouv.fr/preparer-la-france-de-demain-ajouter-de-la-vie-aux-annees-strategie-bien-vieillir

     

    e-VITA : conférences à Télécom SudParis

    Le Living Lab Evident de Télécom SudParis :  tiers lieu d’expérimentation en santé numérique

    L’expérimentation passe par l’évaluation des outils et services consacrés au maintien à domicile de la personne. Grâce à un financement du Département de l’Essonne, le tiers lieu d’expérimentation en santé numérique « Evident » (Espace de vie intelligent pour personnes dépendantes), espace collaboratif de coconception de Télécom SudParis, a en effet vu le jour en 2016 sur le territoire d’Évry Val d’Essonne. Il s’appuie sur un appartement équipé d’un réseau de capteurs et d’objets connectés. Inspiré par les living labs Santé Autonomie, Evident n’est pas un living lab stricto sensu, dans la mesure où il ne permet pas d’héberger des séniors au-delà de 8 heures par jour, pour des raisons de sécurité.

    « Evident est dédié à des activités d’expérimentation, d’évaluation et de démonstration pour nos projets et ceux de partenaires, et il sert également à la formation, explique Jérôme Boudy. Les élèves y sont accueillis en particulier pour la réalisation de projets sur la thématique santé, complète Mossaab Hariz. Cela leur permet d’être au contact des chercheurs, à différents moments de leur cursus, en première année, avec les projets Gate ou en deuxième année dans des projets Cassiopée, ou en projet de fin d’étude (PFE) en troisième année ».

     

This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.