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  • Olivier Loverde : du challenge à la création d’entreprise

    Olivier Loverde : du challenge à la création d’entreprise

    Olivier Loverde : du challenge à la création d’entreprise

    Quelques années après avoir participé au Challenge Projets d’Entreprendre®, Olivier Loverde et ses associés ont décidé de franchir le pas en 2014 en créant leur entreprise : Innovorder. Huit ans plus tard, cette entreprise est le leader français de l’innovation pour la restauration. Rencontre avec Olivier Loverde, diplômé de Télécom SudParis en 2013.

    D’où vous vient votre envie d’entreprendre ?

    Depuis l’enfance, j’ai une passion pour l’entrepreneuriat et la Tech. À l’âge de neuf ans, j’aidais déjà à résoudre les problèmes que les gens pouvaient rencontrer. C’était notamment le cas des boulangeries de ma ville qui devaient commencer leur transformation numérique.

    En faisant ça, j’ai réalisé qu’il y avait des personnes qui avaient des problèmes mais qui ne trouvaient pas de solution. Je me suis donc demandé comment la technologie pouvait leur venir en aide. C’est à ce moment-là qu’est né mon désir d’entreprendre. Ensuite, le Challenge Projets d’Entreprendre® m’a conforté dans l’idée que c’était la voie à suivre.

    Quelle est la solution développée par votre entreprise ?

    Innovorder est une suite logicielle, destinée au secteur de la restauration. Nous travaillons principalement avec des chaînes de restaurants ou de grands groupes tels que Renault, EDF, ou des institutions comme l’Elysée et Matignon.

    Notre solution repose sur trois piliers :

    • la prise de commande omnicanal. Cela signifie la possibilité de commander en ligne, en caisse, aux bornes ou aux distributeurs automatiques et l’expérience reste la même.
    • nous travaillons également au niveau de la caisse pour réduire le temps d’attente des utilisateurs. Grâce à l’intelligence artificielle, le système va directement reconnaître le plateau, le prendre en photo et identifier ce que vous mangez pour le facturer.
    • le dernier pilier concerne la partie rapport analytique qui va nous permettre de fidéliser la clientèle.

    Notre solution est extrêmement modulaire et facile à installer pour une prise en main simple. Notre objectif est de fluidifier le trafic dans les restaurants, pour que les consommateurs aient moins à attendre.

    Pourquoi avoir fait le choix de créer votre entreprise plutôt que de rejoindre l’entreprise leader du marché ?

    Après ma dernière année à Télécom SudParis, effectuée en échange académique à Hong Kong, j’ai rejoint Cedexis. C’était une superbe expérience, nous étions les « aiguilleurs du net ». Notre rôle était de trouver les voies les plus rapides pour accélérer les contenus et de faire en sorte que les utilisateurs attendent le moins possible sur les sites.

    J’y suis resté un an, mais très vite l’envie de revenir près des clients m’est venue. Comprendre les problématiques et apporter des solutions, c’est ce que je voulais faire, alors quand j’ai rencontré Jérôme et Romain (les associés) et qu’ils m’ont présenté le projet, j’étais partant.

    Après quelques analyses, nous avons réalisé que le marché français de la restauration était en retard sur les autres d’un point de vue technologique. […] Les attentes des consommateurs évoluent, alors que les acteurs historiques stagnent ; nous avons donc saisi cette opportunité de marché. Notre but est de démocratiser les outils technologiques que seuls les grands peuvent s’offrir.

     

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    Crédit photo : Innovorder

    Combien d’années vous a-t-il fallu pour monter votre projet ?

    Notre société existe depuis 2014, mais chaque jour elle se construit. Aujourd’hui, nous avons déjà effectué plusieurs levées de fonds, la dernière étant de 10 millions d’euros. Nous avons 90 collaborateurs et dans l’avenir nous espérons en avoir plus d’une centaine. En termes de croissance, chaque année Innovorder est à 100%. Nous sommes le leader français et à court terme nous avons pour objectif de devenir le leader européen.

    Quelles ont été vos difficultés lorsque vous avez lancé votre société ?

    Il y a beaucoup de choses qui arrivent, mais pour moi les deux plus grandes difficultés étaient de s’assurer que notre produit répondrait aux attentes des utilisateurs et de gérer les aspects humains. C’est-à-dire réunir une équipe et de faire en sorte que tout le monde aille dans la même direction pour que cela fonctionne.

    Comment le Challenge Projets d’Entreprendre® vous a-t-il aidé dans la création de votre entreprise ?

    C’était une semaine assez intense, on ne dort pas beaucoup, on respire son projet, ça te permet de repousser tes limites.  Ce qui est top avec ce challenge, c’est que nous travaillons avec les élèves de deux autres écoles, Institut Mines-Télécom Business School (école de management) et ENSIIE (école d’informatique). Des profils tellement différents se rencontrent. On apprend beaucoup, d’un côté les élèves-ingénieurs qui apportent le côté scientifique et technique et les élèves-managers qui apportent le côté business. Nous trouvons des solutions que nous n’aurions pas imaginé s’il n’y avait pas eu ce défi. Ensuite, les échanges avec les juges, les coachs etc. permettent de s’orienter et de se projeter sur l’avenir.

    Personnellement, je trouve que cela permet de comprendre ce qui était attendu dans la création d’une entreprise. C’est un exercice stimulant qui te permet de construire un business model, et d’avoir une vision de l’entreprise. Mais le plus compliqué reste la mise en œuvre de l’idée de départ, et c’est pour cela que je trouve que le Challenge Projets d’Entreprendre est une bonne chose. Parce qu’il nous met dans une situation réelle, et les conseils que nous recevons sont bénéfiques pour le futur.

    Au-delà de vos études, que représentait pour vous de participer au Challenge Projets d’Entreprendre ?

    J’étais un peu sous pression, car je ne le voyais pas comme un exercice mais plutôt comme un test d’entrepreneuriat. Je m’imaginais déjà créer mon entreprise par la suite. Donc pendant le challenge, j’ai tout fait à fond, en conditions réelles. Dans mon esprit, je devais tout faire pour avoir un maximum de retours de la part des membres du jury, car je savais que ça me serait utile plus tard.

    Quel conseil donneriez-vous aux participants du challenge ?

    Allez-y à fond ! Partagez entre vous, car oui, c’est un challenge, il y a de la compétition, mais en réalité, le partage des bonnes pratiques permet à chacun de grandir et d’aller plus vite. D’ailleurs, on observe aujourd’hui dans l’écosystème des start-ups à Paris beaucoup d’entraide. Les entrepreneurs se soutiennent, car ça permet d’avoir des retours d’expérience sur des choses concrètes qu’ils ont vécues.

     

  • France Relance : Télécom SudParis à l’heure de la rénovation énergétique

    France Relance : Télécom SudParis à l’heure de la rénovation énergétique

    Gymnase de Télécom SudParis rénové

    France Relance : Télécom SudParis à l’heure de la rénovation énergétique

    Télécom SudParis poursuit son engagement dans la transition écologique et dans sa démarche d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments du campus d’Évry.

    Dans le cadre de France Relance, deux projets du campus ont été lauréat de l’appel d’offre visant la rénovation des bâtiments publics. Le budget de 628 154 € sera utilisée pour améliorer l’efficacité énergétique du gymnase et des menuiseries des résidences étudiantes U1 et U2. Rencontre avec Jérémy Nodé, responsable des projets immobiliers du campus.

    En réponse à la crise sanitaire, le Gouvernement a pris des mesures pour soutenir les entreprises, les collectivités locales, les administrations et les particuliers, afin de relancer l’économie. Cela s’est traduit par un plan de relance exceptionnel de 100 milliards d’euros. Déployé sous la forme d’appels à projets de financement de rénovation, les bâtiments d’enseignements sont particulièrement concernés. « Télécom SudParis a répondu à plusieurs projets et deux ont été retenus. La rénovation énergétique du gymnase et la rénovation de la menuiserie des logements U1 et U2 »

    La rénovation énergétique du gymnase

    Les 2500 étudiants qui vivent habituellement le campus seront ravis de découvrir ce bâtiment rénové dans les prochains jours. La rénovation du gymnase, dont l’isolation s’est détériorée avec le temps, s’achève.

    L’inauguration est prévue dans les semaines à venir. Les travaux énergétiques ont consisté à rénover l’isolation, installer une pompe à chaleur pour l’eau chaude des douches et remplacer l’éclairage du hall des sports.

    « Grâce à l’aide du plan de relance, nous avons pu améliorer le confort des utilisateurs. Le système de chauffage et tout l’habillage en bois ont été remplacés […] Aujourd’hui le gymnase a une toute autre allure, ce qui crée une atmosphère dynamique autour des installations sportives. » explique Jérémy Nodé.

     

    Grâce à ces travaux, le gymnase a gagné une lettre en passant de D à C dans le classement énergétique des bâtiments. « Nous ne pouvons pas aller plus loin car nous avons un bâtiment construit dans les années 1990. Nous sommes fiers du résultat et d’avoir un bâtiment plus efficient. » Le coût total des travaux s’élève à 354 614€.

    Les hébergements étudiant rénovés

    L’autre intervention sur le campus a été le remplacement des menuiseries des logements U1 et U2, pour un montant total de 273 540 €. Les menuiseries d’origines avaient grand besoin d’être remplacé « Nous avons reçu de nombreux retours d’étudiants heureux d’avoir des logements plus confortable. Ces rénovations permettront d’attirer plus de monde à la Maisel (Maison des élèves qui loge les élèves sur le campus) et de soulager ses finances mises à mal par la Covid lorsque les étudiants ont quitté la résidence ».

    Télécom SudParis poursuit sa transition énergétique

    « Sans l’aide de l’Etat à travers le plan France Relance, ces travaux n’auraient pu être réalisés avant plusieurs années ». Avec un plan pluriannuel de travaux, l’école continue la rénovation de ses bâtiments. A travers ces travaux, Télécom SudParis est en phase avec ses valeurs d’innovation et d’utilité publique. Elle poursuit sa démarche de durabilité écologique, en faisant attention à son empreinte carbone « Nous utilisons du bois issu de forêts gérées durablement, des isolants et des revêtements de sol écologique afin de limiter au maximum les matériaux plastiques et polluants. Nous poursuivons également le remplacement des éclairages par du LED. »

    Télécom SudParis est déterminé à être exemplaire dans les rénovations de ses locaux au regard des enjeux environnementaux qui nous attendent.

    Samuel Piqueur
  • Télécom SudParis et Segula cherchent à améliorer la navigation des véhicules autonomes

    Télécom SudParis et Segula cherchent à améliorer la navigation des véhicules autonomes

    Télécom SudParis et Segula cherchent à améliorer la navigation des véhicules autonomes

    L’un des points clés de la certification des véhicules autonomes est la navigation et en particulier la reconnaissance en temps réel de la position précise de la route.  Ce sujet fait actuellement l’objet d’une thèse CIFRE effectuée à Télécom SudParis, au département CITI (Communications, Images, et Traitement de l’Information), en partenariat avec la société SEGULA. Une collaboration qui illustre les avantages de mener des travaux de recherche théorique en lien avec des problématiques appliquées. 

    La genèse du projet

    C’est un stage de troisième année effectué chez Segula par Clément Fernandes, un élève-ingénieur, qui a donné l’occasion aux chercheurs de Télécom SudParis de présenter les travaux de recherche réalisés à l’école.  Ces échanges ont permis d’identifier le fort intérêt porté par l’entreprise de conseil technologique aux enjeux scientifiques et techniques posés par l’assistance à la conduite (ADAS) et la navigation des véhicules autonomes. Ces véhicules sont équipés de capteurs (caméras et LIDAR) permettant de scruter l’environnement sur 360° et de calculateurs (GPU) traitant les données récoltées. L’une des difficultés est de déterminer précisément la position de la route, notamment lorsqu’elle est recouverte de neige, qu’il pleut et que le marquage au sol n’est pas visible, par exemple sur une route de campagne.

    Or, l’une des thématiques de recherche du CITI, la segmentation des images, peut contribuer à la résolution de ce problème. Il s’agit ni plus ni moins de déterminer pour chaque pixel d’une image dans quelle classe il se trouve, par exemple s’il est noir ou blanc, ce qui n’est pas toujours évident. En l’occurrence pour les voitures autonomes, la question est de savoir si un point se situe « dans la route » ou « en dehors de la route ».

    La segmentation des images représente donc une piste prometteuse à laquelle Télécom SudParis et SEGULA sont convenus de consacrer des efforts communs prenant la forme d’une bourse CIFRE permettant à Clément Fernandes d’effectuer une thèse au CITI.

    Le partenariat académique-industriel

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    Wojciech Pieczynski

    La recherche universitaire et la recherche industrielle (R&D) ne poursuivent pas tout à fait les mêmes objectifs.  L’enjeu pour la R&D de SEGULA, qui développe un prototype de véhicule autonome, est d’améliorer le suivi de la route à chaque instant grâce à des algorithmes plus pertinents. Or, cela implique des modélisations mathématiques sophistiquées, de nature probabiliste. « Dans l’approche académique qui prime pour nous, ce qui nous intéresse avant tout, précise le professeur Wojciech Pieczynski, directeur du département CITI, c’est de trouver des modèles plus efficaces que ceux utilisés à ce jour. L’application pratique est en quelque sorte le prolongement de nos travaux. Elle permet en outre d’évaluer nos résultats en situation réelle et d’aider au développement de l’entreprise».

    Avec son caractère appliqué, la thèse Cifre évite d’une part une recherche académique trop déconnectée des cas concrets, d’autre part une R&D se résumant à la recherche dans les publications de méthodes permettant de résoudre un problème déterminé. L’idéal est d’aller plus loin en motivant de bons théoriciens à s’intéresser aux applications et des ingénieurs à ne pas négliger les modèles. Les avantages sont mutuels car la confrontation à la réalité industrielle stimule la réflexion des chercheurs. Elle oriente les pistes d’exploration et fournit une interprétation physique des concepts mis en jeu, ce qui aide à mieux les cerner. De plus, toutes les avancées théoriques enrichissent les enseignements, en l’occurrence ceux de la VAP (voie d’approfondissement) Modélisations Statistiques et Applications. Parallèlement, la collaboration avec des chercheurs peut éviter aux ingénieurs le risque de faire des simulations sur des modèles imparfaitement adaptés.

    La thèse CIFRE et ses enjeux

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    © Segula

    SEGULA réalise des essais véhicules pour le compte des constructeurs. « Le point de départ de mon stage de 3e année, se remémore Clément Fernandes, était d’utiliser le machine learning pour accélérer ces essais. Un beau défi.  Finalement, l’axe principal de ma thèse est d’utiliser des modèles de Markov avancés, dont le CITI est spécialiste, et de les appliquer à la détection de la route, en recherchant des performances en termes de rapidité ».

    La thèse CIFRE permet ainsi à l’entreprise de conseil, qui possède un pôle de recherche interne, de renforcer ses compétences dans des domaines tels que les statistiques.

    Elle bénéficie de l’expertise acquise depuis sa création en 2000 par le département CITI, en particulier sur des extensions des chaînes de Markov cachées, appelés chaînes de Markov triplets, qu’elle a développées. Ces outils mathématiques ont de nombreuses applications (dans l’imagerie médicale, le suivi de trajectoires, la correction de données GPS, le traitement du bruit, le traitement du langage naturel, la robotique, la génomique, …) et permettent notamment d’améliorer notablement la qualité de la segmentation, tout en conservant la vitesse d’exécution des modèles classiques. L’enjeu est de lever un verrou technologique crucial pour permettre la certification des voitures autonomes.

    « Pour l’instant, les modèles et les algorithmes développés au laboratoire n’ont été éprouvés que sur des cas théoriques que nous maîtrisons et sur lesquels nous faisons mieux que l’état de l’art ou aussi bien explique Clément Fernandes. Aucun essai n’a été mené sur la route mais pour tester des cas réels, il existe des bases de données produites sur des véhicules ayant circulé ». Dans un second temps, des simulateurs peuvent être utilisés pour prendre en compte différentes situations routières.

    La collaboration a permis d’orienter en quelque sorte la recherche théorique et de développer de nouveaux modèles, qui ont conduit à la publication d’un article.

    La clé du succès de la thèse CIFRE repose sur la capacité du doctorant à mener de front des activités académiques et appliquées, avec des parties prenantes n’ayant pas les mêmes attentes entre théorie et pratique. Aujourd’hui l’essai est transformé et le thésard encadre à son tour des stagiaires.  Signe du succès d’un mode de recherche collaborative exigeante, qui a vocation à se diffuser entre les écoles d’ingénieurs comme Télécom SudParis et le tissu industriel.

     

    Contact Carnot TSN

    olivier 1 e1587135655594Olivier Martinot

    Directeur de l’innovation et des relations entreprises

    Télécom SudParis 

  • Facebook : une petite mise à jour qui a entraîné une panne majeure

    Facebook : une petite mise à jour qui a entraîné une panne majeure

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    Facebook : une petite mise à jour qui a entraîné une panne majeure

    Hervé DEBAR est Directeur adjoint et Directeur de la Recherche et des formations doctorales de Télécom SudParis. Dans cet article publié le 5 octobre 2021 dans The Conversation France (https://theconversation.com/facebook-une-petite-mise-a-jour-qui-a-entraine-une-panne-majeure-169292), il s’exprime sur l’interruption des services opérés par Facebook le 4 octobre 2021. 

     

    En fin de journée le 4 octobre, de nombreux utilisateurs ont été dans l’incapacité de se connecter à leurs comptes Facebook, Instagram ou WhatsApp. Tous ces services sont la propriété de l’entreprise Facebook, et ils ont été affectés par le même type de panne : une mise à jour accidentelle et erronée des informations de routage vers les serveurs de Facebook.

    Le fonctionnement de l’Internet repose sur un ensemble de technologies, dont deux sont impliquées dans l’incident d’hier, BGP (border gateway protocol) et DNS (domain name system).

    Rappelons que pour communiquer, chaque machine doit disposer d’une adresse IP. Une communication sur Internet consiste à mettre en relation deux adresses IP. Le contenu de chaque communication est découpé en paquets, échangés par le réseau entre une source et une destination.

    Le fonctionnement du BGP (border gateway protocol)

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    Hervé Debar

    Internet est composé d’un ensemble de « systèmes autonomes » (autonomous system ou AS en anglais). Il en existe plusieurs dizaines, certains très gros, d’autres plus petits. Certains AS sont interconnectés par des points d’échange qui leur permettent d’échanger des données. Chacun de ces systèmes est composé d’un ensemble de matériels appelés routeurs, reliés entre eux par des liens de communication optique ou électrique. Une communication sur Internet circule sur ces liens, et les routeurs sont chargés de faire passer une communication d’un lien à un autre suivant des règles de routage. Chaque AS est connecté au moins à un autre, voire plusieurs.

    Lorsqu’un utilisateur connecte sa machine à Internet, il le fait en général par l’intermédiaire d’un fournisseur d’accès Internet (FAI). Ce FAI est lui-même un « système autonome ». Il dispose de plages d’adresse et en attribue une à chaque machine de ses clients. Chaque routeur recevant un paquet examine les deux adresses source et destination et décide de transférer le paquet sur le lien suivant, en fonction des règles de routage transmises dans ses tables.

    Afin de peupler ces règles de routage, chaque AS diffuse vers les autres des informations décrivant la manière d’associer une plage d’adresses qu’il possède à un chemin de systèmes autonomes. Cette diffusion se fait par le protocole BGP (border gateway protocol), de proche en proche. Chaque routeur dispose ainsi de l’ensemble des informations nécessaires pour acheminer un paquet.

    Le système de nommage DNS (domain name system)

    L’utilisation des adresses IP étant peu transparente pour l’utilisateur final, Internet propose le système de nommage DNS (domain name system). Pour les serveurs disponibles sur Internet, cela permet d’associer « facebook.com » à l’adresse IP « 157.240.196.35 ».

    Chaque possesseur de nom de domaine met en place (ou délègue) un serveur DNS qui associe les noms de domaine avec des adresses IP. C’est lui qui est considéré comme la source la plus fiable (autorité) de l’information DNS. C’est souvent la première cause de panne, car si la machine n’arrive pas à résoudre un nom (c’est-à-dire à associer le nom demandé par l’utilisateur à une adresse), l’utilisateur final reçoit un message d’erreur.

    Chaque opérateur majeur de l’Internet, Facebook mais aussi Google, Netflix, Orange, OVH… possède un (ou plusieurs) AS et pilote le service BGP associé en relation avec ses pairs. Il possède également un ou plusieurs serveurs DNS qui font autorité sur ses domaines.

    La panne

    En fin de matinée le 4 octobre, Facebook a procédé à une modification de sa configuration BGP et l’a diffusée aux AS auxquels il est connecté. Cette modification a entraîné la disparition des routes vers Facebook, pour l’ensemble de l’Internet.

    Les communications en cours avec les serveurs de Facebook se sont en conséquence interrompues, à mesure que l’effacement des routes se propageait d’AS en AS, puisque les routeurs n’étaient plus en mesure d’acheminer les paquets.

    La conséquence la plus visible pour les utilisateurs a été une interruption du service DNS et un message d’erreur, puis que les serveurs DNS des FAI n’étaient plus en mesure (en raison de la panne BGP) de contacter le serveur autorité de Facebook.

    Du côté de Facebook, cette panne a également entraîné des perturbations très importantes puisqu’aucun accès à distance n’était plus possible (donc concrètement, plus aucune possibilité de télétravailler). Les employés de Facebook se sont retrouvés dans l’impossibilité de communiquer entre eux, puisqu’ils utilisaient les mêmes outils pour leurs échanges. Il a donc été nécessaire de recourir à une intervention sur place dans les centres de calcul. Les contrôles d’accès des bâtiments étant également des services en ligne, cet accès semble s’être révélé plus complexe que prévu.

    Finalement, le nom de domaine « facebook.com » n’étant plus référencé a été identifié comme libre par plusieurs sites spécialisés pendant la durée de la panne, et a été présenté comme un candidat à enchères.

     

  • Mois de la cybersécurité

    Mois de la cybersécurité

    Cybermois, le mois de la cybersécurité

    Le Cybermois est la déclinaison française du Mois Européen de la cybersécurité (ECSM), un événement de sensibilisation organisé chaque année en octobre à l’initiative de l’ENISA, l’agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information. Cet événement est coordonné en France par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.

    La onzième édition du Cybermois a pour thème « Les risques de l’ingénierie sociale », découvrez comment Télécom SudParis est devenu aujourd’hui un acteur majeur de la souveraineté numérique en France, à travers l’expertise de ses enseignants chercheurs, ses formations et sa recherche en cybersécurité.

    Télécom SudParis, un acteur majeur de la souveraineté numérique en France

    Partager et développer les bonnes pratiques en cybersécurité

    Si la transition numérique est porteuse d’innovation et de croissance, elle engendre également des risques pour les entreprises et les citoyens, avec l’émergence de nouvelles failles et vulnérabilités.

    Ces dernières sont particulièrement exploitées depuis la crise sanitaire mondiale que nous avons vécue comme l’explique Hervé DEBAR, directeur de la recherche et des formations doctorales à Télécom SudParis, dans l’article “États, banques, hôpitaux : tous victimes des attaques informatiques”. Le chantage numérique, le chantage à la webcam, le principes du rançongiciel… Comment identifier les menaces dans votre vie quotidienne et quels sont les bons réflexes pour les contrecarrer ? 

    Durant le Cybermois, plusieurs acteurs publics et associatifs dont Télécom SudParis se mobilisent pour proposer des outils pédagogiques afin de sensibiliser nos entourages familiaux ou professionnels aux enjeux de la sécurité numérique.

    Quelles sont les bonnes pratiques à adopter tout au long de l’année pour protéger notre « moi » connecté ?

    La recherche en sécurité à Télécom SudParis

    Equipe cyber-sécuritéParmi les établissements d’enseignement supérieur en France, Télécom SudParis est en première ligne dans le domaine de la sécurité numérique. Aussi bien grâce à ses enseignants chercheurs, que des différentes formations courtes ou longues proposées. Labellisée Carnot au sein du Carnot Télécom et Société Numérique, Télécom SudParis investit des moyens conséquents dans une plateforme de recherche au services de ses chercheurs et ingénieurs, aussi bien en Cybersécurité, Protection des données ou Biométrie.

    Membre du conseil scientifique de l’ANSSI et directeur de la recherche et des formations doctorales à Télécom SudParis, Hervé Debar précise : « Notre plateforme cyber-sécurité constitue une base physique indispensable pour nous permettre d’expérimenter sans risque, d’avoir une mémoire de notre recherche et d eproposer des solutions que nous ne peut pas forcément mettre en oeuvre aujourd’hui ».

    En savoir plus sur la recherche en sécurité à Télécom SudParis

    Découvrez VARioT, la cybersécurité des objets connectés

    cybersécurité des objets connectésImpliqué dans la recherche et le développement de technologies de cybersécurité, Télécom SudParis s’intéresse en particulier à la sécurité de l’IoT au travers du projet européen de recherche collaborative VARioT (Vulnerability and Attack Repository for IoT).

    Ce dernier a notamment été monté par Grégory Blanc, enseignant chercheur à Télécom SudParis, maître de conférences en cybersécurité et réseaux. → Lire en détail ici

    ⇒ Découvrez également l’analyse d’Hervé DEBAR, également fondateur de la plateforme Cybersécurité de l’Institut Carnot TSN : “Les Instituts Carnot et le transfert : répondre à l’enjeu de cybersécurité dans l’internet des objets industriels.”

     

    Télécom SudParis accompagne la stratégie nationale cyber en co-pilotant SuperviZ

    SuperviZLancé ce 21 juin 2022, le programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) Cybersécurité vise à renforcer l’excellence de la recherche française et soutenir le développement de la filière cybersécurité. Financé dans le cadre du PIA 4 (devenu France Relance), il présente 7 premiers projets de recherche ciblés parmi lequel SuperViz, co-piloté par Télécom SudParis et doté de 1,6 Millions d’euros.

    Le projet SuperviZ s’inscrit dans l’axe « sécurité des systèmes » du PEPR cybersécurité et touche le domaine de la « sécurité des systèmes, des logiciels et des réseaux ». Plus précisément, il cible la détection, la réponse et la remédiation aux attaques informatiques, sujets regroupés sous l’appellation de « supervision de sécurité ». La supervision cherche à renforcer les mécanismes de protection préventifs et à pallier leurs insuffisances.

    ⇒ Découvrir le projet ici

     

    Découvrez notre plateforme pour la cybersécurité des objets connectés

    plateforme cyber→ Conception et évaluation de mécanismes de sécurité
    → Reproduction d’attaques « réelles » et déploiement de contre-mesures
    → Expérimentation sur des cas d’études variés : THD, 5G, IoT, SCADA.

    En savoir plus

     

    La chaire Cyber CNI Cybersécurité des infrastructures critiques

    Lancement Chaire CNICette chaire de recherche a pour ambition de contribuer au développement, au niveau international, des activités de recherche et de formation dans un domaine devenu une priorité nationale : la cybersécurité des infrastructures critiques.

    Portée par IMT Atlantique, en collaboration avec Télécom Paris et Télécom SudParis, et en partenariat avec la Fondation Mines-Télécom, cette chaire est soutenue par 8 partenaires et par la Région Bretagne. → +d’infos

     

    La chaire Valeurs et politiques des informations personnelles

    Signes de confiances : l'impact des labels sur les données personnelles est le 2e ouvrage de la Chaire VPIP-IMT.Cofondée par Maryline Laurent, professeure à Télécom SudParis et directrice du département  RST, cette chaire de recherche contribue aux réflexions sur la régulation juridique, éthique, économique et technique des informations personnelles. Elle propose des politiques de confiance aux acteurs publics et privés, à destination de leurs usagers et clients.

    Portée par une équipe pluridisciplinaire de plusieurs écoles de l’IMT en partenariat avec la Fondation Mines-Télécom, elle est soutenue par BNP Paribas, le Groupe Imprimerie Nationale, Orange, LVMH, Dassault Systèmes, Deveryware et travaille en partenariat avec la CNIL.

    Découvrir la chaire

    Top 3 des podcasts Sciences Num. spécial recherche en Cybersécurité

    Saison 1, ép. 8 : Cybersécurité, contrer les vulnérabilités logicielles

    Invité : Hervé Debar, directeur de la Recherche et des formations doctorales à Télécom SudParis, directeur adjoint de l’école et expert en cybersécurité.

    Saison 1, ép. 9 : Cybersécurité, protéger ses données personnelles

    InvitéeMaryline Laurent, professeure à Télécom SudParis et à l’Institut polytechnique de Paris, responsable du département de recherche réseaux et services de télécommunications.

    Saison 3, ép. 6 : “Cybersécurité : comment mieux sécuriser les protocoles réseaux ?”

    Invité : Olivier Levillain, maître de conférences en sécurité des systèmes d’information à Télécom SudParis, Responsable adjoint du Mastère Spécialisé® Cybersécurité des Infrastructures et des Données

    FORMEZ-VOUS EN CYBERSÉCURITÉ À TÉLÉCOM SUDPARIS

    Mastère Spécialisé® : Cybersécurité des Infrastructures et des Données

    cybersecurité OSE1La directive européenne NIS 2 (Network and Information Systems Directive) est entrée en application le 17 janvier 2023. Elle renforce le niveau et les obligations de cybersécurité de l’ensemble de l’Union européenne.

    Le périmètre des organisations concernées est étendu : plus de dix-huit secteurs sont désormais régulés, ce qui représente selon l’ANSSI près de 600 types entités différentes, avec des entreprises allant des PME aux groupes du CAC40 et des administrations de toutes tailles.

    Le Mastère Spécialisé® Cybersécurité des Infrastructures et des données s’adresse aux professionnels, aux étudiants et aux alternants qui recherchent une expertise pointue en cybersécurité pour répondre aux enjeux actuels et futurs des entreprises, collectivités et administrations.

    En savoir plus sur le Mastère Spécialisé® Cybersécurité des Infrastructures et des données

     

    Certification Sécurité des Systèmes d’Information et des Réseaux

    ces Gouvernance sécurité systèmes information réseauxTous les professionnels du numérique sont aujourd’hui concernés par la cybersécurité, qu’ils soient techniciens réseaux, chefs de projets, consultants ou architectes de systèmes, responsables informatiques, administrateurs systèmes et réseaux, intégrateurs.

    Cette formation permet d’acquérir les compétences nécessaires à la mise en place d’un plan de sécurité destiné à la protection des ressources vitales, contre les attaques internes et externes.

    Proposée à temps partiel (3-4 jours par mois pendant 6 mois), elle permet de se former en continuant son activité professionnelle.

    Elle prépare à une certification professionnelle « Conduire un projet de cybersécurité » référencée par France compétences (RNCP n°36855 BC 02) et a obtenu le label SecNumedu-FC de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI)

    Découvrir la certification SSIR

     

    Master 2 mention Electronique, Energie Electrique et Automatique (E3A)

    CommunicationCybersecurité, Data Science, réseaux multimédia, Réseau optique et systèmes photoniques, systèmes radio, réalité virtuelle et augmentée, cette formation porposée par l’Institut Polytechnique de Paris est établie sur la base de 8 filières couvrant les domaines de l’électrotechnique et des technologies de l’information.

    Le Master en Electronique, Energie Electrique et Automatique propose des cours de haut niveau soutenu par 6 grands laboratoires d’IP Paris et de l’Université Paris-Saclay fortement connectés au secteur.

    En savoir plus sur le Master 2 E3A

  • Plan Stratégique de la Transition Écologique et Sociétale de Télécom SudParis

    Plan Stratégique de la Transition Écologique et Sociétale de Télécom SudParis

    Plan Stratégique de la Transition Écologique et Sociétale de Télécom SudParis

    Dans un contexte de défis environnementaux et sociétaux de plus en plus prégnants, Télécom SudParis s’engage résolument à jouer un rôle actif dans la transition vers un avenir plus durable. Ce document représente notre feuille de route stratégique pour planifier concrètement des actions impactantes pour intégrer les principes du développement durable et de la responsabilité sociétale dans toutes nos activités.

    Vision et Objectifs Stratégiques

    VISION

    Notre vision consiste à être un phare d’excellence dans le domaine de l’ingénierie numérique, en plaçant la transition et la responsabilité sociétale au cœur de notre identité institutionnelle. Nous aspirons à former une nouvelle génération d’ingénieurs conscients de leur impact sur la planète et la société, capables d’innover de manière responsable pour un monde meilleur.

     

    Objectifs

    1. Intégrer la transition dans les programmes de formation

    Nous enrichirons nos cursus académiques avec des modules spécifiques sur la transition et la responsabilité sociétale, garantissant ainsi que nos étudiants acquièrent les compétences scientifiques et le savoir-être nécessaires pour aborder les défis contemporains et contribuer au développement d’une société numérique diverse, responsable et durable.

     

    2. Promouvoir la recherche et l’innovation pour un numérique durable

    Nous soutiendrons activement les projets de recherche visant à résoudre les défis environnementaux liés au numérique, tout en favorisant la création de solutions innovantes et durables.

     

    3. Renforcer la diversité sociale et de genre

    Nous mettrons en place des politiques d’inclusion et des programmes de soutien pour garantir une représentation équilibrée dans notre communauté étudiante et au sein de notre corps professoral.

     

    4. Développer des partenariats avec des acteurs engagés dans la transition

    Nous collaborerons avec des entreprises, des organisations non gouvernementales et des institutions académiques partageant nos valeurs pour développer des initiatives communes en faveur du développement durable.

     

    5. Réduire l’empreinte carbone de l’école

    Nous nous engageons à faire des campus de TSP des modèles de durabilité, à investir dans des technologies respectueuses de l’environnement et à réduire notre empreinte carbone globale en modifiant notre politique de transport, de consommation énergétique et nos usages numériques.

    Axes stratégiques

    Formation

    Pour atteindre nos objectifs de formation, nous nous engageons à augmenter nos efforts de recrutement pour attirer une diversité d’étudiants talentueux, à enrichir nos programmes académiques avec des modules spécialisés sur la transition, et à mettre en place des initiatives de soutien financier pour garantir l’accessibilité à tous.

     

    Recherche

    En nous basant sur les cinq Objectifs de Développement Durable « Planète » de l’agenda 2030 de l’ONU, nous prioriserons les projets de recherche axés sur la transition pour améliorer les impacts du numérique, en favorisant l’inclusion des principes de sobriété, de Green IT, de IT for Green et de Human IT, encouragerons la collaboration interdisciplinaire pour aborder ces enjeux de manière holistique, et chercherons activement des financements pour soutenir nos initiatives de recherche.

     

    Innovation et Développement Économique

    Nous établirons des partenariats solides avec des entreprises pour développer des systèmes technologiques plus durables, soutiendrons les initiatives entrepreneuriales grâce à des programmes de mentorat et de financement, et améliorerons nos infrastructures pour encourager l’innovation et la création d’entreprises responsables.

     

    Internationalisation

    Pour renforcer notre dimension internationale, nous favoriserons les échanges d’étudiants et de chercheurs avec des institutions partenaires à travers le monde, adapterons nos programmes académiques pour attirer des étudiants internationaux de haut niveau, et renforcerons nos collaborations internationales avec des institutions engagées pour de meilleures pratiques en matière de développement durable.

     

    Développement Durable et Responsabilité Sociétale (DD&RS)

    Nous intégrerons les principes du développement durable et de la responsabilité sociétale dans toutes nos activités, soutiendrons les projets étudiants en faveur de la citoyenneté, de la culture, de la prévention, de la solidarité et du développement durable, orienterons la recherche et l’innovation pour trouver des solutions durables aux défis actuels, et agirons en tant qu’exemple en mettant en place des pratiques durables sur notre campus.

    Suivi et Évaluation

    Un comité de suivi, composé de représentant·es des différentes parties prenantes (élèves, enseignants-chercheurs, administration), sera mis en place. Des enquêtes annuelles seront réalisées pour évaluer la perception et l’efficacité des mesures mises en place. Un rapport annuel sur l’avancement du Plan Stratégique sera publié. Ces évaluations régulières permettront d’ajuster nos stratégies pour mieux servir notre mission d’influence sociétale.

    Conclusion

    Le Plan Stratégique de la Transition Écologique et Sociétale de Télécom SudParis incarne notre engagement envers un avenir meilleur. En adoptant une approche holistique et en mettant en œuvre des actions concrètes, nous sommes déterminés à jouer notre rôle dans la construction d’une société plus durable et équitable.

     

  • IMaGIn’, une semaine de management pour les ingénieurs

    IMaGIn’, une semaine de management pour les ingénieurs

    Pour un management bienveillant et innovant

    Accorder une attention particulière au projet de chaque élève et au fait qu’il développe des compétences larges pour sa réussite professionnelle fait partie de la philosophie de l’Ecole. Les ingénieurs y sont formés à travers tous les aspects de la gestion de projet.

    Le management, en disruption dans les entreprises au même titre que la transformation numérique, est donc une composante essentielle de leur formation. Management bienveillant, interculturel, intergénérationnel, Télécom SudParis s’engage aussi à former un ingénieur responsable. D’où le thème principal de cette édition 2024 : “Libérer les imaginaires pour un usage collectif du numérique au service de l’intérêt général”.

    Ingénieur et manager d’un numérique soutenable

    Dans le contexte actuel, le rôle du numérique est incité à évoluer dans le but de soutenir la transition écologique et sociale. Comment créer des solutions numériques à impacts positifs sur notre société ? Quels sont les nouveaux récits autour d’un numérique souhaitable ?

    La place des ingénieures et ingénieurs et les pratiques managériales sont également réinterrogées. Quelles sont les formes de management qui soutiennent la coopération ? Comment travailler collectivement pour un projet qui a du sens ?

    En partenariat avec Davidson, spécialiste dans l’expertise et le management de projets technologiques, Télécom SudParis propose aux étudiants d’apprendre à se connaître pendant cinq jours pour être à l’aise avec leurs appuis, davantage comprendre les autres afin de mieux travailler ensemble. Pour cela, l’école organise divers ateliers, expériences de groupes, conférences, séances de team-building, questionnaires personnels.

    Cette année, ils seront notamment accompagnés par Laurent Marseault, référence française de la coopération et du numérique libre, consultant, formateur ainsi que Maxime Blondeau, top 10 influenceurs Linkedin dont l’expertise est la cosmographie Territoire / Imaginaire / Technologie.

    Bertrand Bailly, CEO et cofondateur de Davidson consulting et diplômé 1998 de Télécom SudParis, interviendra également sur les modèles régénératifs d’entreprise avec la participation de douze chargés d’affaires qui coacheront nos élèves-ingénieurs.

    Depuis plusieurs années, Télécom SudParis fait partager aux étudiants l’expertise de spécialistes de tous horizons durant cette semaine pédagogique :

    • Gaël Chatelain-Berry, auteur et conférencier,
    • Clair Michalon, consultant en anthropologie sociale et diversité culturelle,
    • Nina Pivard, chargée de partenariats et Mécénat chez Planète Urgence,
    • Loïc Steffan, professeur d’éco-gestion à l’institut national universitaire Jean-François Champollion à Albi, cocréateur du groupe Facebook « La collapso heureuse ».
    • Murielle Vuong, Head of sustainability chez Veepee
    • Jules Delecour, Tech culture lead chez Davidson Consulting,
    • Aurélie Gauthier, Fondatrice du cabinet de conseil aSpark Consulting, Decarbonization & LCA Agile Project chez Bouygues Telecom et diplômée d’Institut Mines-Télécom Business School.

     

    Le Feelgood management

    Gaël Chatelain-Berry est auteur, conférencier, chroniqueur et consultant spécialisé dans le management bienveillant. Pour lui : « La bienveillance en entreprise n’est ni un luxe, ni une mode. Pour les managers, comme pour les managés, c’est grâce à la bienveillance que le bien-être au quotidien progressera. Source de performance, ce dernier est la clé des entreprises de demain. »

     

    Les relations interculturelles et ses bénéfices

    Clair Michalon est diplômé en agronomie tropicale et consultant spécialisé dans les relations interculturelles. Formateur en Algérie, responsable de projet de développement rural au Gabon, il a effectué de nombreuses missions en Afrique, Asie et Amérique latine. Conseiller et préparateur de volontaires d’ONG, il est également sollicité par les collectivités locales pour la gestion de la diversité culturelle.

     

    Le management et le handicap

    Le management bienveillant, c’est aussi savoir inclure les personnes en situation de handicap dans les bonnes conditions. Savez-vous que 36% des actifs en situation de handicap ont un emploi ? Qu’au cours de sa vie, 1 personne sur 2 sera confrontée à une situation de handicap ? Que seulement 10 % des travailleurs handicapés ont besoin d’un aménagement de poste ?

    En 2022, notre partenaire sur ce thème était Hanploi & School, entreprise accompagnant les établissements d’enseignement supérieur dans leur politique handicap. Nos élèves-ingénieurs ont abordé le sujet de l’inclusion de ces futurs collaborateurs dans le monde de l’entreprise avec Camille Renard, Responsable des actions Écoles chez Hanploi & School Unirh-Thransition.

     

     

    Entretien avec Antoine BOUDIC, Innovation Pratice Leader. Pour Davidson Consulting, il a régulièrement accompagné nos élèves-ingénieurs durant les dernières éditions de la semaine IMaGIn’. 

    antoine boudic
    © DR

    Est-ce important d’apprendre le management pour un ingénieur ?
    Oui c’est important et pas que pour les ingénieurs, mais pour tout le monde. La plupart des ingénieurs de Télécom SudParis auront la chance d’occuper la fonction de manager dans leur vie. La formation d’ingénieur consiste en l’apprentissage de techniques pures. Le management consiste essentiellement dans l’étude de soft skills. Ce qui est important pour nous, c’est de leur apporter ces notions-clés afin d’en faire de bons managers.

    Qu’est-ce que le feel good management représente pour vous?
    Il s’agit d’un management que nous mettons en place au sein de notre organisation. Nous avons d’ailleurs produit un ouvrage le Davidson Code (référence au Da Vinci Code) qui est téléchargeable sur notre site web. On y retrouve toutes les pratiques managériales que nous appliquons, y compris le management bienveillant qui y occupe une place centrale.

    Comment faire appliquer ces principes avec le télétravail ?
    Sur ce sujet, beaucoup d’étudiants ont eu de très bonnes idées. La bienveillance passe beaucoup par le contact des échanges, s’assurer que ses collègues travaillent dans les meilleures conditions. Si l’idée est d’avoir le plus d’échanges possibles avec ses collaborateurs durant les moments de travail, on a observé certaines dérives pendant le télétravail qui montrent que la barrière professionnelle et personnelle n’est pas respectée. Le travail d’un manager est notamment de faire respecter ces barrières.

     

  • Taxe d’apprentissage

    Taxe d’apprentissage

    Encouragez l’innovation pédagogique en versant votre taxe d’apprentissage à Télécom SudParis

    Plus de 200 entreprises tissent des relations avec Télécom SudParis chaque année. Grâce à ce lien au quotidien, nos entreprises partenaires nous font confiance et à travers la taxe d’apprentissage (T.A.) nous permettent de réussir nos nouveaux projets de formations en : IA • Data Sciences • Industrie 4.0 • Gestion de projets numériques • Architecture et Intelligence des Réseaux (par apprentissage) • Innovation Numérique • IoT • Cybersécurité • E-santé • Numérique durable

    Numéro UAI de Télécom SudParis : 0911781S

     

    Pour assurer une meilleure traçabilité de votre versement, adressez un Email à :

    Létisia BASSI
    Chargée de Relations Entreprises et partenariats

    +33(0)1 60 76 40 53 | Courriel

    → Contacter le service Relations Entreprises : entreprises@telecom-sudparis.eu

     

    Les entreprises qui nous ont fait confiance :

    • ADECCO • ADVA OPTICAL NETWORK SE • AFD Technologie • AGH CONSULTING • AGYLA.CLOUD • AIINTENSE • AIR LIQUIDE GLOBAL E&C SOLUTIONS FRANCE • AIR LIQUIDE SIEGE • AIRBUS DEFENSE AND SPACE • AIRBUS OPERATION SAS • AIRBUS SAS • ALCATEL SUBMARINE NETWORKS • ALGOLIA SAS EURL • ALPHA ARCHITECTURE • ALTECA SA • ALTRAN TECHNOLOGIES • Amadeus • APEX Technologies • APTINIA SARL • ARCELORMITTAL TREASURY • ARIANESPACE • Artik Consulting • ASPARK CONSULTING • Ataway • AVANSSUR • BNP PARIBAS PERSONAL FINANCE • BNP PARIBAS SA • BYO Networks SAS • CALL AND CO • CAPGEMINI TECHNOLOGY • CGI • CIRCET • CISCO SYSTEMS FRANCE • CNS COMMUNICATIONS • COGIGROUP • DAVIDSON PARIS • DEVOTEAM • DotVision • EA S.A.S • SAS EAU MEGA • ECONOCOM INFOGERANCE SYTEMES • EFFECTUS • EIFFAGE ENERGIE SYSTEMES TELECOM SUD EST • EKINOPS FRANCE • ELSYS DESIGN • ENEDIS • ENOMAX • ERICSSON France • E-TF1 • EUROFEEDBACK • Europ Assistance Brokerage Solutions • EVA GROUP • FOLIATEAM APPS2COM • FOLIATEAM CLOUD • G7 • GE MEDICAL SYSTEMS • GIE AXA • Groupe SII • GSA • HOVE (Kisio Digital) • HUAWEI TECHNOLOGIES • HXPERIENCE • IDEMIA IDENTITY & SECURITY FRANCE • IDENTO • IMPRIMERIE ESCOUBIAC  • INETUM • SAS INVENIS • KDDI • Kontron Transportation France • KPLER SAS • LAZARD FRERES • LE PETIT PLUS SERVICES • Log • L’OREAL • Magellan Consulting • MAGELLAN PROJECT • MBDA France • MICROSOFT FRANCE • M-iTrust • MUREX SAS • NAVAL GROUP • NCI PAYSAGE • NCI Propreté Centre France • necoost • NEXTER SYSTEMS • NEXTITUDE • NEXWORLD • NINPO • NOKIA • NORDWAND SAS • NTT CLOUD COMMUNICATIONS SAS • ODASEVA TECHNOLOLOGIES • ONEPOINT • ORANGE CYBERDEFENSE FRANCE • ORANGE SA • PAPREC ENERGIES RESEAU CENTRE • PARTENOR DIGITAL • PWC Audit • RAD FRANCE • RVR Parad • SAINT GOBAIN DSI GROUPE • SETEC IS • SAS ENGIGAZ • SAS SILVIN • SCI LE PLATEAU • SERVICE CONCIERGE • SETICS • SEWAN • SFR BUSINESS DISTRIBUTION • SIEMENS HEALTHCARE SAS • SMB CONSEILS • SMILE • SNOWPACK • SOPRA STERIA • SPIE ICS INFOSERVICES • STIME • SUPRATEC • SYMPLACE • T&T CONSULTING • TALAN SOLUTIONS • TELEHOUSE • TF1 PRODUCTION • THALES SIX GTS France • THÉLEM ASSURANCES • VMWARE FRANCE • VONA • WAYCOM DEPLOIEMENT • YUNIT • ZENFORMANCES

     

    Développement durable du campus : une rénovation responsable

    Des travaux significatifs

    Chaque année, Télécom SudParis investit et déploie les moyens nécessaires à l’accueil de ses étudiants. Dans cette optique, de gros travaux sont engagés depuis plusieurs années.

    Depuis 2020, les opérations d’envergure pour rénover les 40 000 mètres carrés du campus se poursuivent. Il y a en particulier deux projets éco-responsables : le premier concerne la rénovation énergétique de 780m2 de surface du gymnase et le second, celui de deux bâtiments d’hébergement du campus d’Evry. Merci de votre soutien.

  • Participez au premier TEDx Télécom SudParis

    Participez au premier TEDx Télécom SudParis

    Participez au premier TEDx Télécom SudParis

    La première conférence TEDx Télécom SudParis se déroulera le 28 mars de 17:00 à 23:00 sur notre campus d’Evry. Elle est organisée par notre association étudiante Promo2Tel et son président Sammy Aoudia ainsi que nos élèves-ingénieurs de 1ère année Adam, Nils, Pacôme, Gatien, Sarra, Elie, Mathis, Eric et Lina dans le cadre de leur projet GATE® (Gestion et Apprentissage du Travail en Equipe). Cet événement est également soutenu par la Société Générale, Segula Technologies et S&P Global.

    Le thème de la conférence sera « Un Nouveau Départ« . Cette soirée riche proposera une dizaine de témoignages par des speakers inspirants qui partageront leurs expériences diverses : nouveaux chapitres de vie, lancements d’entreprises, reconversions professionnelles, et bien plus encore.

    Que vous soyez à la recherche d’inspiration, de conseils pratiques ou simplement d’une dose de motivation, ces intervenants vous guideront vers de nouveaux horizons et vous sortiront de votre zone de confort !

    Pour rappel, TEDx est un programme de conférences organisées de manière indépendante, qui ont pour but de « partager des idées qui méritent d’être diffusées ».

    Attention, le nombre de place est limité.

     

  • Pourquoi simuler des réseaux sans fil ?

    Pourquoi simuler des réseaux sans fil ?

    Pourquoi simuler des réseaux sans fil ?

    Dans ce 6e épisode de la saison 4, nous nous penchons sur la simulation des réseaux sans fil avec Rémy Grünblatt, enseignant-chercheur au département Réseaux et Services de Télécommunications de Télécom SudParis.

    En tant que responsable de nos programmes de formations par apprentissage, nous aborderons également avec lui la façon dont les formations d’ingénieur par l’alternance vont évoluer au sein de l’École.

    L’entretien est réalisé par Annick de Chenay, consultante en communication scientifique.

    Sciences Num. est un podcast produit par Télécom SudParis et soutenu par le Carnot Télécom et Société numérique.

     

     

    Annick de Chenay : Qui êtes-vous Rémy Grünblatt ?

    Rémy Grünblatt : Je suis maître de conférences, enseignant chercheur spécialisé dans les réseaux sans fil, en particulier les réseaux Wi-Fi à Télécom SudParis. Depuis peu responsable du programme FISA, qui prépare à un diplôme d‘ingénieur en informatique et réseaux en apprentissage. J’ai fait une thèse de doctorat au centre Inria de l’Université Grenoble Rhône-Alpes […] sur des thématiques de mobilité contrôlées dans les réseaux et les essais de drones de simulation dans les réseaux de drones et de réseaux sans fil. Après ma thèse, j’ai poursuivi avec un post-doctorat au centre Inria de l’Université de Lille autour de thématiques de mobilité et d’edge computing.

     

    AdC Vous travaillez sur la simulation des réseaux sans fil et sur la gestion de la mobilité. En quoi ça consiste ?

    RG : Les réseaux sans fil sont un peu les réseaux du XXIᵉ siècle. Donc, dès lors qu’on a pu se défaire des fils, on l’a fait, en tout cas sur la partie des réseaux qui est à la périphérie, en contact avec les utilisatrices et les utilisateurs. L’une des raisons derrière ce choix d’aller vers les réseaux sans fil, c’est la mobilité qu’ils permettent. On est passé en l’espace de 30 ans d’ordinateurs fixes à des ordinateurs transportables et de nos jours portables avec des smartphones. Ca, c’est en partie grâce aux réseaux sans fil. Donc, pour étudier ces réseaux, leurs performances, on a globalement trois approches complémentaires.

    La première, ça va être l’expérimentation, c’est à dire qu’on va prendre ces réseaux existants et étudier leurs propriétés et leur comportement dans la vraie vie.

    La seconde d’approche va être la modélisation où on va concevoir un modèle simplifié de ces réseaux et étudier les propriétés de ces réseaux à l’aide d’outils qui sont principalement des outils mathématiques.

    Et enfin, la dernière grande famille pour étudier les performances de ces réseaux. Ça va être la simulation qui consiste en la reproduction des règles de base qui vont régir ces réseaux dans des programmes informatiques, ce qui va nous permettre d’observer des interactions entre ces règles à grande échelle de manière automatique, en exécutant ces programmes.[…]

     

    AdC : Et qu’est ce que vous simulez par exemple ?

    RG : Dans la simulation de ces réseaux, je m’intéresse plus particulièrement aux interactions entre la mobilité et la performance des réseaux. Donc en général, la mobilité, ça pourrait être la mobilité des personnes, des équipements que possèdent ces personnes comme des smartphones ou la mobilité d’objets un peu plus spécifiques comme la mobilité de drones qui vont être des drones connectés sur lesquels je me suis concentré pendant ma thèse et dans mes travaux antérieurs.

    Dans ce cadre, je me suis borné à l’étude des réseaux qui vont être des réseaux WiFi, qui font partie des réseaux les plus utilisés à travers le monde et qui ont une particularité qui est très importante, c’est qu’ils utilisent des bandes de fréquences où on peut émettre sans licence, contrairement au réseau cellulaire, c’est à dire que tout le monde peut juste venir et installer sa borne WiFi sans forcément avoir besoin de payer pour une licence.

     

    AdC : Pourquoi y a t-il un lien entre mobilité et performance des réseaux ?

    RG : En faisant une analogie, à l’image d’une conversation comme celle qu’on a actuellement. Si je parle avec une personne, je vais adapter le volume de ma voix, la distance qui nous sépare. Il peut être nécessaire d’adapter le rythme de mes phrases pour m’assurer que ce que j’essaye de transmettre est bien entendu et reçu et compris.

    Tout ça, ça dépend bien évidemment de l’environnement dans lequel on va évoluer. Dans un studio d’enregistrement, comme ici, sans bruit, je vais pouvoir parler moins fort tout en restant compris. Alors que si j’ai essayé d’avoir cette conversation au bord d’une autoroute, ce serait beaucoup plus compliqué. Pour les réseaux sans fil, en situation de mobilité, tous ces paramètres, tout l’environnement va changer constamment les périphériques qui doivent donc adapter en permanence le volume de leurs conversations, le rythme de leur transmission et tout ça de manière automatique, parfois plusieurs centaines de fois par seconde, pour s’assurer que les données sont bien envoyées et bien reçue.

    Donc je dirais qu’on a souvent tendance à avoir la mobilité comme quelque chose qui nous embête dans les réseaux. C’est à dire que si on pouvait se passer de la mobilité, ça serait plus simple pour nous de mettre en place des réseaux qui fonctionnent bien. Si je considère un téléphone mobile dans une voiture en mouvement, le problème, c’est qu’il doit sans cesse se poser la question de quelle antenne relais utiliser ? […]

     

    AdC : Vous travaillez sur les drones. Pouvez vous nous en dire un peu plus sur la performance des flottes de drones ?

    RG : Oui, moi, pendant ma thèse et dans mes travaux antérieurs, je me suis intéressé en particulier aux flottes de drones. Parce que les drones, ce sont des objets qui sont assez spécifiques. On peut choisir où on va placer des drones, notamment des multicoques. C’est quelque chose de beaucoup plus difficile à faire avec des smartphones dont on ne peut pas contrôler le mouvement a priori, c’est à dire que les personnes vont se déplacer avec leur smartphone.

    Et ce n’est pas quelque chose qu’on peut choisir cette position. Donc la mobilité est en général subie. Et donc moi ? Un des points que j’ai pu souligner, c’est dans le cadre de ce qu’on appelle la mobilité contrôlée, c’est à dire le choix de la mobilité de ces drones. C’est l’importance de ce qu’on appelle les algorithmes d’adaptation de débit.

    Ce sont des algorithmes qui vont choisir les paramètres de transmission nécessaires au bon acheminement des données jusqu’à leur destination. Et ces paramètres, dont on a parlé un peu plus tôt avec l’analogie avec une conversation. Ces paramètres, ça peut être la puissance de transmission, la modulation utilisée, c’est à dire la complexité des données qu’on va envoyer, les antennes à utiliser ou le sous ensemble d’antennes à utiliser pour transmettre. […]

     

    AdC : Quelle est la spécificité de vos travaux alors ?

    RG : Ces travaux sont un peu à l’interface entre différentes disciplines et différents domaines. On a un peu d’informatique, on a un petit peu de réseau, un peu de signal, un peu de télécommunication, un petit peu de physique. Et c’est aussi ça qui me plaît finalement dans l’étude d’objets physiques comme les réseaux de drones et qui sont l’interface entre la robotique et les réseaux. […]

     

    AdC : Vous avez une nouvelle mission au sein de Télécom SudParis. Vous êtes responsable des programmes de formation par apprentissage. Qu’est ce que vous allez faire évoluer alors ?

    RG : Historiquement, la formation par apprentissage de l’école, c’est une formation d’ingénieur de spécialité réseaux et télécommunications. Mais de la même manière que les réseaux, finalement, se sont transformés en profondeur sur la dernière décennie, c’est à dire qu’on a assisté à une informatisation croissante du secteur des réseaux et des télécommunications.

    La formation, cette année a changé d’intitulé pour devenir non plus une formation d’ingénieur de spécialité réseau, mais une formation d’ingénieur de spécialité informatique et réseaux. On garde donc les réseaux au cœur de la formation, mais on va y adjoindre une thématique informatique qui est désormais incontournable pour les réseaux en 2024. Dès la rentrée prochaine, la formation pourra accepter 48 élèves au maximum en première année.

     

    AdC : Est-ce que ces élèves trouveront facilement un apprentissage ? Ou bien est-ce que ce sont les entreprises qui vont se diriger vers l’école pour recruter ?

    RG : Nos élèves n’ont pas vraiment de problème à trouver des missions d’apprentissage, ce qui est un signe que les entreprises sont demandeuses de ce genre de profils et apprécient les modalités de la formation. Donc, en effet, les entreprises se tournent vers nous, se tournent vers nos élèves pour recruter des apprentis ingénieurs. Une des raisons derrière ces recrutements, c’est que ces apprentis ingénieurs, à l’issue de leur formation, ils sont directement opérationnels puisque, à l’issue de leur formation de trois ans qui mélangent du temps à l’école et du temps en entreprise, ils ont les codes de l’entreprise et en même temps, ils ont le bagage peut être plus théorique qu’ils ont acquis à l’école.

    Mais si on regarde la question sous un autre angle, finalement, nos élèves, ils ont aussi choisi de faire une formation en alternance par apprentissage. Et donc, c’est aussi le signe que nos élèves se tournent vers les entreprises et souhaitent aller plus rapidement dans le monde de l’entreprise. Donc notre but à nous, finalement, c’est d’avoir un certain équilibre entre les envies de nos élèves qui vont vers les entreprises et les besoins de nos partenaires, les entreprises qui ont besoin de recruter des ingénieurs par apprentissage. […]

     

     

    Découvrez d’autres épisodes du podcast sur la thématique Réseaux :

     

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